#technique

Publications relatives à cette étiquette

Vieillesse

Je travaille dans des équipes techniques informatiques, le web, les nouvelles technologies, les startups. Autour de moi je ne vois que des jeunes, avec quelques rares personnes de ma génération.

Il n’y a quasiment aucune personne de 50 ans ou plus dans les équipes techniques. Les exemples que j’ai en tête sont quelques pointures nationales ou internationales, pas du tout représentatives du métier.

Quand je serai bien vieux [archive]

Cet onglet d’Éric D. est ouvert dans mon navigateur depuis plus d’un an (rassurez-vous, il était bien entouré avec au moins 300 collègues). Le temps passant, je me pose également ces questions…

Il y a deux aspects :

  1. Jusqu’à quand est-ce que l’on aura besoin de moi ?
  2. Jusqu’à quand est-ce que j’aurai besoin de coder ?

Sur la première, j’ai l’impression que l’expérience de base s’accumule et aura toujours une certaine valeur, je ne vois pas vraiment de plateau depuis 25 ans mais des centres d’intérêts qui évoluent plutôt en étoile. Certains sont des impasses — ou mis en dormance plus ou moins prolongée —, d’autres sont temporels et/ou gagnent un regain d’intérêt au gré de produits et de rencontres. Ce n’est pas tant d’avoir appris à apprendre que d’avoir croisé suffisamment de situations pour permettre à des équipes de sauter certains fossés ou sentir lorsqu’il y a un outil / techno / pattern qui vaut le coup. Je ne me sens pas obsolète et encore moins face à une IA-llucinante actuelle qui nécessite cette expérience.

C’est le deuxième point qui est critique car il touche à l’envie et peut-être que d’ici quelques années la technique m’intéressera moins pour plein de raisons (stagnation, répétition, sentiment d’inutilité, consommation de ressources, etc). Et peut-être que le code ne sera plus alors une expression de ma personnalité à laquelle je voudrai consacrer autant de temps. Et peut-être que je n’aurai plus envie de transmettre non plus à des personnes moins expérimentées pour ces mêmes raisons. Aujourd’hui, derrière ce besoin de coder, il y a cette nécessité d’apprendre en continu et de me sentir capable d’avoir un semblant d’impact sur ce monde.

Je peux aussi considérer que je ne suis qu’à la moitié de ma carrière technique. C’est vertigineux exprimé ainsi. Et pourquoi pas.

After almost 10 years of remote work, it would be close to impossible for me to go back to an office.

Aging programmer [archive]

J’ai souvent ce sentiment (je partage les autres points de l’article aussi). Je ne sais pas du tout ce que ça ferait de retourner dans un bureau mais au-delà de cette hypothèse physique, c’est le côté avec subordination / pyramidal que j’ai l’impression d’avoir dépassé sans vraiment de possibilité de retour en arrière. Il n’y a que dans des collectifs bien spécifiques que j’aurais une chance de trouver une place qui me soit acceptable.

Voir aussi cette discussion à ce sujet.


J’ai de plus en plus de mal avec les légalistes donneurs de leçons qui utilisent le ton le plus anxiogèno-aggressif qui soit. La vieillesse a ceci de bon que je commence à savoir retourner ces situations en interrogeant les intentions et les peurs de ces personnes.


The big one is that the logical alternatives to Node – the “no Node” work environments developers are likely to reach for aren’t going to be based on JavaScript. Import maps mean that browsers effectively have an API surface that non-JS projects can use to build a dependency management system. Much of the tooling surrounding JavaScript is now implemented in Rust, not JS – much of it driven by Deno itself – and that makes it more easily accessible outside both the Node and Deno ecosystems.

Disillusioned with Deno [archive]

Je partage l’analyse de Baldur, l’avenir est à la rouille. De Biome à Ruff en passant par rye ou hurl pour n’en citer que quelques uns, Rust est en train de devenir un véritable atout pour tout ce qui est outils-performants-autour-du-web.

Les (vieilles) mauvaises langues pourraient dire que l’on arrive au bout de la décennie tout-JS, surtout avec l’arrivée de WebAssembly+Python 🤞.

Endorphines

J’ai remis les pieds sur des skis (de fond). J’ai une piste à 150 mètres de chez moi et c’était probablement les plus critiques. Je me suis déjà tordu la cheville plusieurs fois sur ce trajet. Mais une fois dans les traces les sensations étaient bonnes et l’entorse (tapeée) n’a pas couiné. Le mollet un peu plus mais je me demande si ce n’est pas à force de compenser en boitant.

