Commencement et recommencement du courage. « Ce qui est fait n’est nullement fait. Ce qui est déjà fait n’est pas encore fait », ou comment plus on montre du courage, plus il faudra en montrer. Certains jugeront alors qu’il ne sert à rien d’être valeureux, que c’est là le plus sûr chemin du labeur et de la non reconnaissance. Comment les en dissuader ? Car ils ne se trompent pas quand ils évaluent ainsi le courage, et d’une certaine manière la volonté. Pour Jankélévitch, la ressource continue d’être en soi, comme si c’était là l’autre nom de l’essence humaine ou de son for intérieur. « Disons plutôt que, comme ces joies d’un convalescent qui redécouvre le charme d’exister, l’effort, tel l’oiseau Phénix, régénère inlassablement dans les cendres de la tâche accomplie. » Tel est donc bien l’autre nom du courageux, un convalescent.
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Pour autant, le courage est sans échec possible car ce qui compte dans le courage ce n’est pas le résultat mais l’acte. Le courage réhabilite tous les échecs possibles. Il démontre, d’une certaine manière, que l’échec est une illusion. Il est plastique : là ce sera résister et rompre, là ce sera endurer et tenir. Le courage n’est pas l’apanage exclusif de l’extraordinaire. Le courage, c’est aussi ce qui vous fait devenir courageux, le petit acte quotidien qui alimente l’estime de soi et lutte contre l’entropie collective.
Le courage du commencement, Cynthia Fleury (cache)
Merci Cynthia. Et Aurélien, le courageux messager :-).