Jour 1


Première fois que j’accompagne quelqu’un dans la forêt canadienne qui ne soit pas de la famille. Les conditions ne sont pas faciles car on part sur deux jours de canicule à 33 °C, ce qui n’est pas très agréable lorsqu’on prévoit un bivouac assez éloigné. Je profite que l’on soit deux pour faire mes propres expériences et retenter le hamac dans un autre contexte. Objectif du séjour : rester léger. Au moins pour changer du MULET que je suis lorsque j’ai un raft + du matériel vidéo.

Je m’en sors avec un sac qui doit avoisiner les 8 kg tout compris, principalement car j’ai pris trop de nourriture.

Le sac. Le sac.
La poche principale fait 17 litres, pour avoir une idée de l’échelle.

C’est à la limite du dumblight (tellement ultra-léger que c’est stupide, « ultropléger » en québécois ?) mais je prends le risque car je ne pense pas pouvoir avoir froid dans ces conditions et qu’un peu de pluie serait presque salvatrice. Une fois monté ça ressemble à ça :

Le hamac une fois entre deux arbres. Le hamac une fois entre deux arbres.
Après la photo, j’ai recentré le hamac pour garder les pieds au sec !

Le tarp (bâche) est là pour me protéger de la rosée mais surtout de ce qui peut tomber des arbres. J’ai souvenir de m’être réveillé au même endroit, bombardé par un écureuil de pignes de pin qui me faisaient m’inquiéter pour ma tente…

Mais bon, en attendant d’arriver au campement, on marche quelques kilomètres et par cette chaleur les moustiques s’en donnent à cœur joie vu que notre taux d’humidité avoisine les 100 %. Heureusement que des lacs ponctuent notre parcours, permettant de se rafraîchir un peu. On bénéficie également de la protection de la forêt lorsque ça n’est pas trop humide et infesté de bibittes.

C’est avec soulagement que l’on arrive à un campement vide après n’avoir croisé personne. On monte nos différents couchages expérimentaux en se demandant si on va réussir à dormir dans ces chaudes conditions. Lorsque le soir arrive, on fait quand même un feu pour faire cuire notre nourriture.

Un camembert, dans de l’aluminium, sur un feu. Miam. Un camembert, dans de l’aluminium, sur un feu. Miam.
Le saviez-vous, le camembert rôti au feu n’a pas un goût de… camembert !

Je m’endors dans mon cocon, bercé par le chant du huard et le feu qui crépite. Pour une fois, la forêt est relativement silencieuse. Assommée par la chaleur ou apeurée par notre présence sensiblement bruyante ?