Je viens de lire ce passage d'une traduction de Cory Doctorow sur le Framablog :
Dès que vous atteignez votre objectif quotidien, arrêtez-vous. Même si vous êtes au beau milieu d’une phrase. Surtout si vous êtes au beau milieu d’une phrase, en fait. Ainsi, lorsque vous vous mettrez au travail le lendemain, vos cinq ou dix premiers mots seront déjà en place, ce qui vous donnera un petit coup de pouce pour vous lancer. Les tricoteuses laissent un bout de laine dépasser du dernier rang, afin de savoir où reprendre, une sorte de pense-bête. Les potiers, quant à eux, n’égalisent pas le pourtour de l’argile humide avant de la recouvrir de plastique pour la nuit, difficile de repartir sur une surface trop lisse.
Et c'est l'une des stratégies que j'adopte lorsque je suis sur un projet pour redémarrer plus rapidement le lendemain. Sans aller jusqu'à laisser une fonction en plan, j'essaye de laisser l'application dans un état me permettant d'écrire les premières lignes/fonctions rapidement, ce qui facilite le passage en mode concentration sans passer par la case procrastination si tentante.
Commentaires
loïc m. le 09/02/2009 :
tellement vrai !
je m'aide également de certains post-it avec deux/trois idées à continuer.
Je me replonge ainsi beaucoup plus vite dans le boulot.
Geoffrey le 09/02/2009 :
Hum une idée qui peut sembler à priori contre-intuitive, mais je lui donnerai sa chance :-)
Nicolas Froidure le 10/02/2009 :
On pourrait aussi bien dire, ne videz jamais votre todo list, mais bon, ce genre de soufflet a plutôt tendance à ne jamais retomber ;)
Franck le 10/02/2009 :
Si je fais ça, je ne suis pas disponible pour ma famille le restant de la journée et je ne dors pas de la nuit.
Amaury le 10/02/2009 :
"Si je fais ça, je ne suis pas disponible pour ma famille le restant de la journée et je ne dors pas de la nuit."
Ha ha , je ne fait pas mieux
David, biologeek le 10/02/2009 :
@Franck : Tout dépend de ce qui est laissé en suspens, bien sûr moi aussi je pense à des parties de code/algo en continu et il ne vaut mieux pas que je m'arrête dans ces moments là.
Mais il y a aussi des moments qui sont moins palpitants (et c'est souvent durant ces périodes qu'il faut aller trouver la motivation pour continuer) et cette méthode s'applique bien dans ces cas là. En tout cas pour moi :-).
J-Mad le 10/02/2009 :
C'est un peu, pour ne pas dire exactement pareil, comme le principe de s'arrêter, le soir, juste après qu'un test unitaire plante.
Pour reprendre le matin avec assez rapidement la satisfaction d'un truc accompli, quand le test passe.
Mais bon, c'est clair qu'ensuite, ne pas y penser en boucle, jusqu'au moment où l'on se remet à l'ouvrage, c'est assez difficile.
Nicolas le 11/02/2009 :
Idem que Franck, si je m'arrêtes en plein milieu d'une tache, elle va m'occuper l'esprit jusqu'au lendemain... et j'ai tendance à la finir histoire d'avoir un peu de liberté et de satisfaction.
Ceci dit, ca reste une très bonne idée à creuser pour reprendre efficacement le matin.
Jn-Mik le 24/02/2009 :
Ça c'est bien dit.
Quoi de mieux qu'un post-It ou 2-3 lignes de code avec une phrase en commentaire en dessous pour dire où on est rendu.
Gilles G le 27/02/2009 :
je confirme le benefice! j'adopte la stratégie décrite depuis qques années; et pour éviter de me lancer exclusivement sur la tache laissée en suspens (=> passage a la trappe du reste), je liste les nombreuses taches peripheriques dans un xls que je consulte en début de journée (en fait, ma liste s'affiche au boot du PC)
dumber le 30/01/2010 :
une idée a tester je pense que j'essayerai en début de semaine :)