title: L'appel de la forêt
slug: lappel-de-la-foret
date: 2010-09-22 00:47:29
type: thought
vignette:
contextual_title1: Société, informatique et agilité
contextual_url1: 20100602-societe-informatique-et-agilite
contextual_title2: La Grande Bretagne construit son futur numérique
contextual_url2: 20100322-la-grande-bretagne-construit-son-futur-numerique
contextual_title3: On dit à Arles et pas en Arles
contextual_url3: 20091218-dit-arles-et-pas-en-arles
Je viens de passer 1 mois au Canada en faisant un grand tour en camping-car qui correspond au final à un tour des parcs : Mauricie, St-Félicien, Saguenay, Gaspésie, Forillon, Bonaventure, Île aux lièvres, Jacques Cartier, Montmorency et Oka. Après des heures de randonnées, j’ai (re)découvert la forêt.
Pas la forêt aménagée et entretenue, pas la forêt vide de vie et aseptisée mais une forêt ancienne, parfois primaire, qui est un émerveillement des sens. Il suffit de s’arrêter un instant pour écouter la forêt se réveiller, le vent fait craquer les arbres morts soutenus par les vivants, des écureuils cherchent frénétiquement des réserves au sol avant de se lancer dans une course poursuite endiablée, au loin le doux murmure de la cascade. La forêt n’a pas une odeur mais un bouquet d’odeurs, dans ce vallon une espèce prédomine mais elle diffère de celle de la vallée précédente. Malgré les très nombreux troncs morts jonchant le sol, ce n’est pas l’odeur de recyclage de matière organique qui prédomine mais celle des plantes jonchant le sol constituant un sous-bois riche et varié, signe d’un écosystème complet.
Les forêts françaises ne sont malheureusement plus que des jardins sauvages entretenus pour faciliter le travail des exploitants et les battues des chasseurs. Et c’est bien dommage.