La fin du mois d’août est le moment où il fait encore chaud-mais-pas-trop et où la haute saison des bibittes est derrière nous. C’est aussi notre rendez-vous annuel pour se faire un camping père-fils. Cette fois-ci, ça ne sera pas sauvage mais à un emplacement suffisamment isolé pour que ça y ressemble.
Un peu plus de 3 kilomètres pour accéder au campement en longeant la rivière, l’enfant porte symboliquement une partie de la tente ce qui m’évite de devoir galoper derrière avec tout le reste !
On mange et on installe notre tipi du XXIe siècle qui nous laisse suffisamment d’espace sous la protection de la moustiquaire puis on part en exploration sur une (presqu’)île. L’enfant s’assoit avec un soupir : On est bien là.
Léger soulagement de mon côté après m’avoir indiqué qu’un camping-de-voiture c’était pas mal aussi. On regarde la rivière couler, petit bain, jeux sur la petite plage, pas pire.
[Après avoir vu et ramassé des déchets laissés par d’autres personnes]
— Parfois j’aimerais ne pas être un humain.
Cette réflexion m’a pas mal retourné, les chats ne font pas des chiens.
Le soir, on fait faire trempette à des mouches lorsqu’un castor remonte la rivière juste devant nous, à moins de 3 mètres ! Il galère avec le courant ce qui nous laisse l’occasion de pouvoir l’observer en détail car il est obligé de passer par-dessus les rochers des rapides en étant totalement émergé. Une chouette surprise qui ne m’a pas fait regretter pour autant mon matériel. Cette excitation partagée était le plus beau des clichés. Lorsque les moustiques deviennent trop présents, on abdique après une dernière ballade digestive.
— Le moment où je m’endors est le pire de ma journée, j’ai l’impression de mourir.