Publications relatives au tag #confiance


Les plus récentes en premier, les 3 premières sont dépliées et ensuite c’est à la demande, bonne exploration !

Jour 1 (2023-03-02)

Je profite de cette semaine de relâche pour aller faire un tour en forêt, dans des conditions qui s’annoncent être assez difficiles. Il faudra que je parle du manque de précision des prévisions météorologiques canadiennes à un moment.

J’arrive sur le parking après plus d’une heure de route derrière un véhicule de déneigement. La neige est bien collante et il y a déjà une quinzaine de centimètres tombée dans la matinée. Je profite des traces de raquettes d’un couple qui vient d’arriver pour ne pas trop galérer avec le traîneau mais même les skis à écailles accrochent un peu trop à mon goût. Je suis obligé de forcer dans les descentes pour avancer ! Sans compter le traîneau qui racle bien les bords du chemin et qui prend des kilos au cours de l’avancée…

Le traîneau à l’arrivée avec pas mal de neige chargée. Le traîneau à l’arrivée avec pas mal de neige chargée.
Ce que ça donne à l’arrivée, transporter de la neige n’a pas grand intérêt, il y en aura à l’arrivée.

Je finis par trouver un coin qui n’est pas un emplacement de camping (bien pour le bois) et qui est pas mal en retrait du sentier tracé (bien pour moi). Le gros avantage de l’hiver avec plus d’un mètre de neige, c’est que je peux vraiment sculpter mon lieu de résidence tel que je l’entends indépendamment du relief, de la végétation ou de l’humidité.

C’est parti pour une corvée de bois, en raquettes. J’en prends toujours un peu plus que de rigueur en hiver car on ne sait jamais trop ce qu’il peut se passer (blessure/immobilisation par exemple) et c’est un élément important de sécurité par ces températures.

Un feu dans un foyer surélevé. Un feu dans un foyer surélevé.
C’est parti pour quelques heures à entretenir un feu.

Je continue de tester ce foyer surélevé en hiver. Il est lourd mais avoir un feu efficace pour faire fondre la neige et se réchauffer sans qu’il ne coule est très appréciable. À force de faire du glamping, j’en avais oublié à quel point il est fastidieux de passer son temps à produire de l’eau liquide. Je suis à 100 mètres de la rivière mais je n’ose pas m’approcher sur la glace pour aller en récupérer une casserole entière vu les conditions.

J’ai choisi d’emporter mon appareil photo et trois objectifs pour cette sortie. Alors je passe une bonne partie de l’après-midi à explorer les alentours en essayant de ne pas trop me mouiller avec toute la neige qui charge les résineux. Même si je suis crevé par le trajet, je passe de bons moments à explorer cet environnement. Je me rends compte que j’ai maintenant suffisamment confiance en moi pour prendre mon temps avant de monter le camp.

J’ai quand même tapé une bonne plateforme avec les raquettes pour lui laisser le temps de geler avant d’aménager l’espace sous mon tipi du XXIe siècle. Iels annoncent -15°C dans la nuit, je vais enfin pouvoir tester mon duvet dans les conditions qu’il mérite. Un peu inconscient de ce qui m’attend, je me couche en regardant le feu crépiter, les joies de l’hiver… j’étais aussi parti pour essayer de voir des aurores boréales mais vu la vallée encaissée dans laquelle je suis, associée à une lune bien pleine, j’ai la flemme de me relever dans la nuit. Le vent s’est levé et de la neige chute des arbres par rafales.


Davantage de photos disponibles par ici.

Transmission (2023-02-25)

So I would. I would grab a coffee, sit down, and start reading. Often we’d share posts back and forth, or chat about some of the more interesting ones we had read. It was something we did that was never on accident… it was intentional, deliberate. It was a way, I think, of investing in ourselves while also acknowledging how much we still could learn from others.

Investing in RSS (cache)

Il y a ce réveil des blogs qui me rend silencieux, laisser la place d’une attention pour les autres. Et en même temps, ce sont plutôt des réveils que de nouvelles personnes. Je suis très disposé à me faire le relais de nouveaux blogs si vous en créez un.

