Les plus récentes en premier, les 3 premières sont dépliées et ensuite c’est à la demande, bonne exploration !
Externaliser (2021-12-15)
If I could transform these handwritten words into pixel words, then it wouldn’t be too hard to convert that into the HTML code for a website.
I took a photo of the page with my phone, and eagerly fed the image into some software that could recognise handwriting.
[…]
I also built a basic editor that let me add links, images and headings to make the website more interesting.
Can you build a website from a piece of paper? It seemed like it.
Was it practical to use paper for a real website though? No idea.
I blew $720 on 100 notebooks from Alibaba and started a Paper Website business (cache)
C’est la même personne qui avait déjà partagé une autre expérience chouette (cache). J’aime bien le fait que ça soit moins technique que ce que proposait Karl (cache). Et moins il y a de technique… moins ça gèle :-).
En consignant une idée, j’ai un moyen de m’en rappeler et je m’en libère à la fois. J’ai besoin (cache) de l’externaliser pour pouvoir y échapper.
Assez contre-intuitif, j’en conviens.
Stream (2021-12-08)
I do sometimes ask myself if it’s time to change. I often wonder if I should merge my Stream and Articles into one main channel? I wonder that because, to a certain extent, the Stream has met its purpose; it’s taught me to think differently about what I write and share, made me feel that I can share more, and given me the confidence to do what I want on my site, and to do that as much or as little as necessary. It’s my playground, and there are no rules.
En fin d’année, j’ai toujours cette prise de recul sur ce que je pourrais inventer pour l’année suivante en terme de publication. J’ai inlassablement cet appel à publier moins mais mieux et plus long. Et en parallèle cette crainte qu’une rupture dans la régularité fasse sécher l’encre — toute numérique soit-elle — pour longtemps. Je crois que je préfère la pression diluée de la publication quotidienne pour l’instant.
Le court, le long, le profond, le superficiel, tout cela est très relatif. Il suffit parfois de la bonne phrase au bon moment pour (faire) tirer un nouveau fil d’idées ou pour générer un nouveau ricochet ailleurs. L’autre jour, Stéphane m’invitait indirectement à relire une vieille entrée et j’étais rétrospectivement content d’avoir pris le temps, à l’époque, de rédiger cela.
Note : un intérêt des interventions publiques était de me forcer à un instant donné à creuser un sujet ou une intuition un peu plus en profondeur. Quelle équivalence aujourd’hui ?
Après avoir fait du quotidien en 2018, de l’hebdomadaire en 2019, puis en 2020 et être revenu à du quotidien en 2021, peut-être que je suis suffisamment en confiance pour envisager un rythme plus chaotique ?
Ou pas.
En attendant de faire ce choix, je me nourris des réflexions des autres à ce sujet. Et j’ai toujours cette idée de produit qui tourne en tâche de fond. Mes récentes tentatives d’utiliser ActivityStream se sont encore une fois soldées par des échecs cuisants. Je crois qu’il vaudrait mieux que je commence par expérimenter l’usage en partant d’une publication statique que je maîtrise. Mine de rien, avec l’ajout des étiquettes, je m’en approche pas mal sur cet espace.
Tagging = curating
My favourite feature is tagging, which works incredibly well because the entire post is visible (no clicking through to read the whole thing). In some cases, tags create a multi-part article or diary, sometimes more of a photo essay or research thread. For example, the tag garden project neatly documents last year’s evolving garden renovation.
Ibid.
Écriture (2021-11-08)
La question est de savoir ce qui reste de la capacité de fiction quand toutes les histoires se publient sans friction et quand seules les frictions semblent capables de « faire histoire » dans le débat public.
[…]
La vitesse de ces enchaînements déterminés algorithmiquement dans le seul but de fabriquer des routines d’aliénation scopique, cette capacité à ne valoriser le court que tant qu’il concourt à fabriquer de l’artificiellement long en continu, ce refus total et programmatique du discontinu, cela interroge aujourd’hui notre capacité plus globale, plus politique, à nous confronter à des régimes narratifs nécessitant d’articuler le temps long comme autre chose que la simple agrégation de séquences courtes.
