title: ★ Bush, une catastrophe… slug: bush-une-catastrophe date: 2004-11-15 10:36:54 type: post vignette: contextual_title1: ★ Résolutions : découvrir, concrétiser et transmettre contextual_url1: 20110112-resolutions-decouvrir-concretiser-et-transmettre contextual_title2: Résolutions : redistribuer, produire et bouger contextual_url2: 20100103-resolutions-redistribuer-produire-et-bouger contextual_title3: ★ Bilan après une année de freelance contextual_url3: 20090102-bilan-apres-une-annee-de-freelance
Je en voulais pas poster sur les élections mais à force de lire des articles dessus je me sens obligé de vous faire un petit résumé de mes récentes lectures.
Je tiens à préciser que je ne suis pas anti-américain (bon d'accord un petit peu quand même...) et que je comprend la moitié des américains qui a honte des élections qui viennent de se dérouler, si vous voulez les voir ça se passe sur Sorry Everybody (j'adore celle-là - Geek only).
Et oui vous ne le savez peut-être pas mais Bush vient de refuser une nouvelle fois de ratifier le protocole de Kyoto pour des raisons économiques... On peut pourtant lire dans l'Etat de la Planète de juillet-août 2004 que "Les coûts prévus des dégâts du réchauffement climatique augmentent" :
En 2003, nous avons rapporté que les experts du climat réunis par les Nations Unies avaient attribué une "grande majorité" des dégâts causés par les catastrophes naturelles en 2002 aux changements climatiques. Ces dégâts devaient, selon les prévisions, atteindre un total de 70 milliards de dollars dans le monde. Aujourd’hui, à peine plus d’un an plus tard, la deuxième plus grande compagnie d’assurance au monde, Swiss Re, estime que le coût des dégâts causés par le réchauffement climatique menacent d’augmenter de façon incontrôlable, pour atteindre 150 milliards de dollars par année dans les dix prochaines années.
Voilà qui laisse songeur, isn't it ?
On ne compte plus les bourdes de ce cher président, c'est à croire qu'il n'est jamais sortit du Texas, vous n'en êtes pas encore persuadé ? Petit morceau choisi du Monde :
Dans le bureau Ovale, en décembre 2002, le président rencontre quelques sénateurs de haut rang et quelques membres de la Maison Blanche, des républicains et des démocrates. A cette époque, on espérait beaucoup que la "feuille de route" soutenue par les Etats-Unis pour les Israéliens et les Palestiniens, soit une voie vers la paix, et, en ce jour d'hiver, la discussion portait sur les pays qui pourraient fournir des forces de paix dans la région. Le problème, et chacun en était d'accord, c'était qu'un certain nombre de pays européens, comme la France et l'Allemagne, avaient des armées auxquelles ni les Israéliens ni les Palestiniens ne faisaient confiance. Un membre du Congrès - Tom Lantos, natif de Hongrie, un démocrate de Californie et seul survivant de l'Holocauste au Congrès - signala que les pays scandinaves étaient considérés de façon plus positive. Lantos exposa au président comment l'armée suédoise pouvait être la candidate idéale pour ancrer une petite force de paix en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. La Suède a une force de 25 000 hommes bien entraînée. Plusieurs personnes présentes se souviennent que le président le regardait en semblant l'évaluer.
"Je ne sais pas pourquoi vous parlez des Suédois, a dit Bush. Ils sont neutres. Ils n'ont pas d'armée".
Lantos se tut, un peu étonné, et fit une réponse de gentleman : "Monsieur le Président, vous avez dû penser que je parlais des Suisses. Ce sont eux qui sont historiquement neutres et sans armée." Puis Lantos signala, en aparté, que les Suisses avaient une forte garde nationale pour protéger le pays en cas d'invasion.
Bush maintint ce qu'il avait dit : "Non, non, c'est la Suède qui n'a pas d'armée."
Le silence se fit dans la pièce, jusqu'à ce que quelqu'un change de sujet.
Quelques semaines plus tard, des membres du Congrès et leurs épouses se retrouvèrent à la Maison Blanche avec des responsables de l'administration et d'autres dignitaires pour Noël. Le président aperçut Lantos et lui saisit l'épaule. "Vous aviez raison, dit-il d'un ton bonhomme. La Suède a effectivement une armée."
