Il faut bien un monde empoisonné pour réaliser ce nouveau rapport social. Pour qu’existe la monade cybernétique, il faut que chaque individu ne soit plus qu’un point de passage ou de retransmission de l’information centralisée. ==Ainsi la société devient cet ensemble de points qui ne communiquent pas==, séparés par un environnement inhabitable mais tenus entre eux par l’informatique.
Il est rare que je tombe sur une publication en appréciant autant la forme que le fond. Véloce en fait partie. J’ai particulièrement apprécié les thèses sur l’informatique et la poésie. J’apprécie (et j’envie) l’intemporalité des publications.
La confiance du peuple en son défenseur est toujours déçue mais toujours renouvelée. Peu importe les échecs manifestes du pouvoir : le problème, c’est que la population est encore trop libre, et l’État pas assez fort. Alors, comme le mal se cache dans ses rangs, elle se retourne contre elle-même, se soumet dignement et endure de bonne grâce les nouvelles restrictions qui accompagnent chaque défaite de son protecteur. Mais les états d’urgence n’y font rien. L’ennemi revient toujours.