title: ★ De l'avenir du web
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date: 2006-08-08 08:40:29
type: post
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contextual_title1: ★ Résolutions : rediriger, économiser et débattre
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contextual_title2: ★ Résolutions : découvrir, concrétiser et transmettre
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contextual_title3: ★ De l'OpenData au LinkedData : exemple de nosdonnees.fr
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J'ai écrit il y a bientôt deux ans « Le web arriverait-il a maturité ». Il est intéressant (et amusant !) de voir ce qu'il en est aujourd'hui. Certaines choses ont progressé dans le bon sens, d'autres pas mais il ne me semble pas avoir été totalement dans le faux. Aussi je vais essayer de réitérer l'exercice, les choses ayant bien changées depuis...
Je n'ai pas la prétention de traiter tous les sujets ni d'être dans le vrai, ce sont justes quelques idées à un instant t.
Ce qui va certainement arriver.
Nous partîmes cinq cents et par un prompt buzz. Nous nous vîmes cinq mille en arrivant au crack.
Je suis peut-être un peu trop sarcastique concernant le Web 2.0 mais c'est la seule perspective viable à mon avis. Il faudrait arriver à des frameworks de services à la Google qui ne nécessitent qu'une seule identification pour de nombreux services de qualité. Pour cela, la solution est le rachat. Le problème étant que les startups brillantes (oui à force d'AJAX vous savez) ne sont pas pour autant assez fortunées (du moins avant d'être elles-mêmes rachetées) pour en racheter d'autres qui se négocient alors entre d'autres acteurs historiques qui ont les moyens. Les riches de plus en plus riches ? En quelque sorte oui. Cela ne va pas se faire rapidemment pour certaines d'entre elles car elles coûtent actuellement trop cher mais c'est inévitable. Aussi, si j'ai un conseil à donner à ceux (petits) qui veulent perdurer : regroupez-vous !
J'avais au départ intitulé cette section « Vers des services plus accessibles » mais soyons honnêtes, tout le monde se fout de la fraction des défavorisés du net. De toute façon ils ne rapportent rien. Aussi, on va plutôt aller vers une spécialisation, très probablement avant l'agrégation. On ne dénombre plus les services qui sortent chaque jour et il faudra avoir encore un peu plus d'imagination demain pour pallier aux « manques » d'aujourd'hui. Lorsque chaque « nécessité » aura son service en ligne, il faudra ensuite rentabiliser chaque service. Et c'est là où le grand désenchantement va avoir lieu : utiliser gratuitement pourquoi pas mais devant le nombre de services disponibles seulement pour ceux qui sont essentiels. Et hop, merci pour le poisson, on se passe maintenant des services trop chers/inutiles/... Dans quelques mois, il va y avoir une extinction de services digne de la chute des dinosaures. Il reste encore quelques niches inexploitées qui peuvent encore être rentables, dépêchez-vous !
C'est devenu trop simpliste. Aucune identité visuelle si ce n'est une ou deux couleur(s) dominante(s) par site dont on se lasse assez rapidement. Je pense qu'on va revenir à un design un peu moins épuré, voire à la personnalisation de celui-ci. Mais attention, pas au sacrifice de la simplicité et de l'ergonomie qui ont bien avancées grâce au 2.0 (au détriment de l'accessibilité mais je ne vais pas enfoncer le clou).
Je pensais que nous irions vers la virtualisation du desktop et nous y sommes presque. Mais aujourd'hui un autre enjeu, peut-être plus important encore pointe le bout de son nez.
C'est l'un des enjeux du web de demain. Quelle grande entité va réussir à être L'identificateur du web ? Et si c'était tout simplement moi, représenté par un nom de domaine...
Pour élargir la réflexion de Karl au sujet des commentaires, pourquoi ne pas appliquer ce principe à toutes les données mises en lignes ? Par exemple pour les photos, prennons Flickr. Aujourd'hui, j'envoie mes photos sur leurs serveurs (enfin c'est faux mais c'est un exemple). Je les tague avec leur service et je suis presque obligé de les consulter par leur service (bon ok quelques geeks utilisent l'API mais bon). Si demain Flickr s'arrête :
Ce qui serait l'idéal :
Il est temps d'arrêter de faire le boulot à leur place. Depuis quand est-ce qu'on doit pinguer pour se faire indexer ?