De l’importance de l’élément perturbateur, de son récit, du rythme imposé par les plateformes, encore un billet bien touffu et nécessaire d’Olivier Ertzscheid.
L’injonction au court(-termisme).
There are 2 things I have come to believe about writing:
- The average person should write 5x more things than they do.
- The average written thing should be 5x shorter than it is.
Palimpseste (2021-11-05)
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Manuscrit dont on a fait disparaître l’écriture pour y écrire un autre texte. — wiktionary
En ce moment, j’interroge ma façon de partager des informations dans un groupe. Et quels outils pourraient m’aider dans cette tâche extrêmement difficile.
Tentative du jour, l’adaptation d’une page nownownow (cache) pour une équipe. Un simple pad — ou tout autre moyen d’écrire simultanément — où chacun·e est libre d’échanger ses (pré)occupations du moment. La seule information qu’il me semble importante d’avoir en commun est peut-être la date de mise à jour de sa partie, de façon à avoir une idée de la pertinence dans le temps.
Peut-être un moyen pour les personnes moins à l’aise à l’oral (ou avec la synchronicité des échanges verbaux) de partager des émotions et des informations. Peut-être un moyen pour que le temps d’attention s’équilibre au sein d’un groupe, ce qui est très difficile avec la discussion seule.
Avec la légèreté de ne pas se préoccuper d’un historique (pour une fois !).
Une semaine plus tard : je suis le seul participant 😅.
Information is generally far less useful when it is only stored in one person’s head, as opposed to being accessible in a shared system that everyone trusts and can use. If you take important information out of your own head and store it in a medium that allows others to easily find and contextualise it, that’s a win for everyone.
Beaucoup de choses qui alimentent mes réflexions du moment. Une communication efficace et optimisée soit, mais avec quelle humanité ?
Consigner (2021-10-07)
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When you “P2” something, you’re writing a blog post, where you can tag in coworkers and cross-post to other P2s. What do teams use P2s for? Absolutely everything. Checklists for onboarding, status reports on projects, thoughts about detailing projects, discussions about best coding practices, architectural diagrams, marketing data analyses, and more. The best part is that the entire company’s history of P2s is available to search through. Also, you can subscribe to literally any P2, and comment on it as necessary, starting with your own team’s.
Why P2s? Because they capture fleeting one-off written communication: you can read a P2 at your own speed, in your own timezone, which is key since we operate across all timezones.
On a essayé pas mal de chose avec Scopyleft pour garder des traces de discussions, de décisions, avec toujours cette frustration personnelle que le résultat est à l’image de la personne qui prend le temps de consigner cette histoire. La difficulté d’une écriture commune est réelle et je me sen(tai)s un peu démuni face à ce dilemme d’avoir envie (besoin ?) de retenir des choses tout en n’assumant pas de devenir le scribe officiel. On se retrouve avec une base de connaissance éclatée dans laquelle il est difficile de (re)trouver une information.
La solution mise en place par Automattic (avec un recul non négligeable (cache)), à mi-chemin entre le blog et l’interactivité d’un réseau social est vraiment alléchante. Suffisamment pour me faire envisager de coder un truc à ce sujet. J’imagine déjà une version distribuée (re-coucou le fédiverse) qui permettrait de rendre certaines parties publiques, voire des interactions inter-structures sur des projets communs. Une forme de journalisation interactive avec des droits d’accès relativement fins.
Il n’y a pas eu une seule discussion utilisateur·ice et il y a déjà une montagne de fonctionnalités, ça fait une éternité que je n’avais pas parlé de vaporware par ici :-).
Si vous vous demandez à quoi ressemble P2, il y a une vidéo en action ici et le seul espace que je connaisse dans la nature est au sujet de Montréal. J’aime notamment que les nouvelles entrées soient mises en surbrillance et disparaissent au scroll, à l’usage c’est pertinent.
