Publications relatives au tag #forêt


Les plus récentes en premier, les 3 premières sont dépliées et ensuite c’est à la demande, bonne exploration !

Jour 2 (2023-01-22)

Deux objectifs au réveil : minuter le rangement du camp et ne pas faire de feu.

J’ai rarement l’occasion de me presser lorsque je suis en forêt. À part peut-être si je sais qu’un orage s’en vient. Or, j’ai besoin de savoir en combien de temps est-ce que je peux avoir mon traîneau de prêt car qui dit groupe dit synchronisation.

Il m’a fallu environ une heure, sans compter le petit déjeuner que je peux envisager froid/en route. J’ai des pistes d’améliorations mais ça va beaucoup dépendre des conditions aussi, notamment du vent. Ce n’est pas la même chose de devoir plier bagage et préparer son eau de la journée dans une tente ou pas !

Je voulais aussi tester le réchaud à alcool dans des conditions froides mais le pré-chauffeur n’a pas été nécessaire vu la température. En tout cas, la fait de chronométrer tout ça m’a permis de vérifier qu’il était possible de se passer de feu pour se réchauffer, j’ai fini en sueur.

L’effet de bord de cet empressement était aussi de pouvoir prendre le départ après le regel de la nuit et mettre toutes les chances de mon côté pour ne pas prendre un bain matinal.

Un ski dans les traces de la veille, sur le chemin du retour. Un ski dans les traces de la veille, sur le chemin du retour.
Le retour dans ses traces demande tellement moins d’énergie !

Le plus fastidieux reste de rapatrier tout l’équipement jusqu’à la voiture. Il est encore tôt et je décide d’aller me promener sur l’autre rive du lac, cette fois-ci en raquettes et avec un sac bien plus léger. C’est toujours agréable de se sentir voler, comme libéré du poids induit par toute cette recherche de mise en confiance.

Jour 1 (2023-01-21)

L’objectif de cette sortie est de faire une répétition pour la sortie en groupe que je prépare. J’espérais pouvoir tester le matériel dans des conditions froides et il faisait malheureusement juste frais. À tel point que je doutais de pouvoir passer sur le lac, ce qui est (était ?) plutôt rare pour un 21 janvier…

J’arrive sur le parking avec beaucoup de matériel et de vêtements. Déjà là en me changeant, je sens bien que ça va être différent de mes autres sorties hivernales, j’arrive à le faire sans être enfermé dans la voiture ! Je fais deux portages pour arriver jusqu’au lac et j’harnache le traineau. Mon poids doit être autour de 100 kilos sur les skis, le traineau autour des 50, ça fait pas mal de poids au cm² et la glace est fine car on est sur un redoux. Je décide de longer la bordure sud car c’est celle la plus à l’ombre des arbres.

Un selfie avec le traîneau en arrière-plan, sur un lac québécois avec la forêt au fond. Un selfie avec le traîneau en arrière-plan, sur un lac québécois avec la forêt au fond.
Il est très rare que je fasse des égoportraits mais là j’aimais bien voir le téléphone dans les lunettes.

J’avais prévu de traverser l’intégralité du lac dans la longueur, je décide finalement de m’arrêter à mi-chemin car je flippe un peu pour ma sécurité, le soleil tape fort et même la couche de neige n’est pas si épaisse. Par chance, je décide de m’arrêter juste à un endroit qui est un emplacement de camping. J’avais aussi prévu de dormir sur le lac en mode répétition mais la terre ferme me parait quand même plus sûre vu les conditions.

Hop, passage des skis aux raquettes pour aplatir l’emplacement de la tente puis du feu. Je commence à être rôdé et je teste un nouveau foyer portable qui me permet de ne pas voir mon feu couler dans la neige. Ce premier essai est concluant même si c’est très lourd (presque un kilo). Il faudra que j’ajoute une partie sur la section dédiée.

Un feu dans un réceptacle permettant de le garder au-dessus de la neige. Un feu dans un réceptacle permettant de le garder au-dessus de la neige.
J’essaye habituellement de faire des petits feux économes et efficaces, j’ai un peu forcé pour la photo…

Je passe l’après-midi et la soirée dans des conditions idéales, je suis juste frustré de ne rien avoir pris pour dessiner. Je ne pensais pas pouvoir tenir aussi longtemps les mains nues… J’en profite pour refaire les réserves d’eau chaude et liquide, vérifier la pertinence d’une partie de l’équipement et amasser plus de bois qu’il n’en faut.

À 20 heures, il fait -8°C et je n’ai même pas eu à enfiler ma dernière couche, c’est bien la première fois que je suis frustré de ne pas me geler. Je vais faire un tour sur le lac, le silence est complet, le ciel est chargé et sombre, sensation très étrange que celle de marcher dans la seule lumière disponible.