J'entame actuellement ma deuxième année à l'université et je trouve qu'il y a vraiment un problème dans l'enseignement universitaire concernant la "pédagogie" des enseignants étrangers.
En fait par pédagogie j'entends surtout l'élocution mais aussi la grammaire, les transparents en langues étrangère, voire même l'incapacité de communiquer avec le professeur !
Je tiens à préciser qu'il n'y a aucune atteinte directe aux professeurs sous-cités, c'est un simple constat.
En licence :
- professeur chinois avec accent fortement marqué, il faut quelques semaines pour s'y adapter, incapable (?) de faire un sujet d'examen.
- professeur italien incompréhensible, sans compter les transparents en italien aussi, j'ai du acheter un livre pour travailler correctement.
- professeur anglais, on avait carrément l'impression de prendre les cours en anglais : transparents, accents et vocabulaire !
- professeur russe (?) en tout cas de l'est qui n'arrivait pas à parler français, du coup il note la totalité du cours au tableau qu'il faut tout de même décrypter pour pouvoir le lire et surtout le comprendre (fautes de grammaire et agencement des mots dans la phrase !). Sans compter l'impossibilité de poser des questions (Ouf, son cours est dans le même bouquin ;-)).
En master :
- professeur russe (?) qui a un fort accent et manque de chance : c'est mon prof de programmation, celui dont j'avais VRAIMENT besoin !
Bon en fait c'est l'origine même de ce billet, je viens de passer quatre trois heures cette après-midi, j'en peux plus...
(ATTENTION : je tiens à préciser que je ne suis pas un facho ! Le seul avantage que j'ai trouvé à cette adaptation c'est l'hypothétique compréhension future d'intervenants étrangers lors de conférences mais je craint que celles-ci se déroulent en anglais ;-)
Voila, je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé (ça semble être spécifique à l'enseignement scientifique) mais je pense que cela nuit un peu à la qualité des cours dispensés...
Commentaires
niluje le 18/10/2004 :
Je pense que tu es un peu trop clément avec les profs locaux qui eux aussi ont parfois quelques problèmes avec la pédagogie : je sors d'un 3ème cycle universitaire et j'ai moi aussi pu constater que les enseignants (souvent chercheurs) n'ont pour la plupart aucune notion même archaïque des attitudes à adopter face aux étudiants : entre les slides incompréhensibles, les profs qui répondent à côté aux questions et ceux qui disparaissent mystérieusement dès la fin des cours sans que personne ne les voit, sans parler de ceux qui ont oublié qu'on avait en moyenne 23 ans et qu'il était inutile de vouloir nous mettre au pas comme au collège.
Et apparement le problème n'est pas spécifique aux études supérieures : dans les IUFM (formation des instituteurs(trices)), on délivre désormais un enseignement très théorique qui est à mon sens inutile dans les cas pratiques. Rien de mieux que l'apprentissage sur le terrain pour se faire la main. Va donc expliquer à un gamin de 3 ans que "théoriquement" une petite comptine est sensée le calmer...
Entre pas de pédagogie et une pédagogie à 2 francs...
Xethorn le 22/10/2004 :
Si les professeurs étaient pédagogiques de la primaire jusqu'au études supérieures, nos capacités à comprendre seraient nettement supérieures que celles d'aujourd'hui.
Sans compter qu'un cours auquel on ne comprend rien devient au fil du temps un cours ennuyant ... N'étant qu'au lycée, l'avenir semble prometteur ...
J'ai également écris quelque chose là dessus : xethorn.net/blog/index.ph... , ton commentaire ne fait que donner une vision « optimiste » de l'avenir ...
Note : Ton blog est très interessant aussi bien dans le fond que dans la forme (superbe design ! la prévisualisation immédiate est aussi une bonne idée ;)).
David Latapie le 21/11/2004 :
Je suis professeur de français en Slovénie (à temps partiel). Je n'ai que fort peu de problèmes, mais il est vrai que j'ai un bon niveau d'anglais (voire excellent par rapport au commun des français). Le plus dur est de jauger le niveau de français que je peux utiliser en étant sûr qu'ils comprennent.
En revanche, j'ai entendu parler de soi-disant professeurs de français incapable de faire une phrase contruite en anglais, ce qui est quand même affolant… jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'est le cas de la majorité des français.
Entre ça et notre arrogance, j'évite de proclamer ma nationalité.
David, biologeek le 22/11/2004 :
Il est vrai que les français ne savent parler que... français (et encore !)
Pour ce qui est de "notre" arrogance, je ne vois pas très bien de quoi tu veux parler, je n'ai peut-être pas assez voyagé, tout simplement.