Publications relatives au tag #incompétence


Les plus récentes en premier, les 3 premières sont dépliées et ensuite c’est à la demande, bonne exploration !

Équivalent (2023-12-06)

Un vol aller-retour entre Paris et Montréal (11 080 km) émet 2,5 tonnes de dioxyde de carbone équivalent dans l’atmosphère par passager […]

Comment contrebalancer les émissions CO₂e de votre Paris-Montréal ?

Diminuer votre chauffage : 21 ans et 3 mois
Réduire vos déchets : 12 ans et 9 mois
Adopter des gestes d’écoconduite : 12 ans et 9 mois
Se nourrir localement : 8 ans et 6 mois
Adopter un régime végétarien : 5 ans et 6 mois
Adopter un régime végan : 3 ans et 4 mois
Passer à de l’électricité 100 % renouvelable : 1 an et 7 mois
Abandonner la voiture : 1 an et 3 mois

Vous voulez « compenser » votre vol en avion par des écogestes ? Voici combien de temps cela vous prendra

Je suis de plus en plus convaincu que l’on ne changera pas nos habitudes avant que les réserves de pétrole / charbon / gaz ne soient vides.

Pénuries, famines, rapports de forces changeants, le capitalisme est très résilient dans ces situations. Il n’y a guère que la solidarité qui pourrait entamer un tel système et il comporte suffisamment de mécanismes pour s’en protéger.

Un « dioxyde de carbone équivalent » est tellement scientifique, la mesure parait si propre. Combien d’« humains morts équivalents » ? Combien de « générations en état de suffocation équivalent » ? Combien d’« espèces anéanties équivalent » ?

Et pendant ce temps là… un vol en bandes organisées. (cache)


📧 Hope the air where you are is somewhat breathable today! Just wanted to circle back around on that report.

Email Greetings for Modern Times (cache)

Village (2023-06-19)

Because they are precious, it’s important to understand what makes a village a village, and what kills the village.

The central thesis is that what these villages can’t tolerate is a sustained large influx of strangers. A stranger in this context is an nothing more or less than an unfamiliar face. I know it tends to draw the mind in those directions, but please refrain from projecting concepts such as nationality or ethnicity on the term. We’re all simultaneously villagers and strangers in various social circumstances.

A slow trickle of strangers is tolerable, a brief large influx is fine; the strangers’ average interaction is eventually stabilizes and biases toward the a stable group of members, and they quickly find shared values and become villagers too. They become familiar faces, and undoubtedly make their mark on the shared culture. That’s often a refreshing and welcome thing. It’s still a village.

When sustained growth is too large, the strangers’ average interaction is with other strangers, and even if this would have eventually stabilized into something like a village, there are yet more strangers to prevent this from happening. Everyone stays strangers, and a sort of stranger-culture emerges where guards are up by default because there are never any familiar faces.

It’s no longer a village, but something like a train station. The default mode of being is passing through. People come and go, and there’s no real sense of belonging. There is a sense of anonymity, there are no lasting repercussions for cutting in line or being rude.

It’s an oppressive, alienating, and disempowering environment.

Killing Community (cache)

Cet article parle de Reddit mais je ressens très fort la transformation qui s’est opérée au sein de Mastodon, d’un village en une gare. Il m’a fallu 6 mois pour prendre le train et retourner dans ma grotte.

Dans cet espace, je réfléchis beaucoup à cette différence de se sentir en-dessous de la moyenne (cache). Et ce changement de point de vue me fait aussi reconsidérer mes dépendances et mes incompétences. Ce n’est pas cet atelier vélo qui est mauvais, ce sont mes choix techniques qui m’ont rendu incompétent face aux pannes actuelles qui demandent davantage d’outillage et d’expérience. Etc.

En ce moment, je travaille avec La Croix-Rouge française, le Laboratoire de recherche en relations interculturelles de l’Université de Montréal et surtout uMap et son essaimage, autant de projets et d’explorations qui redonnent du sens à mes investissements dans le numérique. Il faudrait que je prenne le temps d’écrire à ce sujet, j’aurais probablement des choses à partager côté évolution de Scopyleft aussi.

