Le crépuscule était tombé lorsqu’ils partirent enfin : rampant par-dessus le bord ouest du vallon, ils passèrent comme des fantômes dans le pays accidenté en bordure de la route. La Lune n’était plus qu’à trois nuits de son plein, mais elle ne devait pas franchir les Montagnes avant minuit ou presque, et le début de leur voyage se fit dans la plus grande obscurité. […]
==Enfin, quand la nuit se fit vieille et que la fatigue les eut déjà rattrapés== […]
Dès la tombée de la nuit, la terre s’étant évanouie en un gris informe, ils se remirent en route. […]
Le jour était en train d’éclore, et ils virent que les Montagnes étaient à présent beaucoup plus distantes, fuyant vers l’est en une longue courbe qui se perdait à l’horizon. […]
La lumière croissante leur révéla une terre déjà moins aride et moins ravagée. Les Montagnes se dressaient encore de façon menaçante sur leur gauche, mais la route du Sud était visible tout près d’eux, et elle s’éloignait à présent des racines noires des collines, obliquant vers l’ouest. […]
Le Seigneur des Anneaux, J.R.R. Tolkien, traduction de Daniel Lauzon
Je ne sais pas si j’y suis plus sensible à cette relecture ou s’il s’agit d’améliorations avec la nouvelle traduction mais je remarque des tournures de phrases qui m’inspirent pour raconter des aventures en nature. Le sujet devenant l’environnement pour traduire les contraintes qu’il impose.
Puisqu’il faut s’éloigner du style de Sylvain Tesson…