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Publications relatives à cette étiquette

Jeu

Dans la même journée :

Built like a video game

Designed to perform smoothly at 60 frames per second, our tool disappears and you can focus on what matters: working with your data.

quadratic

Puis :

Built like a video game

Zed’s breakthrough performance starts with our GPUI framework, a new way to build 2D user interfaces. GPUI rasterizes the entire window on the GPU, just like a 3D video game. The result? Fast, reliable, and smooth delivery of pixels on every frame.

Zed

Intéressant comme coïncidence commerciale.


J’ai réussi à trottiner 3 km aujourd’hui, à vitesse très réduite et en étant strapé. C’est une première après 4 semaines de repos. Il s’agit de reculer maintenant au maximum le moment où je vais me retordre cette cheville. Afin de réduire ce risque, j’hésite à repartir sur du barefoot car le mollet a aussi souffert pendant la torsion. Puis bon, il fait encore un peu frais…

Il y a cette nostalgie des sorties longues à Tokyo, en étant quasiment pieds nus. Si j’étais joueur, j’appellerais ça bearfoot dans mon contexte actuel.

Jour 2

Même avec la nourriture suspendue, les souris on fait un sacré raffut. Elles devaient elles aussi avoir trop chaud. Après avoir dormi avec 2 fenêtres ouvertes, il fait tout de même 18°C au réveil. Parfait pour notre gruau de camping (seconde tradition avec les nouilles instantanées), cette fois à la neige fondue.

On prend le temps d’aller faire un petit tour à skis sur le lac car c’est une première pour l’enfant. On suit des traces de lapins qui nous mènent à un point d’eau liquide qui est un point de concentration de la faune locale. Si on avait su avant, on aurait peut-être pris le risque de s’en approcher avec nos gourdes. C’est peut-être mieux de ne pas l’avoir su avant.

Un lac gelé avec la forêt en arrière plan.
Une bonne ambiance hivernale mais sans la fraîcheur de la saison.

Une fois le matériel rangé, on repart. Cette fois j’ai resserré le système de tractage improvisé avec des tuyaux en PVC de la pulka. Et j’ai aussi troqué les peaux complètes pour des demi-peaux, ça me permet de glisser un peu plus dans les descentes mais quand même pas trop. Difficile de ne pas forcer sur la cheville lorsqu’on est contraint par l’étroitesse du chemin. Bon puis il y a vraiment trop d’arbres dans ces forêts :p.

On s’amuse vraiment sur ce retour et je suis obligé d’imposer des pauses pour ne pas arriver dans le même état que la veille (et me faire semer). L’enfant serait partant pour ne pas s’arrêter du tout, ça fait plaisir. On prend confiance et on enchaîne les bosses. Nos seules traces de la veille aident pas mal. Les conditions sont vraiment chaudes pour la saison.

De la neige qui pend d’un arbre.
Lorsqu’on me demande si la neige était collante.

Nous sommes progressivement rejoints par les skieur·euses qui descendent à travers les arbres et à une centaine de mètres de la voiture, il y a un passage plus difficile que les autres : une pente qui arrive sur un pont. On passe sur le côté pour être retenus par la neige fraîche mais la pulka décide de faire le drapeau et de prendre la « piste » tapée principale. J’essaye de la rattraper tant bien que mal tout en attendant / prenant soin de l’enfant et je me retrouve dans le décor. Encore. Ce n’est pas tant la chute que de forcer pour s’extraire de la neige tout en étant harnaché et les skis empêtrés dans les arbres qui me fait forcer sur les mauvais tendons… si près du but c’est rageant 😔.

Une sortie haute en émotions. Je vais maintenant pouvoir prendre le temps de soigner cette blessure correctement.

Jour 1

De la pluie verglaçante depuis 2 jours. Une cheville pas encore opérationnelle. Mais de l’envie et une réservation depuis deux mois pour une première sortie hivernale en refuge. Ensemble. La route pour y aller est déjà épique et des flocons gros comme des pastèques s’écrasent sur le pare-brise. Il est rare au Québec de suivre un pickup qui ne dépasse pas les 70 km/h sur l’autoroute.

