Les vrais enjeux de la fabrication personnelle et locale

Issu de la traduction d'une intervention de Neil Gershenfeld par Daniel Kaplan de la FING :

Nous avons donc répondu à deux questions que nous n’avions pas formulées au départ, mais qui pointent la direction à suivre pour l’avenir :

  • Les étudiants du MIT nous ont montré que la killer app de la fabrication numérique personnelle était la création de produits personnels, l’expression personnelle via la technologie, qui va à la rencontre des passions des gens d’une manière incroyablement plus puissante que tout ce que la technologie peut produire d’autre depuis des années.
  • Et la killer app pour le reste de la planète est la fracture de l’instrumentation et de la fabrication : des gens concevant localement des réponses à leurs problèmes locaux.

Or, que faut-il pour arriver à ces killer apps ?

  • laisser les gens bidouiller (même si je ne suis vraiment pas fan du terme) avec des outils adaptés ;
  • libérer les données pour avoir de la matière à bidouiller.

Un Open Data Camp est organisé pour discuter de tout ça le samedi 12 décembre à Paris, j'espère pouvoir y être présent. J'ai l'impression que l'on arrive à un point intéressant du développement des « nouvelles technologies », ou du moins de ma compréhension de celles-ci, j'en deviendrais presque optimiste :-).

— 21/11/2009

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Commentaires

Damien B le 21/11/2009 :

Emmanuel Clément le 22/11/2009 :

Idem, j'ai beaucoup de mal avec le terme bidouiller (ou plutôt bidouillabilité) relativement à l'informatique. Je préfère de loin le terme de "détournement", d'autant qu'il m'est plus familier et qu'il a une histoire dans les domaines artistiques par exemple. Combien de Jocondes bid.. pardon détournées !

Clochix le 22/11/2009 :

J'aime bien "bidouiller" ou "bricoler" parce que ce sont les deux termes que j'utilise depuis toujours pour désigner l'action de modifier en amateur et à la marge un objet pour l'adapter à mes besoins. Il ne s'agit pas forcément de détourner l'objet, on peut le bidouiller en lui gardant sa destination première. Pour moi ce sont des mots associés à des actions effectuées en amateur mais avec plaisir, presque malice, pour s'approprier ses outils.

Martin le 26/11/2009 :

J'aime bien le mot en lui même, mais j'aime surtout ce qu'il y a derrière.

Le problème du terme "bidouillabilité" est dans le côté péjoratif, pourquoi y apposer le terme amateur ? Le détournement peut très bien se faire de manière intelligente et professionnelle, on y gagnera en pérennité !

Peut être qu'un mix genre "détournabilité" serait plus approprié.