Quelques semaines donc pour apprendre la géo-politique européenne, pas mal, surtout qu'il devait déjà avoir eut des cours de rattrapage après quelques réclamations des "Gréciens" qui n'avaient pas trop aimé ce nouveau nom apparament, allez savoir pourquoi ?
Tiens c'est étrange ça la relation entre le QI des américains et les électeurs de Bush non ?
C'est tellement bien fait que je n'y ait pas cru...
C'est probablement ce qui le sauve, mais il fait pourtant tant de mal par son extrêmisme !
Je vous encourage à lire l'article du monde intitulé La foi de George W. Bush, c'est long mais très intéressant, petit extrait :
Quelques instants après la cérémonie, Bush a vu Wallis. Il s'est précipité vers lui et lui a pris les joues, une dans chaque main, et il a serré. "Jim, comment tu vas, comment tu vas !", s'est-il écrié. Wallis est resté interloqué. Mais Bush lui a dit tout excité que son masseur lui avait donné le livre de Wallis, Faith Works (Les Œuvres de la foi). Sa joie de voir Wallis - ce dernier et d'autres s'en souviennent - était palpable. Un président qui se débat avec la foi et son rôle dans un moment de péril, et qui voit cet oiseau rare : un conseiller indépendant. Wallis se souvient aussi d'avoir dit à Bush qu'il allait bien "mais dans le discours sur l'état de l'Union prononcé quelques jours plus tôt, vous avez dit que si nous ne consacrons pas toutes nos énergies, nos préoccupations, nos ressources à cette guerre contre le terrorisme, nous allons la perdre". Wallis a dit : "Monsieur le Président, si nous ne consacrons pas notre énergie, nos préoccupations et notre temps à lutter aussi contre la pauvreté et le désespoir, nous perdrons non seulement la guerre contre la pauvreté mais nous perdrons aussi la guerre contre le terrorisme."
Bush a répondu que c'était pour cela que l'Amérique avait besoin de la direction de Wallis et des autres membres du clergé."Non, monsieur le président, a dit Wallis à Bush, nous avons besoin de votre direction sur cette question, et tous, nous vous soutiendrons. Si nous n'asséchons pas les marécages de l'injustice dans lesquels naissent les moustiques du terrorisme, nous ne vaincrons jamais la menace du terrorisme." Bush a regardé le prêtre d'un air narquois, se souvient Wallis. Ils ne se sont plus jamais parlé par la suite.
Wallis président ?!
Tiens Le Monde s'interroge sur les votes des démocrates :
A Columbus, dans l'Ohio, une machine électronique a donné 3 893 voix à M. Bush, alors qu'il n'y avait que 800 votants. Dans plusieurs bureaux de Floride ou de l'Ohio, des électeurs qui voulaient voter pour John Kerry ont vu systématiquement le vote se porter sur son adversaire. Dans le comté de Broward, une machine s'est mise à retrancher les votes plutôt que les additionner.
(...)
Le comté de Baker, où 69 % des électeurs sont inscrits comme démocrates, a voté à 77 % pour le président Bush. Le comté de Calhoun, à 82 % démocrate, a voté républicain à 62 %...
Il est vrai que l'on peut se poser des questions. On s'en doutait mais je pense qu'il y a des moyens plus discrets de modifier les résultats d'un vote. A quand Saddam chef de campagne...
J'ai volontairement omis de parler de Bush en tant que catastrophe humaine car c'est malheureusement maintenant un acquis, si vous voulez tout de même en parler il y a les commentaires.
Pour finir sur une note joyeuse : Firefox serait anti-américain... je vous l'avais bien dit en intro ;-)
Edit de dernière minute : je viens de tomber sur un article intitulé Le Votergate ou le second coup d’état électoral de George W. Bush qui vient confirmer les rumeurs concernant les fraudes orchestré par le nouveau président des Etats-Unis, c'est long mais à lire ! Je n'ai maintenant plus aucun doute et je suis en même temps rassuré, il y a plus d'un américain sur deux qui n'a pas voté Bush :-).