Et qu’on ne s’y méprenne pas : il est beaucoup plus difficile de (se) faire confiance, que de s’appuyer sur une structure pensée en amont par d’autres... S’autoriser à agir sans consignes implique de bien connaître ses compétences (actuelles et à venir), de se dégager du confort de la hiérarchie (fut-elle de consensus), d’être activement à l’écoute des autres, et d’être certain que, même si l’on fait des erreurs, le groupe les accueillera avec bienveillance. Compte-tenu du fonctionnement actuel de la société, y compris au sein des familles, c’est un cheminement qui demande du temps, pour l’individu comme pour le collectif.
Beaucoup d’interrogations au sein de scopyleft en ce moment sur ce qui constitue ce que je considère être un commun distribué. L’étude de cette tension qu’il y a entre les nœuds et les arêtes est fascinante, entre la légitimité des personnes et la promotion de leurs relations. Dans quels contextes favoriser l’individu au détriment du collectif et inversement ?
Ces réflexions sont une matière pétrie à plusieurs mains. Le résultat sera consommable à un instant t et devra être redéfini collectivement à t+1. Sans épuisement, sans violence, avec le sentiment d’avoir œuvré à la production du bien quotidien.