Il y a la constatation récurrente que la Loi de Conway se vérifie dès que je travaille avec des structures à taille inhumaine. L’aliénation de l’humain aux processus est l’un des grands mystères de ce temps. L’expérience de ces hiérarchies me permet d’attendre d’être en communication avec LA personne compétente pour aller de l’avant.

Il y a la transmission douloureuse, je me demande par exemple si sa génération sera la dernière à pouvoir faire du ski de fond dans les parcs montréalais. Au même titre qu’il a été l’un des derniers à pouvoir patiner sur le Lac aux Castors du Mont-Royal. Et encore, il était dans la poussette.

Il y a cette rupture vraiment pas conventionnelle qui me questionne sur le fait qu’une transmission ultime puisse passer par la destruction pour voir ce qui est recréé ensuite, valider les acquis et les envies en quelque sorte. Tellement difficile de décortiquer certaines intentions sans raviver les tensions.


🔄 Que se passe-t-il quand un LLM se nourrit en continu  ? Soit il se retrouve exposé à des contenus produits par d’autres LLM, soit il continue à être alimenté par des données hiérarchisées par des scrutins alimentés par des personnes qui, elles-mêmes, sont exposées à des contenus produits par un LLM. Quel impact cela pourrait-il avoir sur la qualité des contenus  ?

Des questions · Boris Schapira (cache)

🚜 Today’s cloud services have the look and feel of that tractor. They’re conceived by infrastructure people who care about efficient computation, fast networking, and cheap storage. The comfort and convenience of the developers who need to drive these services to build end-user facing applications has been an afterthought.

Both the tractor and the cloud service of the past made sense: The majority of people who made the purchasing decisions didn’t operate them, and those who did had little influence. Why bother making them nice to operate?

Company Announcement | Pydantic (cache)

🤸 It comes down to this annoying, upsetting, stupid fact: the only way to build a great product is to use it every day, to stare at it, to hold it in your hands to feel its lumps. The data and customers will lie to you but the product never will. And most product orgs suck because they simply don’t use the products that they’re building; they ship incremental nothings without direction because they’re looking at spreadsheets all day long filled with junk data nothings.

Vibe Driven Development (cache)

🧑‍⚖️ Traditional open source is based on the flawed premise that technology is fundamentally neutral, and that unrestricted access to source code— even for explicitly “evil” purposes— is in fact an unqualified good. But around the world, open source developers are starting to realize that the software that they create, with its tremendous potential to change the world for the better, is also being abused to sustain and promote systems of inequity and injustice, globally, and at unprecedented scale.

The Hippocratic License 3.0 (HL3) aims to confront the potential harms and abuses technology can have on fundamental human rights. It empowers open source communities to establish a clear set of ethical standards that licensees must abide by in order to adopt their code.

The Hippocratic License (cache)

😮 I am all for radical criticism, especially targeted at billion-dollar tech corporations and powerful project leaders who try to silence critics. We need to hold them accountable for tech that produces harmful, subpar web experiences. They deserve their decent share of “told you so”.

An update on Robust Client-Side JavaScript (cache)

🤗 As we build stuff, we make trade-off decisions like this all the time. If I have a point, it’s that we should consider these tradeoffs with our most junior teammates in mind; how much complexity are we adding for them? Is it worth it?

Clever Code Considered Harmful (cache)

Allumage (2023-02-09)

Démarrer un nouveau projet avec une nouvelle équipe est un sentiment qui m’est incroyable. J’ai passé mon année 2022 à faire — entre autres — des petits produits pour Scopyleft et je ne réalise que maintenant à quel point ça me permet de démarrer plus rapidement aujourd’hui pour un site que l’on fait avec Maïtané pour la Croix-Rouge.

La structure est toujours un peu la même : des contenus dans du markdown, du déploiement continu de fichiers HTML statiques en utilisant l’intégration continue et l’hébergement de GitLab. Une URL de démonstration dès le premier commit. À partir de là, on peut rajouter des traductions, des images, une navigation particulière mais la base est l’affaire d’un copier-coller de quelques fichiers et d’une centaine de lignes de Python.

Soigner l’allumage technique, c’est avoir plus de temps pour réfléchir à l’accessibilité des données et à l’autonomie des personnes qui vont maintenir le site, c’est permettre de s’adapter aux besoins du public sans être contraint par un cadre, c’est prendre le temps de s’intéresser au problème métier à résoudre. C’est prendre confiance dans de petits outils résilients et frugaux.

