Engagement


Il y a une notion en alpinisme/escalade qui est relativement indépendante de la difficulté. Il s’agit du niveau d’engagement de la paroi/voie. Ce n’est pas la même chose de parcourir un chemin de randonnée ou de se faire une arrête avec 1000 m d’à-pic de chaque côté. Pourtant la largeur est la même, mais la conséquence d’une inattention ou d’un trébuchement n’a pas la même criticité.

Ronan me rappelait à juste titre qu’il en est de même sur des produits informatiques. Il y a le chemin, mais il y aussi le vide autour (ou parfois plutôt le trop plein). Il est facile de se laisser happer par des problématiques bien au-delà du périmètre auquel on voudrait bien se circonscrire pour épargner sa santé mentale.

En se focalisant sur le degré technique, on néglige parfois la cotation de sérieux qui est toute aussi importante — si ce n’est plus — pour revenir en un seul morceau.

L’évaluation de sa capacité d’engagement est indissociable d’une bonne connaissance de ses capacités et… d’une certaine humilité.