Jour 3


Je me réveille à 4h45. Tout est paisible. Je me réveille à 5h15 car j’ai le visage qui touche la toile de tente. Il vient de tomber cinq centimètres en une demi-heure ! Je secoue la tente car j’ai peur pour la sonde à neige qui me sert de mat de tipi — et qui commence à courber dangereusement — ne casse alors que je suis encore dans mon duvet. Je passe les prochains quarts d’heure à faire glisser la neige très collante lorsqu’elle s’accumule avant d’oublier toute notion de grasse matinée. Le bon côté, c’est qu’il ne fait pas trop froid.

Je m’habille et je prépare mon petit déjeuner avec mon réchaud à alcool, bien à l’abri, ça tombe en continu et le retour s’annonce épique. J’ai déjà un petit rempart de neige autour de la tente. Dire que je me réjouissais la veille que le sentier ait pu geler…

Je sors quand même faire des photos en pleine tempête de neige et je suis très content de cette session. Même si les photos une fois développées sont assez frustrantes sur ce plan là, la recherche du moment me donne un grand sourire.

La rivière sous la tempête. La rivière sous la tempête.
Il neigeait dru !

Cerise sur le gâteau, je vois des traces sur la berge opposée et je commence à les suivre en aval puis en amont, assez loin. Il est passé il y a moins de 15 minutes et c’était à 100 mètres de mon campement. Je casse le suspense tout de suite, je n’ai jamais vu l’animal mais la traque dans ces conditions idéales pour avoir l’espoir de s’approcher sans être vu ni entendu était extrêmement stimulante. À chaque ouverture sur la rivière depuis le sentier, j’imaginais ce que ça pourrait donner avec un coyote ou un ongulé au premier plan. J’ai encore ces images dans la tête :-).

Des traces dans la neige. Des traces dans la neige.
À une prochaine, l’animal.

Le rangement du campement sous la neige est assez complexe sans tout mouiller mais c’est un bon exercice. Par contre le retour est vraiment fastidieux car en montée avec 15 cm de poudreuse fraîche en plus ça devient difficile de traîner une luge adaptée par mes soins. Je me dis qu’il serait pertinent d’investir dans une vraie pulka…

Le traîneau sur le chemin du retour. Le traîneau sur le chemin du retour.
Le secret, c’est de faire des pauses, vraiment beaucoup de pauses !

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