Conversations on P2s take place in line, update in real time, and provide space for threaded replies. We’ve stuck with P2 for years now, and it has ultimately evolved into a rich source of institutional wisdom and collective company memory.
[…]
At its core, P2 is organized, searchable knowledge. For example, we write up notes from every meeting, and tag attendees by name. I can search for any person’s name tag and pull up all conversation history related to the individual in question. It’s an invaluable resource.
Distributed FAQ: How Did P2 Become Automattic’s Signature Mode of Communication? (cache)
Lenteur (2021-09-29)
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L’exercice est chronophage, épuisant, voire frénétique ; et le rythme de publication est difficilement tenable, autant pour la personne qui écrit que pour celles qui lisent.
C’est une question que je me pose souvent vis-à-vis du rythme, il y a une certaine brutalité à asséner des articles quotidiennement. Je sais que certaines personnes avec lesquelles j’interagis sont à la peine de garder ce rythme et la publication décalée me semble aider. Les contenus sont là, rarement dans un tempo critique.
Ils seront probablement accessibles pour quelques années, la lecture peut être quotidienne mais pourrait tout aussi bien être hebdomadaire ou mensuelle. C’est notre soif d’être à jour, d’avoir une pastille d’agrégateur à zéro, qui peut rendre ce rythme intenable. En un sens, le flux pérenne peut aider à une gestion personnelle en stock, apaisée, où l’on vient picorer régulièrement (en n’étant pas trop regardant·e sur la qualité). Et je me trompe probablement, il doit y avoir des pratiques dont je n’ai même pas conscience, je serais curieux de connaître la vôtre cher·e lecteur·ice.
Quant à mon propre épuisement, il me semble être plus salutaire qu’autre chose. Une fois l’éponge pressée, elle redevient disponible. Tel un écureuil, je me nourris des graines des autres, j’en déplace, j’en cache, j’en plante et je suis parfois surpris que ça puisse pousser… me créant un nouveau terrain de jeux.
Six mois (2021-06-30)
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170 entrées presquotidiennes ces 6 derniers mois. Quelques brouillons auto-censurés, quelques entrées que j’aurais préféré ne pas publier avec le recul. Un moyen d’évacuer le flux de mes pensées et de produire parfois des échanges bienvenus. Merci aux personnes qui prennent le temps de réagir !
Je ne suis pas sûr de vouloir/pouvoir publier autant cet été, j’ai pas mal de choses prévues et des périodes de coupures plus ou moins longues. J’espère ne pas trop me manquer, au pire un carnet ne sera jamais très loin.
C’est vraiment bon de réussir à écrire.
Manuel (2021-03-20)
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I’ve created a user manual about myself and I’d love to hear what other questions people think should be included in something like this. I also think there should be a caveat that this is done knowing that not all your needs and preferences can be met, but there is still value in making them explicit for those you work with.
Je découvre cet article via le SNC (cache) qui propose la version traduite suivante :
- les conditions dans lesquelles j’aime travailler ;
- les heures et les moments de la journée pendant lesquels j’aime travailler ;
- les meilleures façons de communiquer avec moi ;
- les façons dont j’aimerais recevoir des commentaires ;
- les choses dont j’ai besoin ;
- les choses avec lesquelles j’ai de la difficulté ;
- les choses que j’aime ;
- les autres choses à savoir à mon sujet.
J’aime le fait de pouvoir afficher cela de manière aussi explicite dans son équipe. Je vais essayer de rédiger mon propre manuel.
@World (2021-03-07)
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When I write a certain kind of email — aka a blog post — why do I have to address it to someone? Why can’t I just address my thoughts to the world? Direct to the web for anyone and everyone? Rather than define the recipients, I just write and let the recipients find me.
[…]
This post you’re reading right now is the world’s first HEY World post. And I published it by simply emailing this text directly to world@hey.com from my jason@hey.com account. That was it.
