Avant la Seconde Guerre mondiale, bombardements aériens et occupation étaient expérimentés en contexte colonial, si bien que la véritable matrice des NG [Nouvelles Guerres] est sans doute à trouver dans les guerres coloniales. Au début du XXe siècle, 90 % des victimes des guerres sont des militaires. Lors de la Seconde Guerre mondiale, ce pourcentage passe à 50 %. À la fin des années 1990, 80 % des victimes sont des civils.
La nature est un champ de bataille, Razmig Keucheyan
Cette guerre — puisque le mot a été lâché — va a priori ne faire que des victimes civiles. Au moins dans un premier temps, avant que le nationalisme ne prenne le pas sur la raison et que la confrontation se trouve être exacerbée par les changements climatiques, les famines à venir et/ou tout simplement la récession inéluctable.
Tout cela est bien évidemment complexe et inter-connecté. Il faut bien être conscient que ce coronavirus n’est qu’une première étape dans la longue descente énergétique qui nous attend. Je préfère le voir et l’accepter avec lucidité aujourd’hui. Le monde de la génération qui s’en vient sera bien différent de celui dans lequel j’ai vécu. Pas forcément pour le pire, mais assurément avec une moindre abondance.