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author: Thomas Parisot date: 2014-09-03T19:09Z

Il y a plusieurs débats dans le débat.

Propriétaire ou locataire

C’est avant tout un choix de ce que tu fais avec ton argent, en fonction de ce que tu cherches à accomplir dans ton parcours de vie.

Au regard de ton compte en banque, rembourser 700€ de crédit bancaire ou 700€ de loyer, ça fera -700€ chaque mois sur ton compte. Et il te faudra donc travailler suffisamment pour continuer à bénéficier d’un toit.

Tu peux bien entendu vivre sans toit, mais ça impliquera une vie plutôt nomadique. Auquel cas ne se pose même plus la question d’être propriétaire ou locataire. C’est un choix de vie.

Tu es propriétaire et tu veux aller vivre ailleurs ? Soit : loue/achète ailleurs et vends/reloue à quelqu’un d’autre. C’est quelques tracas lors des transitions mais ça s’arrête là. Tu es locataire et tu veux vivre ailleurs ? Tu résilies ton bail et en contracte un autre.

Dans les deux cas, tu n’es pas libre : tu dois payer pour vivre sous ce toit. Tu dois travailler pour dormir quelque part. Et pour travailler tu dois également bien souvent vivre quelque part (ou alors avoir une boîte postale chez un parent/proche/bureau postal). À une différence près : c’est qu’une fois le crédit payé, tu es bien propriétaire et t’acquittes seulement des taxes concernées.

Un CDD c’est plus de liberté qu’un CDI ? Aucun des deux n’apporte plus de garanties que l’autre. La location n’apporte pas plus de liberté qu’une propriété.

Transmission par héritage

L’indivision rend les choses compliquées. Si tu lis des histoires sur le bail unique de colocation, ou sur le régime de la communauté de biens dans le cadre du mariage, tu verras émerger les mêmes patterns : les conditions de départ ne font pas les conditions d’arrivée. Et à chaque fois, c’est la dépendance/difficulté de s’affranchir d’un monolithe qui est difficile, et coûteux, en temps, en émotions.

Soit tu décides de léguer le bien à une seule personne, soit tu constitues une SCI à laquelle appartiennent les héritiers. L’occupant de la maison loue à la SCI, et si le propriétaire décède, le futur occupant de la maison paiera à son tour le loyer.

On est d’accord qu’en fin de compte, avoir deux enfants et un seul bien immobilier, c’est beaucoup d’efforts pour le conserver. Autrement, pas d’attachement émotionnel : vente au décès du propriétaire, et le produit de la vente est réparti équitablement entre les héritiers désignés.

Liberté vs. Autonomie

Après avoir un peu trotté dans la montagne ces derniers jours, je pense que la véritable autonomie débute quand tu peux réduire ta dépendance à des obligations qui régulent ton rythme de vie.

Si dans 5 ans j’ai payé mon crédit, j’ai également réduit ma dépendance au travail pénible, au travail pour manger, au travail pour le travail. Si dans quelques dizaines d’années j’ai transmis mon toit à mon ou mes enfants, c’est pour leur réduire la dépendance au travail pénible, et leur permettre de trouver leur propre voix vers leur autonomie,

Idéalement t’as pas besoin de plus d’une propriété par tête de pipe. Si tu as en davantage et en vit, là tu es un riche capitaliste : ton argent ne vient plus de la force de ton travail mais de celui de ton capital. Et c’est autre débat ;-)

Le temps dégagé du travail-nourriture, c’est le temps à apporter au travail-utile. Si dans 5 ans j’ai payé mon crédit, et ne nécessite qu’un mois de travail-nourriture pour payer mes taxes à la société, ça veut dire que j’ai 11 mois de travail-utile pour apprendre, transmettre et contribuer.

Et c’est ça qu’on vise en fin de compte, cette autonomie.