C’est aussi la première sortie pour la pulka ramenée de France cet été. Le temps de charger et de se préparer, la neige est déjà moins intense. Néanmoins, dès les premières centaines de mètres, je sens bien que ça va être galère. La montée est vraiment pentue et les skis-raquettes de l’enfant ne sont pas adaptés à ces conditions ce qui le rend pénible ronchon. De mon côté, avec les peaux complètes ça passe mais je force énormément car je dois bien avoir 35 kg à tracter derrière. On fait au moins deux kilomètres comme ça… avant de se rendre compte que l’on est sur la montée de ski de randonnée de la Montagne Noire !

Un enfant en train de skier sur un chemin.
Avant que tout ne dérape.

Grosse erreur d’orientation qui nous coûte cher : impossible de descendre par cette montée et couper par la forêt serait très hasardeux, sans compter mon état. L’heure tourne et on finit par descendre en ayant déchaussé tous les deux. Deux paires de skis en plus à retenir à bout de bras en ayant le choix entre un chemin de 30 cm de large tapé qui glisse ou un mètre de poudreuse tout autour. C’est un peu casse patte, juste ce qu’il me fallait pour une rééducation active 😬.

La pulka visible depuis mon entre-jambe.
Un point de vue discutable.

Quasi-retour au point de départ, à deux doigts d’abandonner vue l’énergie que l’on vient de dépenser : c’est pas la grosse marrade. Une pause bienvenue et le chemin loupé qui semble accueillant me font hésiter tout de même. Je prends finalement la décision d’y aller car dans mon souvenir c’est accessible (si on ne se trompe pas de sentier…). Prise de risque assez élevée au passage, il ne faut pas d’autres erreurs ou problèmes sur le trajet ou on va finir à la frontale (au mieux). Difficile de savoir jusqu’où est-ce que ça va être tracé aussi.

Ce nouveau chemin est beaucoup plus adapté à notre niveau (de forme). Le système d’attache de la pulka est loin d’être optimal mais ça passe, même entre les arbres. L’enfant prend confiance et s’amuse dans les descentes. On arrive enfin au refuge sans encombres, il est 15 h passé et on n’a pas mangé, à peine bu 200 ml depuis le départ… il va falloir recharger les corps avant demain sinon ça va piquer.

Des cartes dessinées à la bougie visible en fond.
Le dessin à la bougie, c’est mieux à deux.

Heureusement, cet endroit est assez fabuleux et il y a une ambiance brumeuse qui lui donne un aspect féérique. Une fois repus, on va faire un tour sur le lac en contrebas. Il sautille sur le chemin (moi pas) et semble déjà avoir oublié les péripéties de la matinée. On passe une bonne soirée à faire des cadavre-exquis et à dessiner des cartes. Il fait 27°C dans le refuge, on supporte nos caleçons mais c’est un peu limite pour aller chercher la neige à faire fondre !

Un enfant sur un lac gelé (le lac, pas l’enfant).
Un enfant sur un lac gelé (le lac, pas l’enfant). Il est 17h17. Je crois que j’aime de plus en plus les photos qui ont du grain.

Vu le bruit que font les souris alors qu’il y a encore de la lumière, la nuit risque de ne pas être de tout repos… On s’endort au son du poêle qui craque.

Thèse

Cette thèse porte sur les processus d’édition en considérant qu’ils sont constitutifs de la production du sens et qu’ils reflètent des visions du monde plurielles. Nous considérons le phénomène de fabrique d’édition comme un acte éditorial qui comprend autant la formalisation d’un texte que la constitution des outils permettant ce travail. Les dimensions techniques de l’édition sont ainsi imbriquées, telles que la construction de procédés de fabrication et de production de formes, d’objets et d’artefacts que sont les livres, ou telles que des opérations sur le texte comme l’architecture des contenus, la structuration sémantique et la composition typographique.