Cela conclus peut-être mon journal de chialage.


Hier soir, je travaillais sur la page d’accueil en voulant donner davantage d’espace à la recherche qui passe également en pied de page (qui est un chantier).

Et puis ce matin Nicolas H. m’indique que mon flux est cassé. Je répare cette histoire de caractère invisible qui casse le parsing du contenu HTML (intégrer une validation pourrait s’avérer être utile). Et je pousse les modifications qui contiennent la page d’accueil en chantier. Tant pis, au moins c’est fait.

Il y a dorénavant 54 liens sur cette page, j’ai besoin de revoir des choses mais au moins il commence à y avoir une cohérence sur le thème de l’année et ses pages générées. Le chemin continue de me donner le sourire.

Je constate au passage que la page de recherche fait 2 Mo (700 Ko à télécharger), désindexer des années ou explorer des alternatives ? J’aime bien me dire que mes écrits de ces 8 dernières années tiennent sur 2 disquettes.


Vidéo du jour : DRY JANUARY, ÉCOLOGIE : POURQUOI LE POUVOIR A-T-IL SI PEUR DE LA SOBRIÉTÉ ? (désolé pour les cris, ça semble être le style de BLAST 🙃).


On creuse les importmap pour uMap en ce moment. Un peu contraints par un passage aux modules JS qui supporte mal la minification + invalidation du cache. Il y a des choses intéressantes dans les possibilités que ça offre mais c’est du Baseline™2023.

Si un produit accueille moins de personnes lors de mon départ que lors de mon arrivée, j’ai probablement mal fait mon travail ? À méditer.

If the new software no longer runs on old hardware, it is worse than the old software.

Notes from “An approach to computing and sustainability inspired from permaculture” by Devine LuLinvega [archive]

Impact

If front web developers work closer to the users’ needs and problems, if they feel more implicated in the user experience, they will understand the impact of what they are building and will naturally adopt the strengths of the front web. […]

Maybe, in order to fix the front web, we have to fix human nature: make things less about money and self-satisfaction, and more about improving people’s lives and understanding the impact of what we are creating.

Part 5: Clues to Fix the Front Web [archive]

Même si je m’émeus encore de l’esthétique d’un Web Component ou d’une nouvelle technique CSS, j’essaye d’être plus attentif au fil des ans à l’impact potentiel des bouts de code que j’assemble. C’est là où les démo [archive] prennent tout leur sens pour vérifier la pertinence de ce qui a été produit. Se libérer de l’égoïsme technique pour aller vers le soin porté aux utilisateur·ices, essayer de comprendre leurs besoins, synthétiser, proposer, se tromper, recommencer. Dans une spirale d’essais-erreurs, on se rapproche d’un centre enviable où les contraintes techniques sont minimisées et les besoins proches d’être comblés. Chaque partie ayant un petit peu appris sur l’autre au cours de ce bout de chemin commun.

Une carrière est la cartographie de ces expériences. Savoir identifier les optima locaux qui ont pu procurer de la joie ainsi que les lieux de convergence où l’on aime bien aller car il y a le bon dosage effort / récompense. Apprendre à reconnaître les sentiers hasardeux où l’on a déjà laissé des plumes et reconnaître aussi qu’un contexte et des personnes peuvent changer.

Admettre que l’on a soi-même changé tout au long de ce cheminement.

At most software startups, customers typically don’t care if your product runs on Heroku, Kubernetes, or a really brittle singly-homed machine in Joe’s closet. No purchasing decisions hinge on your commitment to write servers in Rust or use Nix for hermetic everything. And although they might exist, I have sadly never had a customer write a testimonial for the elegant collection of internal services involved in responding to that single HTTP request.

No; customers are not paying for, nor give a shit about, these things. Sorry. It’s still cool stuff. It’s just not what you’re selling.

Customers want software that delivers problem-solving impact. And at the early stage, which is all the way until you’ve reached product-market fit, they’re almost certainly not getting enough, fast enough. You should be spending as much time as you can at this level of the stack, The Product: thinking, building, learning.

Your tech stack is not the product [archive]


You can’t make an article on a UX topic without showcasing a practical example. Let’s explore examples that I spotted on the web and how to fix them.

