Confetti
Des réflexions sans liens apparents.
Problème #
Le style de discours le plus récent dénote le haut degré d’aliénation qui prévaut aujourd’hui. En disant « j’ai un problème » au lieu de « je suis perplexe », j’élimine l’expérience subjective ; le je de l’expérience est remplacé par le ça de la possession. J’ai transformé mon sentiment en quelque chose que je possède : le problème. Mais « problème » est une notion abstraite qui exprime toutes sortes de difficultés. Je ne peux pas avoir un problème, parce que ça n’est pas un objet qui peut être possédé ; mais le problème peut m’avoir. Cela revient à dire que je me suis transformé moi-même en « problème » et que je suis maintenant possédé par ma création. Cette façon de s’exprimer trahit une aliénation cachée, inconsciente.
Avoir ou être, Erich Fromm
En ce moment, mes lectures sont relativement éparpillées, en tout cas plus que d’habitude. J’arrive tout de même à en extraire certaines pépites. Je ne sais plus qui m’a recommandé cet ouvrage mais merci si tu es en train de me lire :-).
Anarchisme #
Mikhaïl Bakounine disait que « la liberté sans le socialisme, c’est le privilège et l’injustice, et le socialisme sans la liberté, c’est l’esclavage et la brutalité ». Je pense également que si le terme « libertaire » n’est pas étroitement associé à ceux de « socialisme » ou de « communisme », alors la société qu’on souhaite construire ne m’intéresse pas. Elle ne m’intéresse d’ailleurs pas du tout, si elle n’est pas aussi féministe et écologiste. Et justement, l’anarchisme a ceci d’incomparable avec les autres courants qui se positionnent à gauche : il s’oppose farouchement à toutes formes de dominations, quelles qu’elles soient.
Isabelle Attard : « L’écologie doit s’inscrire au sein du mouvement révolutionnaire » (cache)
Je suis vraiment admiratif du cheminement d’Isabelle Attard. J’aimerais trouver son livre « Comment je suis devenue anarchiste » au Québec.
Suggestions bienvenues.
Artiste #
I write code in order to express myself, and I consider what I code an artifact, rather than just something useful to get things done. I would say that what I write is useful just as a side effect, but my first goal is to make something that is, in some way, beautiful. In essence, I would rather be remembered as a bad artist than a good programmer.
Cet article de Salvatore Sanfilippo est inspirant. Décider de se retirer d’un tel produit doit être une option difficile à envisager compte-tenu de sa popularité et des enjeux. Je n’ai jamais mis le nez dans le code de Redis mais son API est probablement l’une des plus claires à laquelle j’ai eu à m’adresser dans ma carrière.
Juste merci.
Note : cela me rappelle un vieux billet.
Contradictions #
At time of writing, this blog is hosted on Github Pages, signaling that I prioritize keeping a consistent coding/deployment platform over divesting from a company that works with ICE. I know I need to fix my shit. I’d prefer that Github fixed their shit instead, but I can’t control that.
À un moment où il est beaucoup question de renommer (cache) sa branche master
en main
ou live
pour la référence à l’esclavagisme (et je pense effectivement que certains termes sont problématiques (cache)), si c’est pour ensuite la pousser sur Microsoft Github, est-ce qu’on ne loupe pas un truc ?
Aussi je pouettais il y a peu :
À quel point est-ce que l’apprentissage de Microsoft Github et Microsoft NPM va devenir un pré-requis au même titre que les Microsoft Word et Microsoft Excel de ma génération ?
J’ai amené des personnes à utiliser Github, au même titre que j’en ai aidé d’autres à ouvrir un compte Gmail fut un temps. Quelle part de responsabilité/culpabilité dans ces transmissions ?
Enseigner #
Writing is a good way to understand things, and to learn things. People mostly think of writing as a way to teach and explain, and I am glad when my posts can do that. But I also really value the feedback loop of learning as I explain, and the deeper understanding I find when I teach.
Ce billet me rappelle que je n’enseigne plus et d’une certaine manière cela me manque. Notamment pour rester connecté à une réalité qui n’est plus la mienne mais que je considère être importante pour pouvoir continuer à ressentir de l’empathie.
Préparation #
Early in the lockdown, when the future of the supply chain was uncertain and everyone was panic shopping, I imagined all the doomsday preppers out there must have been feeling pretty smug. While the rest of the world freaked out, I pictured them calmly swinging their bunker doors shut and gazing fetishistically at their stockpiles of food, fuel, and ammunition, secure in their self-sufficiency. But how self-sufficient are they really? Did they grow and can that food? Did they smelt the steel and fashion their firearms from it? Did they mix the gunpowder? Did they build the internal combustion engines that power their generators? Did they extract and refine the oil that powers those engines?
Je crois que le fait d’être un peu plus préparé/confiant permet de moins céder à la panique et donc de ne pas avoir des actions (trop) irréfléchies. Que ce soit dans la gestion de son capital — au sens large — ou de l’évaluation du risque et de son évitement.
Dans ces situations, j’ai la croyance que de prendre des décisions un peu moins « instinctives » que son voisin peut faire la différence. Ne pas se protéger des autres mais de ses propres réactions en somme.
But the ritual of counting and stacking and sorting the cans—like so many rituals of faith—offered something more abstract than physical sustenance: peace of mind, a sense of hope, something to grip while the world is unraveling.
Argumenter #
argdown. Une syntaxe texte pour décrire et gérer un débat à propos d’un sujet. Il est possible de voir une représentation graphique du débat.
Je découvre grâce à Karl que cet outil peut au moins être utilisé pour représenter des discussions techniques (cache) mais je l’imagine déjà pour visualiser des débats parlementaires ou de société.
J’ai encore un peu de mal à prendre en main la syntaxe mais c’est probablement par manque de culture/vocabulaire dans le domaine. Il faudrait que je me fasse la main sur un sujet facile.
Banlieue #
Il y a un principe d’identité fort exprimé par Myriam Ségal : le Québec est une banlieue, et vivre en banlieue c’est aller au Costco. La radio de Québec nous l’enseigne depuis longtemps, il y a le vrai monde qui travaille et consomme, et les hippies du centre-ville qui critiquent les premiers en se pognant le beigne. Ils sont à la fois pauvres et snobs, ils n’ont pas de char ou pas de famille ou pas des deux, et donc ne vont pas au Costco.
Il faudrait que je me décide à aller faire un tour à Costco, au moins pour ma culture. Après bientôt 4 ans sur le territoire québécois je n’ai toujours pas de char. Ceci expliquant peut-être cela.
Carbone #
So in total, this puts us at ~820 tCO2e for 2019.
Comment mesurer le coût du JavaScript (aussi minimaliste qu’il soit) qui tourne chez les 3,3 millions de clients annoncés ? Qui est responsable de ce CO2 là ?
Liberté #
[Après lui avoir demandé de faire un truc.]
— Je suis libre, je ne suis pas un chien en laisse, je suis un loup !
Comment ne pas saccager l’innocence de l’enfance ? Comment partager le fait que l’autonomie est un moyen de couper la laisse ?