Fabriquer des éditions Éditer des fabriques - Reconfiguration des processus techniques éditoriaux et nouveaux modèles épistémologiques, Antoine Fauchié

J’assiste en direct à une soutenance de thèse pour la première fois de ma vie. Il s’agit d’un exercice moins facile que ce que je m’imaginais mais pas toutes les soutenances ne se font dans un tel contexte si j’ai bien réussi à lire entre les lignes. En tout cas, j’étais impressionné par la pertinence des réponses d’Antoine à chaud et sa faculté à recentrer les discussions.

Les questions que j’aurais aimé poser :

  1. Comment transformer ces fabriques de logiciels open-source en communs numériques impliquant une gouvernance partagée ? Comment sont impliquées les différentes parties prenantes ?
  2. Quelle est la littéracie numérique nécessaire pour devenir auteur·ice aujourd’hui ? Quelle est l’in·accessibilité de ces fabriques sous cet angle là ?
  3. Le rôle de l’éditeur·ice devient-il également celui d’un·e accompagnateur·ice technique ? Quelle part pour l’éthique dans ce choix d’intermédiaire ?

Niveau technique, dommage qu’il ne soit pas possible de faire référence à des passages particuliers vu qu’ils sont déjà numérotés dans la version HTML (mais en CSS).

@nnotation(contexte) : J’ai participé au développement d’une partie des outils présentés dans la thèse et on se connait depuis un moment avec Antoine.


La sociologie parle de « dépossession économique » et de « dépossession culturelle » pour nommer la manière dont la société limite les capacités d’accès à certaines ressources et les expériences qu’elles rendent possibles. Ne pourrait-on pas suggérer qu’il y a aussi, à côté de ces deux phénomènes, ce que l’on pourrait désigner comme des mécanismes de dépossession existentielle ? Subir la forme-de-vie qui s’empare de nous et nous fait être ce que nous sommes, c’est subir sa vie et subir certains modes d’existence alors que d’autres auraient pu beaucoup mieux nous convenir et nous rendre plus heureux. C’est même, en un sens, se faire voler son existence par la société et les autres — et peut-être même par soi-même, par une certaine version de soi-même.

Nous ne devons jamais, comme dit Adorno, confondre ce que nous sommes et ce que la société a fait de nous. Nous ne sommes pas de toute éternité ce que nous avons été amenés à devenir. Il n’y a donc pas de projet qui vise à mettre en place une analytique oppositionnelle de l’ordre social et de notre inscription à l’intérieur de celui-ci qui pourrait faire l’économie d’une investigation de l’existence — d’une interrogation sur les formes de la vie et le tissu relationnel qui nous constitue.

Une aspiration au dehors, Geoffroy de Lagasnerie

D’une certaine manière, je vis une dépossession existentielle choisie en assistant à cet exercice après avoir bifurqué d’une carrière universitaire.

Merci Antoine pour l’invitation.

Légitimité

Car comment écrire le monde, en particulier celui qui souffre, suffoque et se bat, depuis une situation privilégiée ? Comment, dans un monde baigné de superflu, mener une analyse fine et lucide sur la nécessité ? Peut-on en appeler à la beauté dans un monde de violence ? Et comment combattre le sentiment d’imposture ? Comment concilier lucidité et poésie, politique et esthétique, sentiment de classe et pulsions d’universalité, comment enfin écrire sur ce qu’on ne fait parfois qu’effleurer, sans l’avoir parfaitement, longuement et profondément éprouvé ?

En étant honnête, sans doute. […] Mais l’écriture, une fois entravée d’un tel filet de précautions et de prudences, ne perd-elle pas en sincérité ?

Le désir de beauté, les envies de mots débridés, le souci même de l’éthique viennent souvent se fracasser sur la réalité sociale, le prosaïque du quotidien et in fine la crainte de l’indécence. C’est un souci salutaire sans aucun doute, mais aussi un brise-l’élan qui, depuis des années, me détourne de l’essai.

La critique est tellement facile et le dénigrement si prisé dans les milieux militants que je ne dois pas être la seule, parfois, à me sentir dissuadée d’écrire sur certains sujets. Pourtant, faut-il s’empêcher d’explorer de nouveaux espaces, d’écrire ses impressions, de poser des intuitions et des sensations, de formuler des hypothèses? Faut-il s’interdire certains thèmes ?