Designing better target sizes [archive]

Superbe article de Ahmad Shadeed. En résumé, il faut soigner ses paddings mais il y a pas mal d’astuces CSS pour y arriver dans certaines conditions. Je retiens notamment l’usage d’un :after pour ça lorsqu’il s’agit d’icônes notamment :

.search__filter:after {
  content: "";
  position: absolute;
  inset: 0;
  z-index: -1;
  transform: scale(2);
}

Je découvre au passage qu’il y a pas mal d’options d’accessibilité dans Polypane que j’utilise depuis peu et que je n’ai pas pleinement exploré.

Blessure

Avec les amis, on profite des premières chutes de neige sur Montréal pour aller s’amuser sur le Mont Royal et vérifier que les skis de rando sont encore en bon état. Cinq minutes avant, je tirais l’enfant avec son baudrier en mode remontée musculaire, en pleine forme. Une descente entre les arbres même pas tant engagée et au moment de rejoindre le groupe, légère perte de contrôle dans un endroit très boisé. Mon ski se coince entre deux arbres assez fins mais suffisamment solides pour que ma cheville doive tourner dans le mauvais sens vu que mon corps a choisi de continuer sa course. Ouille.

La tristesse de se faire mal au tout début de la saison. Aussi, c’est la pire chose à expérimenter lorsqu’on prépare un défi sportif

Youtube est le plus proche du célèbre I know kung-fu de Neo, j’ai appris à straper une cheville et j’ai l’espoir de pouvoir aller jusqu’au refuge avec l’enfant dans 2 semaines vu que j’ai déjà réservé. Une cheville tapeée devrait pouvoir tenir les 5 km à skis si j’en prends suffisamment soin d’ici là 🤞.

Ce soir, j’ai besoin d’y croire.


Copsaé publie un nouveau site web qui me donne des idées. J’apprécie aussi ce qu’a fait Access42 pour le sien. Ne pas oublier Koena aussi ! J’ai déjà vu passer des commentaires comme quoi un site accessible était forcément moche, j’apprécie de pouvoir proposer des contre-exemples.


In short, building with accessible semantics from the get-go can give you expressive, meaningful style hooks for free. Leaning on those style hooks in your CSS selectors lets you reduce the number of moving parts in your site or application, and it can prevent accessibility bugs from creeping in down the road.

Style with Stateful, Semantic Selectors [archive]

C’est ce que j’essaye de faire depuis plusieurs années déjà et non seulement ça me permet d’améliorer le couple sémantique HTML/CSS mais ça rend mon JS plus résilient aussi !

Recently I decided to stop using the word semantics. Instead I talk about the UX of HTML. And all of a sudden my students are not allergic to HTML anymore but really interested. Instead of explaining the meaning of a certain element, I show them what it does. So we look at what happens when you add a label to an input: The input and the label now form a pair. You can now click on the label to interact with a checkbox. The label will be read out loud when you focus on an input with a screenreader. When you hover over a label, the hover state of the connected input is shown. My students love stuff like that. They care about UX.

The UX of HTML [archive]

Liens

Je décide de tester d’ajouter le domaine du lien après la lien, j’ai souvent besoin de cette information avant de cliquer sur un lien. Pour cela je charge le domaine en Python grâce à la flexibilité de mistune et je m’en sers ensuite en CSS pour l’afficher dynamiquement :

a[data-link-domain]::after {
  content: " [" attr(data-link-domain) "]";
  font-size: smaller;
  color: var(--link-color-domain);
}

Je fais aussi des tests de soulignement avec un gradient qui irait de la couleur du lien principal à celle du domaine :

a {
  text-decoration-skip-ink: auto;
  text-decoration-thickness: calc(var(--fluid-0) / 10);
  position: relative;
}
a::before {
  content: '';
  width: 100%;
  position: absolute;
  left: 0;
  bottom: -1px;
  height: calc(var(--fluid-0) / 10);
  background: linear-gradient(
    to right, 
    var(--link-color), 
    var(--link-color-domain)
  );
}

Mais au final je jette car je perds la partie skip-ink que je trouve chouette comme évolution de rendu possible. Toujours cet équilibre complexité / expérience / accessibilité.

Plus tard, je commence l’implémentation de l’archivage des liens distants. J’ai pas mal d’idées mais je sais qu’il ne faut pas que je prenne trop de retard dans la récupération sinon je ne vais pas avoir l’énergie pour reprendre l’historique. Ce sera probablement l’occasion de faire un autre Web Component dédié. En suivant les recommandations sur masto, je les nomme archive pour le moment et je conserve la date de récupération de l’article car c’est une information importante. J’adapterai le style plus tard.