Dans un temps et un espaces finis, il faut constamment rebâtir les chemins de sa pensée et prendre soin des relations du village. Mon activité devient alors davantage celle d’un conteur, qui se sert parfois d’outils pour mettre en musique les actions des autres.

Long cours (2023-05-01)

Je suis avec beaucoup d’intérêt les réflexions d’Éric D. qui envisage un périple du milieu de la France au nord de la Norvège. Ça me fait envisager ce type d’aventure sur plusieurs mois, ce qui me retient, ce que j’emporterais, ce que j’ai appris de mes propres sorties et qui pourrait me servir.

Note : je n’ai jamais fait plus d’un demi-GR20 en durée et mes sorties en forêt ne dépassent pas 3/4 jours. Tout ce qui suit est donc très hypothétique.

Je crois que la question principale qui me taraude(rait) en envisageant un tel périple est de savoir si c’est du tourisme lent ou une façon d’effleurer les cultures et les modes de vies des territoires que je traverse. Je commence par cet aspect car c’est assez central ensuite pour le matériel : est-ce que je veux un vélo qui supporte le gel ou est-ce que je suis prêt à m’adapter en terminant le voyage en traîneau ou a skis ou autre-pas-encore-envisageable ? (pour donner un exemple)

J’avais l’air de plaisanter sur mastodon lorsque je proposais d’oublier les matelas trop chauds/isolants pour récupérer des peaux de rennes au cours du trajet mais il y a un peu de vrai dans mon envie de me renseigner sur les pratiques locales/traditionnelles pour les incorporer à cette transformation de moi-même qui me semble être le voyage au long cours. Ne pas l’envisager comme une traversée sur-pensée en étant sur-équipé mais comme une adaptation continue en fonction des rencontres et des expériences. C’est un peu ma démarche actuelle avec mon apprentissage de la laine et je suis même allé jusqu’à acheter cet hiver une chapka en fourrure pour connaître ces propriétés de maintient de la chaleur. Ce n’est pas qu’une démarche scientifique mais aussi une forme d’acclimatation au territoire et à ses pratiques ancestrales. Ne pas traverser la forêt dans mon cas, mais devenir la forêt en la traversant.

Ce que j’ai appris de mes essais en continu ces dernières années, c’est qu’un matériel ne peut être éprouvé qu’en conditions réelles. Pas seulement si cette tente peut supporter une tempête de neige mais si cette tente peut supporter une tempête de neige dans cette portion de forêt avec mes connaissances actuelles de positionnement. Pas seulement si ce hamac a une moustiquaire mais si j’arrive à passer une soirée à l’abri de la fumée puis à m’insérer dans le hamac sans qu’une nuée de moustique rentre avec moi en plein mois de juillet. La liste est très/trop longue du matériel que je pensais être pertinent et indispensable et qui se révèle être inadapté à mon milieu et sa saison. Et je n’aurais pas pu le savoir sans le pratiquer, et parfois il est pertinent seulement un mois dans l’année mais je le connais suffisamment pour maintenant l’utiliser à bon escient. Pour un voyage de plusieurs mois j’imagine qu’il est impossible d’avoir le matériel adapté à une telle diversité.

Alors il faut peut-être s’adapter soi et se tourner vers des matières et pratiques résilientes.

Je me pose presque chaque fois la question lors du chemin du retour d’imaginer pouvoir rester plus longtemps (indépendamment de la nourriture). Et j’évalue au passage ce qui aurait rendu cela possible : aller plus lentement, mieux dormir, être plus confortable au niveau du campement, etc. Parfois c’est lié au matériel mais bien souvent ça cache plutôt le mental/l’intelligence du terrain :

Même après pas mal de nuits dehors, je fais encore souvent des erreurs, parfois de manière récurrente. Elles n’ont jusqu’à présent pas été critiques mais leur somme sur une excursion plus longue aurait probablement un impact non négligeable sur ma motivation et peut-être ma santé (mentale).

En parlant de motivation, c’est probablement là que j’aurais besoin de beaucoup travailler. Il n’est pas rare qu’au milieu de la forêt je me demande ce que je fais là et pourquoi je ne suis pas dans un lieu au chaud entouré des personnes que j’aime. Je sais aussi ce que ça m’apporte par ailleurs et j’ai toujours ce réconfort qu’à court terme je vais pouvoir les retrouver. Sur du plus long, ce serait plus difficile, peut-être impossible.

