Jour 2

Le

Sommeil entrecoupé, comme toujours, je finis par ouvrir une dernière fois les yeux après avoir passé plus de 12 heures bien emmitouflé. Il faudrait que j’apprenne à expirer moins d’eau car le résultat est problématique (la fermeture éclair du duvet est bien gelée au matin). Et à moins bouger aussi, car chaque nouvelle position est longue à réchauffer…

Mon nez qui dépasse de la cheminée du duvet toute givrée.
OMG, they killed Kenny!

Le crux de la sortie (coucou les grimpeur·euses), c’est de se lever et d’allumer un feu sans perdre sa dextérité de manière critique. Vous n’imaginez pas à quel point craquer une allumette peut devenir compliqué dans ces situations. D’autant qu’il fait encore en-dessous de -20°C et que le bois n’est pas aussi réactif ! J’arrive tout de même à allumer un feu avant que ce soit problématique et je suis content de ma nouvelle tentative de foyer hivernal qui ne coule pas. Au point d’en faire une photo-publicité.

Un foyer avec ma popote et une buche sur laquelle on voit l’ombre de la marque (Firebox).
Mon auto-correct vient de me corriger le texte alternatif en Firefox. Bien.

L’eau conservée liquide dans mon duvet me fait gagner un temps non négligeable avant de pouvoir ingurgiter une boisson chaude. Et de faire fondre de la neige, encore et toujours, activité favorite du camping d’hiver…

Un petit tour de lac pour se réchauffer les pieds gelés et se mettre en jambe avant de se remettre à tracter. J’ai l’impression de voler. Il n’y a guère que les corneilles pour sortir par pareilles journées. Je fais une pause au soleil, je suis content d’être. Ici et maintenant.

Des traces de mes skis sur un lac gelé.
C’est là où on peut observer la dureté de la neige ! Il y a au moins 50 cm de neige avant la glace.

Le retour est éreintant. Une suite de longues montées et de neige de plus en plus difficile à naviguer car j’arrive à des endroits davantage empruntés par des véhicules à chenilles. Chaque enfoncement des crans de la courroie métallique réduit mon accroche de manière significative. Je suis même parfois obligé de déchausser selon les montées… et les descentes car je suis moyennement en confiance avec une telle inertie sans aucune accroche possible. J’ai au moins réussi à limiter le départ en drapeau de la pulka avec un nouveau mécanisme à base de ducktape et de forj.

Après pas mal de pauses et une dizaine de kilomètres, je retrouve le parking dans un sale état. Dire que j’envisageais de faire la boucle à la journée avec l’enfant… Une sortie avec beaucoup d’intensité et d’apprentissages !

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