Souveraineté
- Recevoir une notification sur Google Mail.
- Qui redirige vers un build cassé dans Microsoft Github.
- Car il y a un bug dans ce composant Facebook React.
- Ouvrir son éditeur Microsoft VSCode.
- Faire une recherche sur Google Search.
- Trouver une solution sur Google web.dev.
- Tester le rendu dans Google Chrome.
- Tester le responsive sur Apple Safari mobile.
- Pousser le code sur Microsoft Github.
- Faire tourner les tests sur Amazon Web Services.
- Déployer la pré-production sur Amazon Web Services.
- Tester avec son Apple iPhone.
- Se féliciter que la production tourne chez OVH 🇫🇷.
- Acheter des Google Adwords pour faire connaître le service.
- Faire de la publicité ciblée sur Facebook (Instagram).
- Enregistrer les retours utilisateur·ices dans une Google Sheet.
- Les contacter en utilisant Amazon Simple Email Service
- Leur proposer des interviews sur Google Hangouts.
- Se demander s’il y a des améliorations à faire pour prendre en compte la nouvelle barre d’URL basse dans Apple Safari mobile.
- Etc etc.
La liste est une (auto-)critique caricaturale mais pas tant que ça et elle pourrait facilement s’allonger. Il y a un moment où l’hypocrisie de ce processus vis-à-vis de la production de nos capta et tracka me pèse plus que d’autres. À quelle souveraineté peut-on prétendre lorsque toute notre chaîne de production est pieds et doigts liée aux GAFAM ?
Je salue chaque initiative qui essaye de s’en extraire et de montrer que d’autres voies sont possibles :
Comme le montre cette liste, Etalab s’est tôt engagé dans le fait de recourir à des logiciels libres : c’est d’abord cet engagement qui a décidé le pôle logiciels libres à utiliser SourceHut pour publier une partie de ses codes sources. C’est aussi pour montrer qu’il existe d’autres forges que celles envisagées par défaut ou par habitude, et ainsi encourager chaque administration à bien motiver ses choix d’hébergement de code.
*Pourquoi le pôle logiciels libres d’Etalab utilise SourceHut* (cache)
gafam #open-source