Plus que la publication via un courriel, ce qui m’intéresse(rait) dans cette approche c’est le fait de pouvoir faire une réponse à ce courriel en mettant le monde en copie. J’ai souvent des échanges privés qui pourraient être partagés et peut-être que si la barrière était un peu moins haute ça m’inciterait à la sauter.
Cela se rapproche d’une archive de liste de discussion qui sert de commentaires, ce que j’avais expérimenté il y a quelques années mais l’intégration était fastidieuse. Peut-être qu’en créant une boite IMAP dédiée cela pourrait aller plus loin qu’un générateur de blogs. Genre, des commentaires décentralisés. #RunningGag
J’ai besoin de laisser mûrir cette idée.
Constance (2021-02-28)
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L’une des choses que me procure l’écriture quotidienne (et que j’avais oubliée) c’est de réduire drastiquement la pression au niveau de la qualité de ce qui est partagé. Sur un tel flux, il y a forcément des inégalités de pertinence et je ne peux que l’accepter — ou renoncer. C’est un excellent moyen de lâcher prise sur l’un de mes principaux blocages liés à l’écriture, en ajoutant ce qu’il faut de bruit je me crée un espace vivant, en retranchant ce qu’il faut d’attention pour ne pas créer une bulle mortifère.
Dans une telle cacophonie informationnelle qui nous plonge, bon gré mal gré, dans une situation de cocktail mondial, qu’est-ce qui va retenir notre attention ? Quelles sont les propositions qui vont capter notre précieux temps de cerveau disponible ? Quels sont les produits cognitifs qui auront un avantage concurrentiel sur ce marché de l’information devenu métastasé ?
Culpabilité (2021-02-27)
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Une mentalité hiérarchique favorise le renoncement aux plaisirs de la vie. Elle justifie le labeur, la culpabilité et le sacrifice des « inférieurs », et le plaisir et la satisfaction indulgente de presque tous les caprices de leurs « supérieurs ». […] Cette mentalité imprègne nos esprits individuels sous une forme cumulative jusqu’à aujourd’hui — non seulement sous la forme du capitalisme, mais aussi en tant que vaste histoire de la société hiérarchique depuis ses débuts.
Si nous n’explorons pas cette histoire, qui vit activement en nous comme les phases précédentes de notre vie individuelle, nous ne seront jamais libérés de son emprise. Nous pouvons éliminer l’injustice sociale, mais nous ne parviendront pas à la liberté sociale. Nous pouvons éliminer les classes et l’exploitation, mais nous ne serons pas épargnés par les entraves de la hiérarchie et de la domination. Nous pouvons exorciser l’esprit de profit et d’accumulation de nos psychés, mais nous seront toujours accablés par la culpabilité, le renoncement et une croyance subtile dans les « vices » de la sensualité.L’écologie sociale, Murray Bookchin
Ce n’est pas la première fois que l’on me fait la remarque que mes écrits sont empreints de culpabilité. Et c’est vrai. Je ne sais pas à quel point cela est lié à ma culture (mes cultures ?) et j’admire les personnes qui sont capables d’accepter leurs privilèges sans ressentir de culpabilité. Peut-être que le partage et la diffusion sont une forme d’acceptation ? Ou au moins une intention de rééquilibrage.
Est-ce que les privilèges peuvent véritablement ruisseler ? À quel point est-ce que parler de ces choses-là me met une fois de plus en avant ? Comment faire pour que mon bruit ne rendent pas silencieux·ses celleux qui ont besoin de faire entendre leurs voix ?
J’ai lu pas mal de messages contradictoires à ce sujet. D’un côté, il y a des militant·es qui demandent à ce que l’on ne s’empare pas des oppressions dont on ne fait pas soi-même l’expérience, pour ne pas faire d’ombre aux personnes concernées, dont les voix ont déjà du mal à porter.