Que mon eXpérience de Développeur (DX) s’en trouve être améliorée car j’aspire à cultiver de petits bonsaïs numériques n’est qu’un effet de bord.


🦕 I have been using it from day one of this blog (né Year II before LLM).

The Content Management System of my Dreams (part 1) - A little bit of history (cache)

🧱 Think very hard about that word. What exactly is dynamic on your home page? Are you speaking about that Top News thingy? How often do they change? Are you doing this to satisfy yourself (some content editors have the same proclivity than developers to throw a tantrum because their new content does not appear instantaneously on the site)? Is this a business requirement or a real need of your users?

The Content Management System of my Dreams (part 2) - The trouble with dynamic publishing (cache)

🧭 Since every direction is technically “North” from here, we use a grid overlay, to bring some semblance of order to our surroundings. The prevailing winds here come from “Grid North”.

South Pole Topography (cache)

Attente (2023-02-05)

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Il y a l’attente qui rime avec patience. Le corps est prêt, le mental jamais tout à fait mais la confiance s’est progressivement construite. L’équipement a été soigneusement évalué et testé. Le corps est stressé mais en demande de libération. Le retenir, encore un peu, c’est la mauvaise expérience qui parle.

Il y a l’attente qui rime avec panique lorsqu’à une semaine près on se prenait un vortex polaire et les températures extrêmes qui vont avec. Lors de la réunion d’information ils nous ont bien précisé qu’iels s’étaient pris -37°C il y a trois ans… peut-on vraiment se préparer à ça ?

Il y a l’attente qui rime avec anxiété. La peur de la blessure du dernier moment ou de l’oubli d’une pièce critique de matériel, que la voiture lâche le jour J ou qu’une maladie vienne tout gâcher avant le départ. Tout peut encore arriver. La prudence ne suffit pas.

Il y a l’attente qui rime avec apaisement. Avoir eu la possibilité de tester son système de lutte contre le froid dans des conditions extrêmes et d’avoir pu vérifier sa pertinence alors qu’il restait plusieurs inconnues. Avoir fini par acheter un duvet plus chaud pour ne pas être trop limite. Ça resservira.

Il y a l’attente qui permet d’apprécier de pouvoir encore se permettre ce genre de truc, de l’envisager peut-être comme une répétition. Il y a tant d’espaces à découvrir.

Jour 2 (2023-01-22)

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Deux objectifs au réveil : minuter le rangement du camp et ne pas faire de feu.

J’ai rarement l’occasion de me presser lorsque je suis en forêt. À part peut-être si je sais qu’un orage s’en vient. Or, j’ai besoin de savoir en combien de temps est-ce que je peux avoir mon traîneau de prêt car qui dit groupe dit synchronisation.

Il m’a fallu environ une heure, sans compter le petit déjeuner que je peux envisager froid/en route. J’ai des pistes d’améliorations mais ça va beaucoup dépendre des conditions aussi, notamment du vent. Ce n’est pas la même chose de devoir plier bagage et préparer son eau de la journée dans une tente ou pas !

Je voulais aussi tester le réchaud à alcool dans des conditions froides mais le pré-chauffeur n’a pas été nécessaire vu la température. En tout cas, la fait de chronométrer tout ça m’a permis de vérifier qu’il était possible de se passer de feu pour se réchauffer, j’ai fini en sueur.

L’effet de bord de cet empressement était aussi de pouvoir prendre le départ après le regel de la nuit et mettre toutes les chances de mon côté pour ne pas prendre un bain matinal.

Un ski dans les traces de la veille, sur le chemin du retour. Un ski dans les traces de la veille, sur le chemin du retour.
Le retour dans ses traces demande tellement moins d’énergie !

Le plus fastidieux reste de rapatrier tout l’équipement jusqu’à la voiture. Il est encore tôt et je décide d’aller me promener sur l’autre rive du lac, cette fois-ci en raquettes et avec un sac bien plus léger. C’est toujours agréable de se sentir voler, comme libéré du poids induit par toute cette recherche de mise en confiance.