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Neuf

Dans les épisodes précédents, Alexandre, à 3 ans, à 6 ans, à 7 ans, à 8 ans.

1. Tout le monde parle de « donner la vie » mais « accompagner une conscience » est un cheminement que je trouve bien plus incroyable. Cette autonomisation de la pensée est fascinante à observer.
2. Tes intérêts particuliers arrivent aussi rapidement qu’ils ne partent. C’est déconcertant à voir de l’extérieur, toujours cette histoire de miroir un peu flou mais vertigineux.
3. Un matin dans la voiture, tu nous as dit : « Je n’aime pas le silence car on dirait qu’il s’est passé quelque chose de grave. » et cela m’a plongé dans un mutisme profond. Je ne sais pas à quel point c’est grave.
4. Être une source d’inspiration c’est faire gonfler, insuffler des idées, tel un gaz prendre de l’espace dans une tête. Je voudrais être aussi une source d’expiration, de relâchement.
5. Le rapport à l’autre est un défi. Je ne sais pas si je dois te dire que ce n’est qu’un début. J’ai ce doute pour beaucoup de choses. Prévenir sans flétrir ni divulgâcher.
6. Et puis il y a la peur. Profonde. Bien ancrée. Peur qu’il t’arrive quelque chose. Peur qu’il ne t’arrive rien. Peur que les conditions d’une vie enthousiasmante ne soient plus. Peur que notre bout de chemin ensemble soit trop court…
7. Comment révéler, développer et canaliser un potentiel sans pression, sans compétition et sans attentes ? Je n’en sais rien, mais si ça arrive je suis prêt à le documenter.
8. De la vie, du bruit, du mouvement, je n’étais pas vraiment prêt à tout ça. Je ne sais pas si on peut s’y préparer. L’accepter alors ? Regretter sa courte absence tout en l’appréciant un peu quand même. Une contradiction de plus.
9. Un jour, il faudra bien apprendre à faire du vélo. Que l’équilibre nécessite le mouvement, c’est un bel apprentissage qui va bien au-delà d’un moyen de (lo)comotion.

Tu as l’air plus vivant que jamais.