Frank


Zut.

Ta franchise m’aura fait pleurer de rire. Cette critique, sans filtre, si juste, avait le don de me faire relativiser et de prendre du recul en écoutant ce Frank sensé, qui savait jouer avec les maux de notre temps. Merci de faire partie de cell·eux qui m’ont fait envisager des changements radicaux dans ma vie.

Tu te serais bien foutu de ma gueule d’écrire tout ça ici.

Et ça m’aurait plu.

Il est toujours étonnant de voir que l’on s’obstine à croire, l’on se complait dans l’idée qu’une vie peut être écrite et se dérouler selon des plans, des projections, alors que la seule chose certaine — le surgissement inévitable d’un imprévu, d’un accident, d’une brèche dans la continuité d’une existence — est ce que nous refusons de penser. Nous nous interdisons de penser la menace, le risque inhérent à nos vies. Chacun se considère, comme par magie, à l’abri. Comme si cela faisait partie d’un contrat tacite.

Rupture(s), Claire Marin