## Normalized > [en] Luckily as the year comes to a close, the music streaming platform Spotify provides its users with a tantalizing (and ready to share) glimpse of their listening habits. It’s fun! It’s shareable! And it’s a troubling reminder that being “fun” and “shareable” is one of the primary ways by which rampant surveillance becomes normalized. > > *[Who Listens to the Listeners?](https://librarianshipwreck.wordpress.com/2019/12/06/who-listens-to-the-listeners/)* ([cache](/david/cache/2020/662f4136a25b828f662a6e822d85575d/)) Pratique que je dénonçais [il y a déjà quatre ans](/david/blog/2016/cultural-intimacy/). Nos **voisins numériques** sont extrêmement nombreux, il ne s’agit plus des individus physiquement suffisamment proches pour vous écouter. Il y a les personnes qui sont directement sur le réseau, les personnes qui sont au niveau du service en lui-même, les personnes avec lesquelles ces données sont partagées à des fins de recherche, les personnes qui sont en charge des services de sauvegarde, les personnes à qui ces données sont vendues. Sans compter les personnes qui ont réussi à récupérer ces données depuis les machines des personnes du premier niveau. Si vous deviez les visualiser vous seriez au stade de France au moment d’appuyer sur *Play* ! Lorsque vous lancez une lecture sur Spotify/Youtube/Etc, il y a potentiellement des milliers de personnes qui savent dans quel état d’esprit est-ce que vous êtes à ce moment précis, à quel moment vous faites une pause, quels enchaînements vous semblent pertinents. Est-ce que vous êtes à l’aise avec ça ?