Doit-on être spécialiste d’un sujet pour en parler ? Rien ne peut fonctionner si seuls les universitaires peuvent écrire des essais, si les romancières sont cantonnées à raconter des histoires, si seuls les insurgés sont légitimes à parler de révolution, les pauvres de misère, les racisés de discrimination, si les déserteurs sont trop diplômés et si les écrivains ne peuvent disserter que sur la création.

Alors nous irons trouver la beauté ailleurs, Corinne Morel Darleux

La légitimité de la personne qui écrit est importante — notamment en terme de crédibilité — et j’apprécie qu’IA Writer expérimente des choses [archive] dans le domaine et peut-être que leur spécification pour annotations pourrait être détournée pour mentionner où l’auteur·ice se situe explicitement dans (la partie de) l’article. J’écris ce paragraphe avec ma casquette de développeur, ou en ayant expérimenté l’expatriation, ou en étant membre d’une coopérative, ou en ayant l’habitude d’écrire des trucs sur le net. On pourrait annoter les intentions aussi : j’écris cela en voulant être informatif, ou troll, ou militant, etc.

C’est l’une des choses que rend possible le numérique. Légitimité sans argument d’autorité, tout un programme. Et si je tentais des choses ces prochains jours ?

optionally followed by author annotation session, with a format to be announced in a future version of the spec, separated from the author name either by the author identifier or a comma

Author Annotations


Sometimes I’d have a realization that I was doing something for the first time since I had left home, 16 months earlier. First time pumping gas. First time ringing a doorbell. First time going to a grocery store. First time swimming. Each of these instances brought with it a small feeling of novelty, but it didn’t amount to much. It took conscious effort to remember that I was pumping gas for the first time in 16 months. It felt normal.

I was back in my real life, and although I put it on hold for Antarctica, it was waiting for me when I got back. Antarctica was a a different world, a radical departure from my normal reality. It was so different, in fact, that I simply could not merge the two realities into one. I had my real life, and I had my Antarctica life. When my Antarctica life finished, I resumed my real life.

Redeployment Part Three [archive]

Troisième partie (1 [archive], 2 [archive]) d’un retour sur la terre non gelée. Merci pour ce voyage par procuration cette dernière année, les détails et les anecdotes étaient parfaits.

Je remarque au passage qu’iels chaussent les mêmes bottes Baffin que moi par grand froid.


Il est largement prouvé qu’il n’y a qu’un moyen de faire entrer plus de femmes dans la tech. C’est par le biais de la représentativité. Les jeunes femmes ne peuvent pas se projeter dans des rôles qu’elles ne connaissent pas. J’espère qu’à un moment où un autre, vous aurez vous aussi envie d’occuper l’espace et de vous rendre visible, pour montrer que les femmes dans la tech existent et que c’est une voie royale. Vous pouvez aussi être marraine et intervenir dans des écoles avec Elles bougent ou Les intrépides de la tech.

Manuel de survie de la femme dans la tech [archive]

Superbe manuel de Florence Chabanois avec plein de conseils et de liens pour creuser. J’appuie le fait qu’il est important d’être bien entourée pour rentrer dans ce domaine, pas seulement pour l’apprentissage de la technique mais pour déconstruire des situations sans se sentir démunie face à une culture toxique. N’hésitez pas à rejoindre l’un des collectifs listés.

Je peux faire le parrain-à-6000km, mon adresse de courriel est en pied de page.

@nnotation(intention) : Je précise la distance depuis la France car ça réduit les possibilités d’agressions physiques… et malheureusement c’est non négligeable. 😢

La technique de l’amplification, popularisée à la Maison Blanche à l’époque d’Obama, consiste à répéter l’idée en lui reconnaissant la maternité, ce qui permet d’augmenter son audibilité. Sachez aussi que nous n’apprenons pas à nous exprimer de la même façon selon notre genre. Quand les femmes prennent la parole, elles l’encombrent plus souvent de termes parasites minimisant comme “peut-être”, “je pense que”, “c’est juste mon avis”. Les femmes enrobent plus leurs propos, ce qui peut limiter sa portée et/ou nuire à sa clarté, et surtout minimiser des propos pas moins importants. Elles s’excusent aussi plus souvent de déranger (à tort). À l’écrit, ce sont les points d’exclamation et les smileys qui sont sur représentés, pour adoucir le ton et paraître sympathique. Dans tous les cas, ces parasites réduisent l’impact des messages exprimés. En gros, il vaut mieux faire court pour limiter la charge cognitive et répéter plusieurs fois le message…

Ibid.

