L’homme est un animal séducteur. Sa socialisation n’est qu’une conséquence de ce besoin qui définit son humanité. Cette nécessité de plaire en requérant l’attention d’autrui conduit aux limites énergétiques de ce qu’un groupe est capable de produire.
Chaque rencontre est acte de séduction, chaque texte — incluant celui-ci — est une tentative d’établir une connivence entre l’auteur et le lecteur. Dès le plus jeune âge, plaire et distraire sont un gage de retour sur investissement positif.
La mercatique et le capitalisme sont le fruit et la caricature de cette négociation permanente avec son interlocuteur. L’héroïsation et la religion en sont d’autres manifestations. Nous ne pourrons en sortir qu’en nous élevant de ce rapport aux autres.
Tendre vers l’égalité sans uniformité c’est réussir à établir un climat de confiance qui rende cette séduction caduque, c’est prendre soin de son prochain sans attentes, c’est essayer d’avoir un échange sans jugement de valeur via une écoute mutuelle.