Il faut que j’améliore cette automatisation car c’est assez fastidieux pour le moment, beaucoup de retouches manuelles pour obtenir un article lisible selon les sources. Je vais aussi réduire le nombre de liens que j’archive, les sources techniques ont probablement moins d’intérêt dans la durée.

Chaque lien distant prend une longueur non négligeable suite à ces deux ajouts 🤔.


Ce billet illustre la loi qui dit “Moins un blog est mis à jour, plus il y a de probabilité que ce qui y est publié a pour sujet les aspects techniques dudit blog”.

Ma page /now (ou plutôt /en-ce-moment) [archive]

J’ai ri. Je n’ai jamais fait une telle page car je sais que je n’arriverais pas à la maintenir à jour. Je galère déjà avec mon profil pro.

I also started noticing when people do this subconiously. For example, most software engineers I know hate blogging, but they like building their own blog engine to make blogging more pleasant (I’m very guilty of this too).

Kent Beck nailed it: “for each desired change, make the change easy (warning: this may be hard), then make the easy change”.

Opening Mail [archive]

Note : cette année, je ne ferai aucun lien vers 𝕏 (twitter.com) depuis mes articles.


L’hiver commence maintenant le 7 janvier à Montréal. Phénomène météorologique exceptionnel et tendance climatique.

Fondations

Tellement de choses sont dorénavant possibles en CSS, je suis submergé par l’ampleur de la tâche. J’ai envie d’essayer trop de choses : des grids, des layers, des fonctionnalités avancées de typographie, que cet espace redevienne un terrain de jeu dans ce domaine car je sens bien que j’ai un peu délaissé cet aspect au fil du temps.

Je commence par regarder à quoi ressemble une page nue avec la précédente sémantique HTML. Ce n’est pas si mal mais les icônes en SVG pourraient avoir des dimensions plus appropriées. Je les retire, il est temps de gagner en légèreté. Je regarde à quoi ressemblent des reset modernes :

J’aimerais commencer ma CSS par @layer reset mais c’est sur du Baseline™ 2022. Toujours cette tension entre jouer avec les nouveautés sans exclure pour autant une partie de l’auditoire potentiel. Au pire, cette page nue est consultable et le flux devrait être supporté partout. Peut-être que je n’ai pas besoin d’avoir des CSS layers mais quand je fais une refonte de cet espace je ne suis pas que sur le besoin. J’obtiens un reset que j’imagine fonctionnel mais il est un peu frustrant d’arriver à un résultat finalement moins lisible que ce que j’avais sans aucun styles. Commencer par déconstruire pour reconstruire est probablement l’un des maux de notre culture. Ne pas accepter qu’il puisse exister quelque chose de suffisant sur lequel s’appuyer. Une attitude de colon.

Je finis par tout jeter / ré-interroger et je m’en sors avec 6 règles.

J’ai besoin de voir mon texte en action pour pouvoir le travailler. Qu’il passe de lisible à enviable, que sa fabrique — coucou Antoine [archive] — fasse partie intégrante de sa création+diffusion. C’est le texte que je suis en train d’écrire qui est le modèle. Je commence par adoucir les contrastes et à centrer quelques éléments. Puis j’applique cette astuce pour avoir des citations à fond perdu tout en centrant le texte de l’article. J’ai envie de leur donner la place qu’elles méritent dans mes publications.

Je suis satisfait de mon résultat très minimaliste du jour.


Le long trajet est essentiel. Surtout ne pas se laisser tenter par un livre, un ordinateur de poche, ou autres artifices. L’ennui permet l’étincelle des rêveries, tout comme la nuit la profondeur des rêves.

notes [archive], Karl

🧡


Plus tard, je me rends compte en voulant faire les choses proprement que j’avais déjà fait des essais il y a un peu plus d’un an :

Capture d’écran de l’essai
Capture d’écran de l’essai.

Je ne sais pas trop quoi en penser, c’est toujours marrant de retrouver de vieilles tentatives. De mémoire, c’était déjà plus pour m’amuser avec les layers qu’une refonte sérieuse (et cette typo 😱 (Bizmeud, en retraite)). Il n’est pas exclus que les essais actuels finissent également à la poubelle.

Tiens, est-ce que j’arrive à faire déborder l’image du flux aussi ? Oui, et ça ouvre des perspectives d’agencements photographiques à explorer…

Recherche

Seuls les contenus de ces 8 dernières années sont indexés.