… ou que les personnes à l’écoute apprennent à communiquer de cette façon ? À donner le temps nécessaire à la prise de soin plutôt que de formater d’autres personnes à ce qui peut être interprété comme de l’« efficacité » analytique (telle que définie par des hommes) ? L’adaptation peut et doit se faire dans les deux sens.

@nnotation(légitimité) : Je propose cela alors qu’il y a 6 femmes sur les 8 membres de Scopyleft, à la création nous étions 4 hommes. Le changement dans nos interactions a été radical.

Vieillesse

Je travaille dans des équipes techniques informatiques, le web, les nouvelles technologies, les startups. Autour de moi je ne vois que des jeunes, avec quelques rares personnes de ma génération.

Il n’y a quasiment aucune personne de 50 ans ou plus dans les équipes techniques. Les exemples que j’ai en tête sont quelques pointures nationales ou internationales, pas du tout représentatives du métier.

Quand je serai bien vieux [archive]

Cet onglet d’Éric D. est ouvert dans mon navigateur depuis plus d’un an (rassurez-vous, il était bien entouré avec au moins 300 collègues). Le temps passant, je me pose également ces questions…

Il y a deux aspects :

  1. Jusqu’à quand est-ce que l’on aura besoin de moi ?
  2. Jusqu’à quand est-ce que j’aurai besoin de coder ?

Sur la première, j’ai l’impression que l’expérience de base s’accumule et aura toujours une certaine valeur, je ne vois pas vraiment de plateau depuis 25 ans mais des centres d’intérêts qui évoluent plutôt en étoile. Certains sont des impasses — ou mis en dormance plus ou moins prolongée —, d’autres sont temporels et/ou gagnent un regain d’intérêt au gré de produits et de rencontres. Ce n’est pas tant d’avoir appris à apprendre que d’avoir croisé suffisamment de situations pour permettre à des équipes de sauter certains fossés ou sentir lorsqu’il y a un outil / techno / pattern qui vaut le coup. Je ne me sens pas obsolète et encore moins face à une IA-llucinante actuelle qui nécessite cette expérience.

C’est le deuxième point qui est critique car il touche à l’envie et peut-être que d’ici quelques années la technique m’intéressera moins pour plein de raisons (stagnation, répétition, sentiment d’inutilité, consommation de ressources, etc). Et peut-être que le code ne sera plus alors une expression de ma personnalité à laquelle je voudrai consacrer autant de temps. Et peut-être que je n’aurai plus envie de transmettre non plus à des personnes moins expérimentées pour ces mêmes raisons. Aujourd’hui, derrière ce besoin de coder, il y a cette nécessité d’apprendre en continu et de me sentir capable d’avoir un semblant d’impact sur ce monde.

Je peux aussi considérer que je ne suis qu’à la moitié de ma carrière technique. C’est vertigineux exprimé ainsi. Et pourquoi pas.

After almost 10 years of remote work, it would be close to impossible for me to go back to an office.

Aging programmer [archive]

J’ai souvent ce sentiment (je partage les autres points de l’article aussi). Je ne sais pas du tout ce que ça ferait de retourner dans un bureau mais au-delà de cette hypothèse physique, c’est le côté avec subordination / pyramidal que j’ai l’impression d’avoir dépassé sans vraiment de possibilité de retour en arrière. Il n’y a que dans des collectifs bien spécifiques que j’aurais une chance de trouver une place qui me soit acceptable.

Voir aussi cette discussion à ce sujet.


J’ai de plus en plus de mal avec les légalistes donneurs de leçons qui utilisent le ton le plus anxiogèno-aggressif qui soit. La vieillesse a ceci de bon que je commence à savoir retourner ces situations en interrogeant les intentions et les peurs de ces personnes.