Je suis assez certain de pouvoir marcher pendant une semaine mais après un mois, est-ce que j’aurais encore l’envie de mettre un pied devant l’autre qui m’éloigne de mon foyer ? Est-ce qu’après 3 jours de pluie à manger du lyophilisé tout en étant carencé en vitamines et minéraux mon moral tiendrait le choc avec un objectif si lointain ? Est-ce que j’arriverais à m’accepter pendant une aussi longue période ? Est-ce que je m’adonne à une activité de privilégié car je n’ai pas d’autre sens dans ma vie que celui d’être égoïste ? Est-ce que le partage de ces expériences est leur seule forme d’existence ? Est-ce que je m’autorise ce que j’interprète comme un échec ?

Ces réponses ne s’achètent pas mais pèsent parfois très lourd dans mon sac.


Cet article est déjà assez long, merci Éric de m’avoir motivé à écrire tout ça de manière cathartique. J’espère ne pas être condescendant ou moralisateur, c’est vraiment ce qui me tourne en tête en envisageant un périple de ce type par procuration.

Traditions (2023-03-13)

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Documents are documents. Books are books, recordings are recordings, and so on. As time has gone on, though, I’ve observed the probably obvious-to-others fact that Lore is the grease between the concrete blocks of knowledge, the carved step in an otherwise impossible-to-scale mountain, the small bit of powder sprinkled through a workspace to ensure sparks don’t fly and things don’t burn. Inconceivably odd to the outsider, but vital to the dedicated or intense practice of the craft.

Certainly, the ideal situation is lore is inlaid into a framework of knowledge. […]

The danger in this process, the potential lost ballast in the rise to the skies, is that the lore-to-knowledge transfer is lossy, messy, and arbitrary. Maybe those in the know want to keep the information to themselves, so it won’t be given to whoever the person or persons are who are laying down the written form. Maybe the chronicler of information has blind spots they don’t know about and not enough people to correct them. Or, more likely, you have to set the “noise filter” of the information to not go down the rabbit and rat holes of contingencies that maybe a dozen or two people will even want to know about, to the favor of that which everyone will need. The outcome is always the same: Lore loses in the long run.

Discord, or the Death of Lore « ASCII by Jason Scott (cache)

La documentation des us et coutumes, des pratiques culturelles, de façon numérique est un vrai défi. Surtout pour les personnes qui sont plutôt de culture orale dans leur façon de transmettre.

Ce n’est pas mon cas mais je me retiens toujours de lutter contre en proposant des outils complémentaires qui viennent enrichir la souvenance que l’on peut avoir d’un échange. Un journal, une notice, un billet de blog, qu’importe le format pourvu que l’on ait une URL pérenne qui puisse être référencée.

Cela me prend du temps, mais bien moins que de devoir reprendre les échanges de zéro. Ou de faire un peu trop confiance à l’interprétation faite par ma propre mémoire !


J’essaye HazeOver depuis maintenant une semaine et je me demande comment ça n’est pas une fonctionnalité par défaut de macOS. Je n’ai aucune fenêtre maximisée et j’ai un écran relativement grand, cet outil me permet de focaliser sur la fenêtre en cours. Lors du partage d’écran complet en visio (pour alterner code/navigateur par exemple), un coup de scroll sur l’icône dans la barre du haut et hop on ne voit que la fenêtre active avec un fond noir.

Autre test du moment : Folder Peek, Sindre Sorhus fait plein d’autres petits outils intéressants.


Parce qu’il n’y a pas de raisons que ça soit restreint à un public mastodon :

Pour rappel : si vous souhaitez proposer un sujet pour une conférence comme @ParisWeb ou @sudweb je me propose de vous accompagner dans la démarche, surtout si vous faites partie d’une population peu représentée dans ces évènements (cette formulation est probablement maladroite mais j’espère que vous voyez l’idée).

🤗

Proposition du 9 mars


👴 According to the most recent StackOverflow survey, half of the developer population started their careers within the last 9 years, which is to say, half of all web developers have never known a world without React.

