Karl,
Ton silence numérique est difficile à accepter. Il a rythmé mes lectures ces dernières années, c’est un vide poétique qui ne peut être remplacé. Et pourtant je le comprends. J’ai l’espoir qu’il ne soit que passager et que nous puissions échanger sur nos expériences (cache) respectives.
Ton dernier billet publié parle d’équilibre (cache) et je voudrais y adjoindre mon propre murmure. Je me pose beaucoup de questions sur la temporalité ces jours-ci. Dans cet équilibre, je ressens une immobilité nécessaire à l’appréciation de l’instant présent. Or, j’ai parfois du mal à m’en contenter, happé par la dynamique qui nous donne l’illusion d’avancer. Ce déséquilibre synonyme de mouvement dans un perpétuel risque de chute en avant exhibitionniste. Se tenir enfin debout, mais pour aller où ?
Peut-être accepter de se perdre en forêt pour prendre le temps d’écouter les brindilles craquer sous nos pieds et le sous-bois nous enivrer de ses senteurs. Regarder filer le ruisseau et imaginer son parcours, les méandres qui l’attendent et les affluents qu’il va rencontrer. Y déposer une feuille, la suivre un moment et l’observer s’éloigner. S’allonger et sourire, au bruit des cigales stridulantes.
Dissocier tout en restant intime, là pourrait être l’équilibre.
David
PS : hasard heureux d’une publication décalée, La Grange s’est réveillée depuis.
2017-01-24 : réponse de Karl (cache).
Ces correspondances sont publiées hebdomadairement, vous pouvez y répondre de manière publique ou privée ou physique ou pas, de manière décentralisée sur votre espace ou directement ici. Vous pouvez aussi en demander le retrait sans aucune justification.