J’ai appris récemment que Polybe, Cicéron, Rousseau, Machiavel… croyaient tous qu’à la démocratie succéderait obligatoirement l’ochlocratie. Ou quand le pouvoir n’appartient plus au peuple (Demos), mais à la foule (Okhlos) à l’opinion manipulable. Cela me semble être un risque à considérer, quand on vit dans un monde où l’émotion (par adhésion totale ou indignation complète) semble avoir pris le pas sur le dialogue, et où notre construction intime devient le territoire d’enjeux qui nous dépassent.
J’aurais du mal à dater précisément le moment où ça a basculé ou plutôt le moment où j’en ai pris conscience. Peut-être était-ce cette année, peut-être il y a dix ans. Ce qui importe c’est ce que j’ai pu entreprendre depuis pour aller dans un sens qui m’apporte plus de sens.
Et au final, pas grand chose…
Dit autrement et en caricaturant, préférez-vous une prison dorée ou un enfer libre ? La démocratie c’est l’enfer libre. C’est peut-être prendre les mauvaises décisions mais pouvoir en décider nous.