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Éclipse
Il y a l’éclipse et puis il y a toute l’ambiance autour. Je crois que c’est ce qui m’a le plus marqué, cet émerveillement doublé d’un enthousiasme collectif. Lorsque tout le monde retire les lunettes ou même un peu avant lorsque la lumière change et que l’on voit un coucher (??) de soleil en version accéléré qui s’avance vers nous en pleine après-midi.
L’éclipse totale était censée être de 1 min 45 sec à ma position mais alors en ressenti derrière l’objectif c’était du 20 secondes ! À peine le temps de réduire au maximum l’exposition et de déclencher. J’avais fait une mise au point sur un avion au préalable et j’étais passé en manuel mais c’était stupide et ça a rendu floues toutes les photos… jusqu’aux deux dernières. Coup de bol d’avoir pris le temps de tester l’autofocus en sentant venir la fin.
En étant sur la fin, cela permet d’être vraiment à la limite de la couronne solaire et de photographier un phénomène que je ne pensait pas possible avec mon matériel.
Et puis, il y a ce moment où l’hystérie collective redevient sérieuse car il faut remettre les lunettes et prendre le temps de se demander ce qu’il vient de se passer.
Fait étonnant, quelques petites minutes après l’apogée, on voyait un avion et surtout son ombre projetée de manière inhabituelle. J’ai l’intuition qu’il était dans une zone qui n’arrive jamais en temps normal car cet angle lumineux n’est pas possible. J’aurais dû prendre une photo pour pouvoir faire des calculs à ce sujet.
Renards
Entre chien et loup, le renard pointe le bout de son nez pointu. Après avoir attendu patiemment attendu que mon appareil photo arrive à ses limites, le voilà avançant vers moi d’un pas décidé.
Même en poussant les réglages au maximum lors du développement, je me rends bien compte que je suis dans la nuit bientôt noire. Alors je tente d’utiliser l’éclairage de la ville, la pollution lumineuse se reflétant sur la neige m’offre de précieux stops photographiques.
L’équivalent 800mm que je tiens à bout de bras n’aide pas à faire baisser les ISO, tant pis, je compte trop sur ma mobilité pour être capable de tenter une approche. La neige est bien trop gelée et bruyante pour que j’ai la moindre chance. Un skieur nocturne détourne leur attention.
La luminosité est telle que je vois la lumière de mon autofocus qui se reflète, bien rouge, au fond de ses yeux à une cinquantaine de mètres. Iel m’attend. Je ne saurais jamais jusqu’à quelle distance est-ce que l’on se seraient acceptés car une coureuse met fin à ce tête-à-tête nocturne. Si nous sommes tous le deux routiniers, nous aurons certainement d’autres occasions de nous croiser.
Photographiquement parlant, je crois que je préfère la prise floue de la veille. Une forme d’acceptation qu’il puisse encore y avoir des animaux libres d’une capture trop nette.
Merci au parent devant l’école qui m’a dit qu’il n’y avait pas de renards dans le parc cette année. Mon esprit de con·tradiction a fait le reste.
Les carnets Web servent également à faire rêver les autres de façon inattendue et la plupart du temps silencieusement. N’hésitez pas à publier. Vous toucherez le cœur et l’imagination d’une personne quelque part dans le monde.
🧡
Écureuil
De bon matin, en me brossant les dents, l’écureuil dans un micro-sommeil après une nuit fraîche. Je le regarde avec un peu d’envie, je referme la fenêtre délicatement. Une minute plus tard, alors qu’il commençait à piquer dangereusement du nez, le voilà déjà reparti.
Une motivation importante de l’année est de réussir à économiser. C’est une chose que je n’ai jamais vraiment envisagé de faire jusqu’à présent. Si j’ai bien compris le principe actuel, chaque dollar accumulé est un dollar que je n’aurai pas à payer une seconde fois à la banque.
C’est stupide. Mais ça motive. Mais c’est stupide.