It’s even highly likely that they were taught web development via React or that they have never built a site any other way. They were told by their teachers, then by recruiters and then by their employers that React was the way you build web sites, and they invested their careers in it accordingly.

The Price Developers Pay for Loving Their Tools Too Much (cache)

😔 Il s’agit de la tendance qu’ont les gens à graviter vers ou être attirés par ceux qui leur sont similaires en apparence, croyances, origine. Un effet de bord pernicieux ou même vicieux est la tendance à éviter ou même détester les gens ou les groupes qui sont différents.

Puisque le milieu professionnel est dominé par les mâles blancs, ce biais affecte les femmes, d’autant plus si elles sont de couleur. C’est le biais qui fait le plus de détriment aux femmes au travail : décisions de recrutement injustes, promotions inéquitables, idées balayées ou volées.

Ces stéréotypes qui nuisent aux femmes au travail (cache)

📷 Having my phone in my pocket doesn’t trigger anything but distraction. It can do everything, and so I feel nothing in particular about it. A physical camera takes photos, but it also makes me think about seeing. And I like that.

Carrying a camera (cache)

😢 Et je suis fatiguée de cette société qui est incapable de croire les femmes. Combien faudra t-il encore de vidéos ou témoignage où un homme se retrouve, volontairement ou par accident, à la place d’une femme ? Pour se rendre compte qu’en fait oui c’est violent ce que vivent les femmes et que ce qu’elles dénoncent c’est vrai et systémique.

Je ne peux m’empêcher de penser que si j’avais été un homme ma carrière serait plus avancée aujourd’hui, mon salaire supérieur et ma santé mentale bien meilleure.

Stupeur et tremblements : comment faire fuir les développeuses expérimentées. (cache)

✍️ That is against our purposes here. A blog post is a search query. You write to find your tribe; you write so they will know what kind of fascinating things they should route to your inbox. If you follow common wisdom, you will cut exactly the things that will help you find these people.

A blog post is a very long and complex search query to find fascinating people and make them route interesting stuff to your inbox (cache)

🤔 Fact we’re in the ’Twenties’ sounds so weird. It’s so synonymous with the 1920s. Sounds like a bygone era when women were still fighting for their rights, the upper classes were living a life of hedonism whilst people starved & the world was on the verge of financial ruin and war.

Une capture d’écran de @BeardedGenius vue sur mastodon. 2023.

Chargement (2023-02-03)

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If you are familiar with how the web is built, what happened is pretty obvious: A website that over-relies on JavaScript to power its experience had its logic collide with one or more other errant pieces of logic that it summons. This created a deadlock.

If you do not make digital experiences for a living, what happened is not obvious at all. All you see is a tiny fake loading spinner that never stops.

Modern Health, frameworks, performance, and harm (cache)

Je suis le témoin d’un web cassé au quotidien. J’utilise uMatrix en bloquant toutes les requêtes qui ne sont pas sur le domaine consulté. Il est assez triste de constater le manque de résilience de la plupart des sites.

Parfois, la consultation d’un article de blog n’est pas possible à cause de cela. Le contenu n’est même pas dans le HTML… ou une erreur JavaScript en masque l’affichage.

La fragilité est devenue la norme car plus personne ne sait se servir des fondations du Web.


Bande son du moment : SEVDALIZA - DARKEST HOUR


🏎️ I guess what I’m winding up to say here is developer experience really isn’t important—especially when frameworks haven’t even got the absolute baseline experience anywhere near where it needs to be to service a world wide web. A world wide web that’s accessed with slow, expensive connections and cheap, underperforming hardware. How about taking a bit of “DX” on the chin to focus instead on “why are we using this framework that potentially excludes the majority of users?”.

Speed for who? | Andy Bell (cache)

🤗 Préciser notre mission, c’est rediscuter ensemble l’ordonnanceur qu’on ramènera tou⋅tes à la maison : quelles priorités, quelles actions, et comment s’insèrent-elles dans la tapisserie que nous brodons ensemble.

La mission de Deuxfleurs (cache)

🙇 Thinking that people are stupid is not thinking. Understanding them is.

I never want to debate, but if I had to, I would hope to lose. I don’t want to convince anyone of my existing perspective. I would rather be convinced of theirs. It’s more interesting to assume that they are right.

I want to lose every debate. (cache)