Me rapelle en 1ère année de bio, ça m'avait choqué quand on nous avait expliqué comment fonctionnait le système de publication pour les chercheurs!
Article intéressant. A savoir que de nombreux sujets sont traités ici (dont le partage des connaissances). Il y a un certain mérite pour aborder le sujet d'une manière aussi ouverte (à savoir que tu mets d'avantage en avant le côté "pratique" et non financier du problème).
Aujourd'hui, la majorité des ressources accessibles au public font partie du domaine des services dont la majorité sont payant. Commencer à parler de "publications libres", c'est mettre un coup de poing aux maisons d'éditions qui vont avoir du mal à concurrencer des publications d'étudiants (sauf pour les textes). Mais en général, lorsque l'on regarde tout ce qui touche aux domaines scientifiques, les tarifs sont incroyablement élevés (un livre d'informatique toujours aux alentours de 30€ ... et dépend en partie du sous-domaine traité : webdesign, normes, AI, développement, programmation, méthodologie etc).
Si un tel projet devait voir le jour, les livres seront probablement également plus accessible, les tarifs iront à la baisse (tout du moins je l'espère).
Bon, pour résumer, un bon article, concis, précis et utile qui nous permet de voir le potentiel des universités et surtout de rendre "public" les travaux pratiqués dans leurs enceintes.
Good Job.
question con, qui n'a rien à voir, j'en conviens : tu les as trouvés où les cliparts pour illustrer ta présentation ? sont super beaux. J'veux les mêm-euh
@kNo' : fait à la mano avec Inkscape et le set d'icônes Tango. Au passage, maîtriser Inkscape prend un peu de temps (en gros suivre les tuto) mais ça vaut vraiment le coup ! Depuis je fais tous mes schémas avec.
J'avais justement bidouillé avec Inkscape la semaine dernière. Je confirme, ça me paraît déjà assez intéressant, je vais creuser le sujet.
Tout ceci (les présentations, les articles de fond, l'implication dans Ubuntu-fr, etc) confirme tout le bien que je pense de ton excellence.
A quand la médaille ?
Wow arrête je rougis là, merci pour le commentaire ça m'a fait _vraiment_ plaisir :)
Les motivations initiales de ce projet sont imparables mais sa mise en oeuvre telle que proposée me chiffonne. En fait, ce n'est pas clair si tu proposes de supprimer les éditeurs comme intermédiaires. Si oui, cela amène des questions, comme le choix des relecteurs, les moyens qui leur sont alloués (sujet de plus en plus crucial avec les fraudes répétées comme le cas Hwang), la question de la "politique éditoriale", l'obligation de déposer les séquences publiées dans les bases de données de bio-informatique etc. A mes yeux, le système actuel de l'auto-archivage et des articles en accès-libre qui n'implique pas de se passer des éditeurs me semble plus adapté... D'autre part, le système du facteur d'impact par journal a le mérite de permettre un premier tri, grossier, entre le bon grain et l'ivraie ; ici, le facteur d'impact étant calculé avec du retard (temps pour que l'article soit significativement téléchargé ou cité) peut différer ce tri. On pourrait par contre envisager un facteur d'impact propagatif par auteur : un auteur qui a eu un bon impact pour sa publication précédente bénéficie d'une majoration initiale de l'impact attribué à sa nouvelle publication (un peu à la manière de la "fuite" du PageRank Google...).
> tu proposes de supprimer les éditeurs comme intermédiaires
Oui exactement.
> le choix des relecteurs, les moyens qui leur sont alloués
Actuellement les relecteurs ne sont pas payés (dans la plupart des cas) et ils seraient choisis en fonction de leur sujet de recherche.
> la question de la "politique éditoriale"
Tout serait accepté par défaut mais après selon les scores, le lecteur pourrait placer un seuil, un peu comme les commentaires de dlfp ou de slashdot. Et éventuellement un auteur qui dépose trop d'articles mal notés pourrait être mis en quarantaine un temps , enfin tout ceci reste à définir.
> l'obligation de déposer les séquences publiées dans les bases de données de bio-informatique
Bonne remarque, il faudrait dans ce cas soit automatiser la vérification, soit rendre possible le signalement d'un article ne remplissant pas ces conditions.
> le facteur d'impact étant calculé avec du retard
En fait pas vraiment, dans mon idée les relecteurs donnent une première note qui sert de premier facteur d'impact puis dans un second temps les notes des simples lecteurs et des citations ajustent ce facteur initial.
