Publications relatives au tag #anarchisme


Les plus récentes en premier, les 3 premières sont dépliées et ensuite c’est à la demande, bonne exploration !

Natif (2021-12-07)

For myself, this is just very annoying. Imagine the same situation if you were blind. The standard form inputs work everywhere, and are designed with accessibility in mind, so you’re used to them and can easily fill in forms which use the standard browser controls. But, when you hit a JavaScript-powered organic cage-free non-GMO text box, you’re screwed.

There are hundreds of little nuances that users learn to use their computers efficiently. The exact features a user relies on will vary between operating systems, browsers, hardware, natural languages, physical ability, and personal preferences and experience. There are dozens of tiny workflows that people depend on every day that have never even occurred to you.

Making a custom form control with JavaScript is going to make life worse for a lot of people. Just don’t do it. The browser’s built-in controls are quite sufficient.

You can’t capture the nuance of my form fields (cache)

Il y a une notion de refus de parvenir à explorer dans le Web. Ce n’est pas parce que l’on peut que l’on doit. Chaque « adaptation » de la norme apporte son lot d’inconnues et d’incapacités futures. Chaque tentative de sur-technicisation apporte son lot de traits hypertéliques qui requièrent une adaptation non négligeable.

Bien trop souvent négligée.

Ironiquement, au moment de publier, je suis en train d’explorer des choses avec le moins de code possible. Et c’est vraiment plaisant de pouvoir prototyper avec de petits outils robustes.

Démission (2021-09-13)

Car le temps de la pandémie a mis à nu l’absurdité de « la normalité », productrice de la catastrophe et de l’impasse de l’avenir. L’activité routinière de la majorité des travailleurs est devenue clairement incohérente et stérile devant la force de la pandémie ; les repères sécurisants du salariat et de ses institutions se sont révélés fragiles, et même impuissants. Les activités valorisées au départ par les puissants comme étant « essentielles », ont été vite stigmatisées, voire pointées comme coupables de la poursuite du désastre.

[…]

« La grande démission » peut s’inscrire dans le droit fil d’autres mouvements qui, par le passé, ont jalonné l’histoire des résistances à la soumission au travail, et dont les plus connus furent le « refus de parvenir » et le sabotage.

Le Covid et « la grande démission » (cache)

Tout espoir est encore permis… selon l’histoire que l’on arrive à se raconter. J’ai l’impression que « grande démission » pourrait aussi rimer avec « grande dépression » et ses conséquences connues : recherche de boucs-émissaires, stigmatisation, nationalisme, etc.

Attention à qui est-ce que l’on donne du pouvoir.

Serions-nous parvenus au point où « mieux se former », « mieux être payé », ne suffirait plus pour accepter de continuer comme des zombies ? Tout cela pour revenir à la « normalité radieuse » qui n’est autre que celle de la catastrophe permanente. Ou serions-nous devant un choix radicalement différent, celui qui inquiète les prêtres vaudou en question, celui de revendiquer la dignité, la réappropriation de nos vies, le sens de l’humain ?

Ibid.

Remote (2021-04-20)

I think it’s important to keep this in mind: that the primary reason for the move to remote has very little to do with culture or flexibility and everything to do with shifting the costs of real estate from companies to employees.[…]

Because if remote work gives us anything at all, it gives us the chance to root ourselves in a place that isn’t the workplace. […]

I promise you those CEOs are the ones looking at the balance sheet and doing a calculation in their head that says that even though remote work might save them millions on real estate, the transfer of power to their employees would be too great to make that a good deal.

Remote to who? A working letter (cache)

Il est tentant d’espérer des remises en question, des transferts de pouvoirs. Que la situation nouvelle soit le catalyseur de certaines luttes. Mais une fois que l’on a du pouvoir, il est bien difficile de le redistribuer. Et ce pouvoir donne suffisamment de temps pour anticiper les éventuelles pertes futures de contrôle. Un cercle vicié.

La seule possibilité que j’entrevois serait d’être prêt·es au moment où la crise se déclare car ce sont les seuls instants de vulnérabilité du pouvoir en place. Mais cela nécessite une dispersion d’énergie folle et sans certitude dans un monde complexe.

Revenons-en au sujet : prendre de la distance, oh oui, beaucoup de distance…

Forêt (2021-03-12)

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Depuis, le projet d’acheter des hectares par-ci par là commence à me trotter dans la tête. Les sortir des zones de chasse — un terrain privé d’une surface minimum donnée est chassable par défaut. Les sortir de l’exploitation forestière en monoculture. Y recréer des écosystèmes vivants, endémiques et/ou préparés au changement climatique. Envisager de l’habitat léger à toute petite échelle.

Acheter de la forêt (cache)

Je crois qu’avant même de vouloir construire une cabane sur un terrain, ce qui m’intéresse c’est cet aspect conservation. Pas forcément dans le sens sanctuaire mais dans le fait d’y cheminer/vivre de manière sereine. Un lieu discret, d’observation, d’apaisement. Un lieu où il fait bon être.

Je m’imagine naviguer d’îlot en îlot dans un archipel de forêts libérées. Si la propriété c’est le vol, j’ai envie de voler un bout du monde à la folie des humains. Orgueil déplacé ? Tant pis.

Extrait lu en mai :

Je laisse partir une flamme, mais elle a attisé en moi le goût de défendre la Terre. Moi aussi, je mènerai un combat, mais sans armes, sans vandalisme, sans sensationnalisme. Dans les limites légales de la désobéissance civile et dans la sagesse de Thoreau. Je planterai des arbres par milliers, je sèmerai des fleurs pour nourrir les rares abeilles, je vivrai de ma terre en métamorphosant la plantation d’épinettes en espace où la faune et la flore seront foisonnantes. Avec chaque sou économisé, j’achèterai toutes les forêts privées et les champs avoisinants en monoculture, et je les laisserai en friche, fleurir sans coupes, pousser en paix. Ma vie reprend du sens dans ma forêt.

Encabanée, Gabrielle Filteau-Chiba

Responsabilité (2021-03-01)

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La technique rend les hommes irresponsables. Les manifestations principales du développement de la technique sont le gigantisme, la concentration et l’abstraction. Cet état de fait aboutit à une dispersion des effets de l’action : à l’ère technique, l’identification et la responsabilité des acteurs est devenue problématique, voire impossible : « Dans une telle société, le type de l’homme agissant consciemment disparaît. » L’action morale est donc impossible puisque l’homme ne peut pas se représenter les effets de son action.

[…]

Une des idées fondamentales de Charbonneau et d’Ellul est de mettre radicalement en question l’idée de la neutralité de la technique : plus qu’un progrès, elle engendre le développement de la puissance. Loin de permettre l’émancipation, la puissance engendre des déséquilibres et devient incontrôlable, car elle appelle nécessairement la concentration et le gigantisme.

Nous sommes des révolutionnaires malgré nous, Bernard Charbonneau, Jacques Ellul, introduction de Quentin Hardy

Plus j’explore la vie et les écrits de ces deux personnes et plus je me rends compte qu’il est possible d’anticiper l’évolution technique. Ce qui est plus difficile c’est d’identifier les moments de rupture, ces instants où il y a la formation d’un contre-pouvoir de la part des humains, un contre-vouloir lorsque les soupapes ne suffisent plus. Peut-être que l’on s’en approche, j’ai l’intuition que ces retours de flammes peuvent être relativement brutaux. Peut-être que l’on en est encore très loin car la technique procure un confort incroyable aux oppresseurs.

C’est même peut-être sa véritable définition…