D’autres militant·es estiment au contraire que c’est aux personnes détentrices d’un privilège d’éduquer leurs pairs, afin de soulager la charge mentale des personnes concernées, fatiguées de devoir faire ce travail pédagogique permanent.
J’ai encore du mal à trouver l’équilibre. Amplifier la voix des personnes concernées me semble indispensable, et j’ai l’impression de le faire quand je partage des contenus qu’elles ont créés.
Mais, malgré ma volonté de multiplier les points de vue et les représentations, il y a un paquet d’angles morts dans ce que je choisis de partager.
Émois en photos : année blanche, année noire - 2 : distance (cache)
Comptabilité (2021-02-15)
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Je me rends compte que j’ai de plus en plus envie/besoin de compter ce que coûtent certaines choses. J’avais commencé avec la voiture achetée en octobre dernier (OK, c’était aussi pour tester TailwindCSS, j’en reparlerai). Je me demande si je ne vais pas faire un truc du même acabit pour le matériel vidéo, une façon de mieux prendre conscience de la valeur des choses.
Je dois vieillir aussi…
Mais bon tout ça, c’était juste pour planter le contexte. Je suis confronté à des soucis techniques avec ces représentations. Je pourrais mettre ça dans une feuille de calcul mais ça serait me trahir un peu. Les tableaux en HTML c’est quand même pas terrible en terme d’édition/visualisation et en markdown ça demande d’avoir recours à des outils externes également pour que ça reste lisible. Oh et aussi, j’ai la contrainte que ce soit un brin dynamique — par exemple pour calculer un poids d’équipement, au hasard. Idéalement que ça me fasse la somme des colonnes numériques (peut-être au choix de l’utilisateur·ice ?).
J’avais besoin de noter ceci quelque part, comme un point de départ. En l’exprimant, je me dis que quelques lignes de JavaScript sur un tableau pourraient faire l’affaire ou alors je tente un truc complètement fou. Si vous avez d’autres idées/propositions, je prends.
Software (2021-02-01)
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The right coding language, system architecture, or interface design will vary wildly from project to project. But there are characteristics particular to software that consistently cause traditional management practices to fail, while allowing small startups to succeed with a shoestring budget:
- Reusing good software is easy; it is what allows you to build good things quickly;
- Software is limited not by the amount of resources put into building it, but by how complex it can get before it breaks down; and
- The main value in software is not the code produced, but the knowledge accumulated by the people who produced it.
Understanding these characteristics may not guarantee good outcomes, but it does help clarify why so many projects produce bad outcomes.
Deux articles lus ce jour qui sont totalement dans mes réflexions du moment. Avoir de l’expérience dans le domaine dans lequel j’évolue, c’est se demander pourquoi est-ce qu’on y est encore et si on a vraiment appris un truc après toutes ces années. J’ai beaucoup de mal à répondre à ces deux questions, les réponses se mordent la queue et ça me donne parfois l’impression de tourner en rond.
Mon activité (rémunérée) est un chaos. Et le seul moyen que j’ai trouvé de le rendre acceptable est de le réduire. Moins de dépendances, moins de hiérarchie, moins de variables, moins de boîtes noires. D’une certaine manière, moins d’attentes aussi.
Une autre exploration est de consigner mes doutes, mes motivations, mes erreurs, mes joies. Je n’ai aucune illusion quand au fait de reproduire ces expériences plus ou moins mal·heureuses — même après les avoir écrites — mais le fait de les avoir formulées, externalisées, est déjà une étape dans leur acceptation. Ainsi que les émotions qui vont avec.
Je me demande rarement si je suis un « vrai » ingénieur. Je me demande davantage si je deviens un vrai humain à continuer cette activité. C’est peut-être ceci l’expérience : douter de plus en plus de l’utilité de ce que l’on produit… et de la façon d’y parvenir.
