Un des enjeux du réseau est que nous solidifions et identifions nombre de nos conversations avec un large public. J’aimerais parfois pouvoir dire sur les URIs publiés par l’intermédiaire d’un en-tête HTTP, ce contenu expire dans tant de minutes ou jours. Quelle fiction voulons-nous construire ? Quel tableau voulons nous organiser ?
Les indiscrétions douces, Karl Dubost
Karl s’interroge sur la durée de vie des publications, Loïc expérimente(ait ?) le fait de servir son blog uniquement sur son réseau local pour ses visiteurs physiques. J’y réfléchis depuis la publication de mes pensées que j’envisageais de faire disparaitre au fil des mois sans en avoir finalement eu le courage. Il serait même possible avec quelques lignes de JS/CSS de faire symboliquement rouiller une page.
Comment limiter la diffusion en termes de temps et d’espace des publications personnelles ?
Je posais récemment la question sur Twitter de savoir s’il existait des personnes qui restreignaient leur compte public à un nombre de followers donné et je n’ai eu aucun écho si ce n’est de l’incompréhension. Qui serait assez fou pour frustrer son égo ainsi ? J’y vois pourtant un intérêt non négligeable pour retourner vers une sphère extime, retrouver un cercle de convivialité sur un espace ouvert est finalement assez compliqué et peu de services en ligne arrivent à recréer ces (tiers-)lieux physiques. Il y a bien IRC mais il ne s’agit pas à proprement parler de publication mais plus de discussion.
J’avais également songé à diffuser des informations locales via une antenne wifi réduisant leur portée à l’échelle d’un quartier. Quelle richesse d’échanges permettrait de créer une commune en développant un réseau social hyper-local ? Et quelles conversations pourraient être engagées avec les communes environnantes ? Que produirait du pair-à-pairs avec une contrainte géographique ? Quelles rencontres inter-générationnelles pourraient être provoquées ?
Il y a énormément de choses à expérimenter dans le numérique et le Web à une échelle locale. Les collectivités territoriales se jettent sur l’OpenData mais il y a tellement à créer sans céder à la facilité de reproduire ce qui ne marche pas ailleurs…