Femmes


Ces dernières années, je communique avec davantage de femmes que d’hommes au cours de mes journées de travail. Ce qui a commencé comme une opportunité est maintenant un choix délibéré, je ne souhaite plus participer à des équipes uniquement constituées d’hommes. Ça peut — malheureusement — paraitre flippant exprimé ainsi et ce n’est qu’un premier pas sur ce chemin de traverse au sein d’un écosystème majoritairement masculin. Il ne suffit pas d’être différemment entouré, il faut aussi apprendre à se taire et écouter.

Accepter que les solutions ne soient pas forcément techniques, que ce ne soient même pas des « solutions » en fait mais une suite de prises de soin. Partager des points de vues sur les oppressions et des situations vécues qui font prendre conscience de ses propres privilèges. Découvrir qu’il n’y a pas vraiment d’environnements safe en fait, jamais. Apprendre à se méfier de ses propres biais et interprétations, à déceler ce qui est ressenti comme des agressions, à confier ses doutes sur de potentielles indélicatesses.

Cette évolution remet aussi en question les dynamiques de groupes que l’on peut observer et ce qui est acceptable ou non. Il y a des postures qui deviennent beaucoup plus rapidement intolérables. Des incohérences entre les aspirations/publications et les situations qui font grincer des dents, fort. Je me sens parfois encore bien faible et démuni face à cela. Et je sais pourtant que ça n’est rien comparé à l’épuisement d’un quotidien dans une société patriarcale. Alors je prends le temps et je donne ce que je peux d’attention, de confiance et d’énergie.

Ces environnements et échanges m’apportent tellement. Merci.


Bande son du jour : Elisapie.

Citation du jour :

Un grand pouvoir implique une grande corruption.