Les limitations sont :
Concernant ce dernier point, il existe pourtant une solution :
Pour classer ses données autrement qu'avec de simples mots-clés, le RDF est tout trouvé... mais complètement ignoré des services/moteurs jusqu'à présent. Sans compter la complexité d'utilisation pour le commun des mortels. Même si de nouvelles interfaces sont mises en place, je doute de l'ergonomie du remplissage d'une quinzaine de champs pour une donnée. Du coup on parle de plus en plus de microformats. Et je dois dire que je n'accroche pas non plus. On peut lire :
Conçus initialement pour des humains et ensuite pour les machines, les microformats sont un ensemble de formats de données, simples et ouverts construits sur des standards existants et largement adoptés.
D'accord pour le principe mais si c'est conçu pour des humains, il va falloir revoir beaucoup de choses dans leur mise en pratique. Il ne devrait pas être nécessaire de connaître le XHTML pour classer ses données. Néanmoins un exemple concrêt est plus parlant. Certains voudraient rendre les tags plus sémantiques en ajoutant des #context, et dans ce cas pourquoi pas un $date ou un &place ou que sais-je encore. Attention à ne pas tomber dans le piège de l'apprentissage d'un autre langage (on a assez souffert du BBCode) mais il y a clairement de l'idée et ça devient humainement applicable.
Je suis en cours de réflexion là-dessus et je comprend la complexité et les enjeux. Un jour ce sera prêt, et ce jour là...
Les moteurs de recherche ont intérêt à s'y intéresser de près ! Même si LE moteur de recherche pense que les utilisateurs sont trop stupides pour les utiliser, cela arrivera. Et il faudra être prêt si les concurrents sont déjà dessus car les recherches deviendront beaucoup plus pertinentes. Sans compter le gain niveau indexation : lorsqu'on arrivera au même niveau de pertinence avec 10 fois moins de machines grâce à la sémantique, même Google y réfléchira à deux fois. Malheureusement, comme tout nouveau système, l'âge d'or ne va durer qu'un temps et les moyens détournés vont vite rattraper leur retard...
Car le web, c'est surtout l'empire du sexe, de la publicité et de la traçabilité.
La loi DADVSI est passée aujourd'hui. Qu'en sera-t-il demain ? Je pense qu'il y a du soucis à se faire, la démocratie n'ayant souvent pas trouvé de terrain de dialogue au sujet de ce nouveau continent qui ne devrait pas, de ce fait, être géré par des lois nationales mais par une nouvelle institution plus adaptée. Et surtout plus à même de comprendre les problématiques soulevées.
2006 devait être l'année des wikis. Ça ne me semble pas être le cas, même si Wikipedia est toujours une réussite. Une raison bien simple est l'avancée technologique des spammeurs qui ont me semble-t-il rattrapé leur retard. On va donc passer à la modération a priori (si ce n'est pas déjà fait comme ici à mon grand regret). Le web espace d'ouverture et de participation devient un énorme panneau publicitaire, c'est beau la technologie.
On peut penser, comme Bernard Werber, que la sur-information est une sorte de censure. Ce qui est certain c'est que le nombre de données croît, un peu plus chaque jour. Il faut donc actuellement utiliser des filtres pour recueillir une information synthétisée et pertinente. C'est normalement le cas des digg-like (spécialisés, sinon ça ressemble un peu trop à la presse people). Mais jusqu'à quand ? Pour l'instant chacun y va de son gentillet petit « spam » égocentrique mais lorsque ça devient aussi conséquent qu'une influence sur le cours de la bourse, les techniques de spammeurs vont devenir un peu plus finaudes (Netscape propose de payer les newseurs publiquement mais que se passe-t-il en sous main ?). J'espère être pessimiste sur ce point. L'avenir nous le dira.
On rêve tous de devenir millionnaire paresseux et le web peut être un moyen d'y parvenir. Il suffit de savoir anticiper et s'adapter un peu plus rapidement que dans d'autres secteurs.
Les deux axes majeurs de réflexion pour demain sont l'identification unique et la sémantisation des données. La première ne devant pas tomber dans le piège de la perte de nos libertés et la seconde devant motiver les développeurs d'outils tout en déjouant les publicitaires peu scrupuleux. Comment dit-on déjà ? Yapluka ! :-).
[edit] : coïncidence troublante, la publicité pour Darty du berger vient de réapparaître dans le métro... quel engagement pour le développement durable ! Ils recyclent même les pubs maintenant :-).
[edit du 10] : un article intéressant sur le web sémantique et son application possible dans l'entreprise.