Nobody I read in these arguments, not one single person, ever worked as a “real” engineer. At best they had some classical training in the classroom, but we all know that looks nothing like reality. Nobody in this debate had anything more than stereotypes to work with. The difference between the engineering in our heads and in reality has been noticed by others before, most visibly by Glenn Vanderburg. He read books on engineering to figure out the difference. But I wanted to go further.
Meta (2021-01-31)
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Chercher à s’élever, se fixer des objectifs ambitieux, n’est évidemment pas répréhensible en soi. Mais dans la pratique, cette course est rarement le fruit d’un choix dûment évalué visant à se sentir en phase avec soi-même et ses propres aspirations. Dès lors qu’il consiste — comme c’est souvent le cas — à vouloir conquérir ce que possèdent ceux d’en haut, le choix individuel est en réalité un comportement individuel, déterminé par un faisceau de normes sociales, qui entraîne une réaction en chaîne : la compétition.
Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, Corinne Morel Darleux
Un premier mois à publier en décalage et je vois déjà quelques effets. Déjà, ça limite les réactions liées à l’actualité. Lorsque je publie sur un évènement qui a une semaine j’ai bien conscience d’arriver après la bataille (littéralement…) et j’ai finalement publié ce billet pour me rappeler de ne plus le faire.
Ensuite, ça crée un sentiment étrange où j’ai écris sur un truc, il y a des échanges dessus et je n’ai aucun moyen de faire un lien vers mon propre ressenti à ce sujet au moment de la discussion. C’est à la fois une grande frustration et aussi un moyen d’apaiser mes pensées à ce sujet en étant moins dans la réaction. Une forme de lâcher-prise.
Il y a des coïncidences étranges qui se produisent d’une journée sur l’autre. Qui prennent une certaine consistance personnelle avec un recul d’une semaine, surtout dans une période un peu étrange où j’ai besoin de ce tampon pour parler du quotidien.
Enfin, je prends parfois plus de temps pour approfondir certaines réflexions ou pour ajouter une citation a posteriori car j’ai davantage de latitude pour recopier des extraits de livres (et enlever les blagues pas drôles).
Je vais continuer encore ainsi pour quelques temps, cette nouvelle routine me plait.
PresQuotidien (2021-01-01)
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L’expression convolutée des légalismes se développe autour de la nécessité de nous masquer à nous-mêmes la violence dont nous usons envers les autres. Entre le fait de priver un homme d’une heure de sa vie et celui de le priver de la vie, il n’existe qu’une différence de degré. Dans l’un comme dans l’autre cas, nous usons de violence, nous consommons son énergie. Des euphémismes élaborés peuvent dissimuler nos intentions meurtrières mais tout usage de puissance à l’encontre d’autrui se traduit par l’ultime assomption : « Je me nourris de votre énergie. »
L’Empereur Paul Muad’Dib : Ordre aux Conseils (Addenda) (Dune II. Le messie de Dune)
J’avais envie de retourner à une publication quotidienne pour 2021 après du quasi-hebdomadaire en 2019 et 2020. Les agrégations n’ayant pas toujours un lien entre elles, je me retrouvais à chercher des transitions pas terribles parfois. J’ai publié 300 fragments en 2020, on s’approche de réflexions/réactions quotidiennes.
L’originalité que j’aimerais explorer cette année est de retarder la publication d’une semaine. Je commence avec ce tampon et il évoluera peut-être au cours de l’année. Je m’autorise à ne pas publier pendant certains jours et à « dépublier » si je trouve après la durée tampon que ça n’a plus grand intérêt. Cela ajoutera peut-être de la profondeur à ce qui est publié… ou alors ça me démotivera complètement (la publication instantanée est ma petite dose d’adrénaline post-écriture). On verra bien, les règles du jeu restent ouvertes.
Une tentative de réacquérir mon temps (et le vôtre ?), encore une fois. Ménager des espaces de réactions et d’autres de créations. De l’éphémère et du permanent. De l’immédiat et de l’expérimental. Des espaces pour soi, d’autres en commun.
Pour un web diversifié… et nourrissant.
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