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Jour 2
Bien mauvaise nuit, trop de choses se bousculent et je ne suis pas serein de squatter un refuge qui se réserve. Pour ma défense, il est maintenant obligatoire de réserver 2 jours consécutifs pour la fin de semaine. Fenêtre d’Overton du Covid combiné à un culte du cargo j’imagine. Ou un intérêt purement économique. Ou de l’incompétence technique car l’outil employé est devenu une boîte noire pour les personnes qui s’en occupent. Peut-être que j’ai envie d’accompagner ces personnes dans leur émancipation.
Je me retrouve sur le chemin du retour avec des traces très fraîches d’orignal. J’ai la crainte de tomber nez-à-nez avec cet animal d’une tonne, même s’il ne devrait pas être trop farouche en cette saison le sentier me laisse peu de solutions de repli. Je me fais charger de manière très bruyante par… une gélinotte huppée, le poids n’est pas vraiment le même mais l’intention est claire ! J’imagine sa portée très proche pour qu’elle prenne un tel risque, je bifurque aussi précautionneusement que possible.
Je suis content de ma forme actuelle, après une journée à plus de 20km et avoir dormi par sauts de buttes, j’ai encore des jambes. La beauté de cet environnement me porte, parfois j’en arrive à trouver celui-ci monotone mais je sais aussi me rappeler de la chance que j’ai :
Une autre en prenant de la hauteur :
Pas mal de voitures en finissant sur le parking, j’étais la seule en arrivant la veille. Difficile d’imaginer un covoiturage de niche dans un contexte de randonnée avec des heures / contraintes assez aléatoires. L’usage du stop auquel m’a initié Thomas pour cette activité est assez éloigné de la culture pro-voiture locale.
Finalement, depuis 2003, le contrôle biologique des insectes piqueurs est réalisé sur le territoire de la Municipalité de Saint‑Donat. Le taux de performance excède 85 % chaque année. Le contrôle débute à la mi-mai pour se terminer à la fin du mois d’août. Bien entendu, les conditions météorologiques peuvent affecter le nombre d’insectes que l’on observe sur le territoire. Cela explique la variation que l’on observe d’année en année. Malgré cette variation, le traitement reste toujours efficace, réduisant la très grande majorité des insectes piqueurs nuisibles sur le territoire.
Le traitement est assuré par un larvicide biologique (B.t.i pour Bacillus thuringiensis isralensis) qui est parfaitement sécuritaire pour l’environnement à cause de sa nature biologique (contrairement aux pesticides chimiques) et de sa très grande sélectivité pour les larves visées (moustiques et mouches noires).
Le soir venu, je creuse un peu le traitement appliqué. Je ne trouve pas d’études en défaveur du Bacillus thuringiensis israelensis, « à part » une modification de l’écosystème, forcément. Le document le plus intéressant que j’ai pu trouver à ce sujet est cette méta-analyse de vulgarisation en PDF par l’université de l’Oregon : Bacillus thuringiensis Fact sheet [cache (PDF, 469Ko)].
Mots du jour : Joual et Chiac.
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