> On pourrait par contre envisager un facteur d'impact propagatif
En effet, c'est une idée qui pourrait permettre de réduire le nombre de soumissions d'articles pour aller vers la qualité.
Merci pour toutes ces judicieuses remarques Enro :)
Merci à toi de répondre à mes commentaires !!...
>> le choix des relecteurs, les moyens qui leur sont alloués
>Actuellement les relecteurs ne sont pas payés (dans la plupart des cas) et ils seraient choisis en fonction de leur sujet de recherche.
En fait, je pensais au fait que l'on évoque de plus en plus des relecteurs qui, en plus de vérifier bénévolement la méthodologie, cohérence, pertinence etc. de l'article, vérifient également la véracité des résultats avancés, cela en réaction aux cas récents de fraudes — ce qui demande des moyens. Dans ce que tu proposes, les relecteurs n'auraient pas les moyens de faire ces vérifications, mais comme il n'y a pas d'"endorsement" (je n'ai pas d'équivalent français sous la main) des articles par une revue qui les publie et y joue sa notoriété (sa "marque"), le problème se pose moins — et se résoud presque de lui-même, selon la bonne vieille méthode scientifique de vérification par les pairs !!
Bref, tiens nous au courant si ça devient sérieux cette idée... ;-)
C'est encore moi ;-) ...finalement, plus j'y pense et plus je vois de liens entre ton projet et CiteSeer, qui est un "repository" d'articles publiés dans des revues ou non et propose un calcul original de facteur d'impact. Il permet aussi la navigation entre articles par citations. Mais dans ce cas, la base d'articles est consacrée à l'informatique et aux sciences de l'information seulement. En te passant du "balisage disciplinaire" que permettent les revues, comment comptes-tu tracer les frontières entre les différentes disciplines dont tu es susceptible d'accueillir les articles, afin de rendre le tout plus visible pour les lecteurs ?
> comment comptes-tu tracer les frontières entre les différentes disciplines ?
Les tags font très web 2.0 ;)
Sinon plus classique, différentes catégories et un affichage adapté en fonction du profil du visiteur : un biologiste aura en page d'accueil des news à dominante biologique, etc...
> tiens nous au courant si ça devient sérieux cette idée
J'y crois mais des fois ça suffit vraiment pas.
Très bon billet. Une remarque cependant : ta phrase "Le budget annuel est donc pour les 8 salariés d'environ 50000 euros[3]" est très bancale, soit il est de 400000 Euros pour 8, soit il est de 50000 par tête, mais là on lit qu'au total il est de 50000, alors que la note de bas de page donne le chiffre de 5000 euros par tête et par mois (soit 40000 euros par mois au total).
En effet ce n'était pas très clair, j'ai modifié le billet en conséquence merci de ta remarque pertinente (bin alors les autres vous n'avez pas tout lu ? :p)
Ta démarche est intéressante, c'est vrai qu'il est très frustrant de ne pas avoir accès sur le net à une majorité d'articles scientifiques.
Il me semble qu'une démarche dans le même sens a déjà été initiée ici :
biology.plosjournals.org
Oui PLoS est un très bon début, surtout qu'ils arrivent à obtenir un Facteur d'Impact pas mauvais d'après leur site.
Ce genre de presse existe déjà. Il s'agit entre autre de PLoS:
http://www.plos.org/
voir aussi:
http://tux25.wordpress.com/2009/04/17/plos-la-public-library-of-science-na-rien-a-envier-a-ces-grandes-soeurs/
Je vous trouve un peu dur dans votre interprétation du rôle de l'éditeur. De mon point de vue, un "bon" éditeur est celui qui trie dans la masse de ce qui est produit et choisit le meilleur, selon sa discipline ou son expertise. On a dit qu'on pouvait s'en passer, c'est sans doute une punition pour les éditeurs qui ont eu tendance à publier n'importe quoi (parce que le grand public n'est pas difficile). Mais aujourd'hui dans le monde de l'internet où l'information est pléthorique, voilà que l'on retrouve cette fonction, sous une forme dérivée. On appelle celui qui l'exerce, le "curator". Cela doit correspondre à un besoin, sans doute, et je lis dans vos lignes que vous vous posez la question de la reconnaissance de la qualité des travaux... Finalement, une communauté qui sélectionne le meilleur de ce qui peut être créé, en mode crowdsourcing, fait aussi la même chose que les éditeurs. Il y a toujours des têtes bien faites qui structurent. Je ne suis l'avocat d'aucun parti pris, les formes nouvelles de participation m'intéressent mais il y a du chemin à parcourir... Voilà, je passais par hasard chez vous.
c'est génial si ca se fait