The big one is that the logical alternatives to Node – the “no Node” work environments developers are likely to reach for aren’t going to be based on JavaScript. Import maps mean that browsers effectively have an API surface that non-JS projects can use to build a dependency management system. Much of the tooling surrounding JavaScript is now implemented in Rust, not JS – much of it driven by Deno itself – and that makes it more easily accessible outside both the Node and Deno ecosystems.

Disillusioned with Deno [archive]

Je partage l’analyse de Baldur, l’avenir est à la rouille. De Biome à Ruff en passant par rye ou hurl pour n’en citer que quelques uns, Rust est en train de devenir un véritable atout pour tout ce qui est outils-performants-autour-du-web.

Les (vieilles) mauvaises langues pourraient dire que l’on arrive au bout de la décennie tout-JS, surtout avec l’arrivée de WebAssembly+Python 🤞.

Fiction

Ces moments perspectivistes, qu’ils soient activés par un voyage ou par une lecture, sont déroutants mais ils sont salutaires. Ils développent la capacité à comprendre d’autres points de vue que le sien ou, du moins, faute de comprendre, à toucher du doigt la multiplicité des rapports au monde et à accepter la relativité de nos perceptions. Le réel n’est pas un. Et on ne perd jamais en humanité à se mettre dans la peau de l’autre.

La fiction peut nous y aider, c’est le lieu par excellence de tous les possibles; saisissons-nous-en comme d’un terrain d’expérimentation. Tout n’a pas été écrit : tant que de l’inédit surgit, il reste de la place pour la création. Les mutations du monde nous obligent à repenser le fond comme la forme de nos récits. Il y a des sujets à traiter qui ne l’ont pas été par le passé, des questions qu’on ne s’était jamais posées, de nouveaux enjeux dont il faut s’emparer. Il y a des arcs littéraires à inventer qui ne suivent pas les schémas narratifs classiques et s’affranchissent du syndrome de la grande quête. On doit pouvoir brûler les étapes sans attendre le dénouement. On doit pouvoir brouiller les frontières.

Alors nous irons trouver la beauté ailleurs, Corinne Morel Darleux

Suite de mes lectures et de mes aspirations à écrire — et donc transmettre — différemment. Une autre forme de travail des idées consistant à décrire un à-venir enviable qu’il reste à construire, en commun, avec l’espoir que la fiction déplace la réalité.

De l’immobilisation nait la créativité ?

Je crois de plus en plus que nous devons nous entraîner à habiter le trouble comme l’a formulé Donna Haraway, c’est-à-dire à tenir « pour acquis que les modes d’ordre établis se sont effondrés ou sont en voie d’effondrement, et qu’il devient à la fois urgent et possible d’envisager autre chose ». Vivre dans un monde en train de disparaître sans savoir ce qui va émerger n’est pas simple, mais il ne tient qu’à nous de nous ouvrir à d’autres géographies, d’autres cultures, à toucher aux confins civilisationnels pour imaginer « des façons plus florissantes, plus robustes, moins meurtrières de vivre les uns avec les autres », ailleurs, quand notre propre réalité nous fait défaut.

Ibid.


Je prends le temps de décliner le nouveau style pour les pages d’étiquettes 2024. Il va rester la page d’accueil, la plus difficile. Elle comporte actuellement 270 liens.

Quelle éditorialisation proposer pour éviter la surcharge tout en facilitant l’exploration ? Offrir une boussole sans proposer de cap.

When the right approach reveals itself, it feels obvious. But only in retrospect. Design is only obvious in retrospect. It takes iteration and discipline to get there. But when you do get there, it’s much easier to explain your design decisions to others. You know why the design is the right one and can frame your rationale in the context of the problem you are trying to solve.

Until the Right Design Emerges… [archive]

Non, pas cette direction [archive] par contre.


Découvertes culinaires du jour :

Fondations

Tellement de choses sont dorénavant possibles en CSS, je suis submergé par l’ampleur de la tâche. J’ai envie d’essayer trop de choses : des grids, des layers, des fonctionnalités avancées de typographie, que cet espace redevienne un terrain de jeu dans ce domaine car je sens bien que j’ai un peu délaissé cet aspect au fil du temps.

