Robert McLeman, qui enseigne la géographie à l’Université Wilfrid Laurier en Ontario, estime qu’au cours des prochaines décennies, la saison de patinage à l’extérieur sera raccourcie de 30 à 40 % au Canada. « Si on dispose actuellement de huit ou dix semaines pour créer une patinoire, dans les prochaines années, on en aura plutôt entre quatre et six », dit-il.
C’est loin d’être anodin. On aurait tout avantage à considérer les patinoires comme les canaris dans la mine du dérèglement climatique. Ces oiseaux dont la mort, jadis, prévenait les mineurs qu’ils étaient en danger.
Il est terrible de réaliser que nos canaris sont de l’ordre du divertissement pendant que les pauvres en meurent. Au loin, profondément enfouis dans les mines de notre indifférence.