Je ne milite en aucun cas pour l’abolition de l’école. Je crois, effectivement, qu’il serait catastrophique, en l’état actuel des choses, de la supprimer. Je pense, effectivement, qu’il y a de nombreux parents qui ne pourraient, ne voudraient ou ne sauraient en aucun cas assumer cette nouvelle condition ; je pense, effectivement, que la situation actuelle de nombreuses personnes rendrait irréaliste, voire périlleuse, la non-scolarisation de leurs enfants.
Mais quid de tous ceux qui en ont la possibilité et, peut-être, le désir, mais qui l’ignorent ? C’est à eux que mon témoignage offre, je l’espère, l’inspiration pour une pensée nouvelle. Respecter ses convictions, faire, en toute conscience, des choix personnels, honorer son originalité, être l’artisan de son propre devenir : tout cela, bien davantage que l’endoctrinement des masses, contribue à la progression du monde et à l’apparition de nouveaux paradigmes.
… et je ne suis jamais allé à l’école, André Stern
J’ai terminé de lire … et je ne suis jamais allé à l’école à mon fils. Quelques pages quasiment chaque jour depuis 3 mois. La joie qu’il a manifesté lorsque j’ai sorti le livre les dernières fois m’a vraiment ému. Identifier le livre comme un moment de bonheur. Comme une vaine tentative de le dévorer littéralement aussi :-).
Au fil des pages, je me suis rendu compte à quel point ma lecture à voix haute a changée, une meilleure continuité, une meilleure gestion des liaisons, des différentes voix des personnages. Essayer de rendre la forme aussi intéressante que le fond a été un exercice quotidien, pour une lecture plus lente, plus détaillée, plus profonde. La prose d’André Stern se prête bien à une telle lecture et le propos est lucide et sensé, ça donne des idées…
Prochaine lecture : Libres enfants de Summerhill.