Avec le recul que je peux avoir aujourd’hui, c’est mon attitude d’alors qui me parait complètement inappropriée. En taisant mes émotions, je n’ai appris ni à les reconnaître, ni à les assumer. Pire encore : il me semble clair aujourd’hui que je n’agissais pas de manière neutre par rapport à mes émotions, mais plutôt que j’agissais sous leur influence, mais sans en avoir conscience. Car justement, ne sachant pas faire autrement que de les ignorer, je n’en avais tout simplement pas conscience. Pour avoir l’air professionnel, j’ai appris à maintenir mes émotions à distance, à me couper d’elles, et d’une certaine manière, me couper de moi-même.
Faut-il taire ses émotions pour se sentir professionnel·le ? (cache)
Nous ne sommes pas tous équipés de la même manière dans l’interprétation de nos émotions et de celles des autres. Je me sens parfois un peu différent dans ce domaine. Ce n’est pas tant taire ses émotions que d’être dans un contexte permettant de les exprimer et d’avoir l’impression qu’elles soient comprises. Et génèrent des réactions. Aussi sa propre perception du sentiment de professionnalisme peut évoluer mais le cadre professionnel devrait être en capacité de l’accepter également.
Il y a un acte de séduction dans la transmission d’une émotion mais il est trop tôt pour aller plus loin dans le partage de cette réflexion…