Mais ce sont surtout les voyageurs qui ont assumé le plus gros de la facture. Ils ont injecté, ==malgré eux==, près d’un demi-milliard de dollars dans l’industrie hôtelière des régions aéroportuaires de Montréal, de Toronto, de Calgary et de Vancouver en raison de l’obligation de passer trois nuits à l’hôtel à leur arrivée au pays, indique une compilation de données de l’Agence de la santé publique du Canada.
Je suis bien parti pour prendre un vol transatlantique fin 2021, report d’un précédent voyage annulé à cause de/grâce à la pandémie. Je ne sais pas trop comment est-ce que j’arrive encore à monter dans un avion. La dernière fois j’ai eu mal au dos pendant 6 mois, principalement en raison de la culpabilité que j’éprouvais à étaler ma richesse sous forme de CO2 aux narines de tou·tes. Salir pour mieux s’ap·propre·ier le monde aurait dit Michel Serres.
Finalement, cette quarantaine imposée à l’arrivée au Canada est peut-être l’impôt le plus juste et vert qui ait jamais existé… s’il avait atterri dans les caisses de l’État. Ou peut-être encore mieux, dans le financement de la préservation d’espaces réservés aux chauves-souris.
Cynisme, quand tu nous tiens…
Pour mettre ces chiffres en perspective, le voyage aérien c’est autour de 5% des émissions de l’humanité (attention à bien compter tous les effets et pas seulement le kérosène brulé), alors que 90% des humains n’ont jamais pris l’avion. Les émissions des pays pauvres en forte croissance démographique sont ==négligeables== aujourd’hui par rapport à celles des pays riches. C’est tout aussi vrai pour l’historique des émissions passées, celles qui ont déjà réchauffé le climat et continuent à le transformer aujourd’hui : la grande majorité est due aux pays développés.
Karl a répondu avec : quarantaine mobile (cache).