Je commence par regarder à quoi ressemble une page nue avec la précédente sémantique HTML. Ce n’est pas si mal mais les icônes en SVG pourraient avoir des dimensions plus appropriées. Je les retire, il est temps de gagner en légèreté. Je regarde à quoi ressemblent des reset modernes :

J’aimerais commencer ma CSS par @layer reset mais c’est sur du Baseline™ 2022. Toujours cette tension entre jouer avec les nouveautés sans exclure pour autant une partie de l’auditoire potentiel. Au pire, cette page nue est consultable et le flux devrait être supporté partout. Peut-être que je n’ai pas besoin d’avoir des CSS layers mais quand je fais une refonte de cet espace je ne suis pas que sur le besoin. J’obtiens un reset que j’imagine fonctionnel mais il est un peu frustrant d’arriver à un résultat finalement moins lisible que ce que j’avais sans aucun styles. Commencer par déconstruire pour reconstruire est probablement l’un des maux de notre culture. Ne pas accepter qu’il puisse exister quelque chose de suffisant sur lequel s’appuyer. Une attitude de colon.

Je finis par tout jeter / ré-interroger et je m’en sors avec 6 règles.

J’ai besoin de voir mon texte en action pour pouvoir le travailler. Qu’il passe de lisible à enviable, que sa fabrique — coucou Antoine [archive] — fasse partie intégrante de sa création+diffusion. C’est le texte que je suis en train d’écrire qui est le modèle. Je commence par adoucir les contrastes et à centrer quelques éléments. Puis j’applique cette astuce pour avoir des citations à fond perdu tout en centrant le texte de l’article. J’ai envie de leur donner la place qu’elles méritent dans mes publications.

Je suis satisfait de mon résultat très minimaliste du jour.


Le long trajet est essentiel. Surtout ne pas se laisser tenter par un livre, un ordinateur de poche, ou autres artifices. L’ennui permet l’étincelle des rêveries, tout comme la nuit la profondeur des rêves.

notes [archive]

🧡


Plus tard, je me rends compte en voulant faire les choses proprement que j’avais déjà fait des essais il y a un peu plus d’un an :

Capture d’écran de l’essai
Capture d’écran de l’essai.

Je ne sais pas trop quoi en penser, c’est toujours marrant de retrouver de vieilles tentatives. De mémoire, c’était déjà plus pour m’amuser avec les layers qu’une refonte sérieuse (et cette typo 😱 (Bizmeud, en retraite)). Il n’est pas exclus que les essais actuels finissent également à la poubelle.

Tiens, est-ce que j’arrive à faire déborder l’image du flux aussi ? Oui, et ça ouvre des perspectives d’agencements photographiques à explorer…

Dryear(s)

33 % de 44 millions de consommateurs vont faire le Dry January
22 % des consommateurs ont une conso excessive, c’est-à-dire 10 verres/semaine max et plus de deux verres/jour.

Les seniors sont aussi très touché·es.
L’alcool est une drogue.. On peut faire la fête sans alcool et s’éclater.

Quand on arrête : bienfaits sur le foie, la peau, le coeur, etc…
Pb : mémoire, troubles cognitifs, responsable de cancer, pb sommeil, décompensation de maladie psy,…
41000 décès par an en France.

Les cinq symptômes définissent un problème de dépendance :

Bon Dry J. pour celleux qui le font ! Moi j’en suis !

@Air@framapiaf.org

Dans mon entourage, de plus en plus de personnes que j’estime ne boivent pas d’alcool, de plus en plus de personnes qui vieillissent en deviennent dépendantes. Je suis davantage attiré par la première option… et pas pour un seul mois.

Je me sens prêt, on verra bien où cela me mène.


Grosse envie de reprendre la CSS par ici en ce début d’année. Avec le dilemme de faire chuter cette motivation si je publie dès maintenant avec l’ancienne (qui restera effective sur les anciens articles). Je vais essayer de me retenir.

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