title: Arnaqueur senior
En contrepartie, je suis effaré par mon manque de productivité. Quand je travaille pour des clients, je m’étonne parfois de ne pas être pris pour un arnaqueur, tant il m’arrive de passer une journée à corriger un seul bug, à réaliser une seule petite fonctionnalité.
Je suis bien convaincu que cette façon de faire a une certaine valeur, mais j’ai l’impression d’être allé trop loin. Le déséquilibre qualité / productivité est trop important (le terme qualité étant à comprendre comme un terme technique, je ne m’envoie pas des fleurs).
Après tout, si d’un point de vue purement technique, il est impossible de faire de la sur-qualité, un projet, c’est aussi des contraintes temporelles, stratégiques, commerciales, économiques, etc.
Faut-il revenir à une écriture de code un peu moins pesante, quitte à refactoriser plus et plus souvent ?
Sujet difficile et je partage de manière récurrente — pour ne pas dire quotidienne — ces interrogations sur ma pertinence lors de mon implication sur un produit. Je ne pense pas coder plus rapidement aujourd’hui qu’il y a dix ans, les outils ont évolué mais les pratiques aussi et au final la vélocité acceptable est peut-être la plus constante (car elle est indirectement reliée au revenu et que l’on a besoin de solvabilité ? Je digresse…).
En revanche il y a deux points qui me semblent faire la différence et dont j’ai bien plus conscience de l’importance aujourd’hui :
Pour en revenir à l’interrogation de Thibault, j’ai choisi l’option de la prise de recul. À savoir être frugal d’un côté en n’acceptant de ne coder que le nécessaire et lâcher-prise de l’autre en s’adaptant aux besoins. C’est ce dont j’essaye de me convaincre pour réduire ma culpabilité de développeur 10x plus humble (et âgé :-p), ma route est encore longue pour réussir à mettre en pratique une telle sagesse.
Si vous voulez que l’on fasse un petit bout de chemin ensemble, je suis bientôt disponible. Et soudain le titre prend tout son sens, aheum.
Franck a répondu avec le Club des vieux codeurs (cache).