Publications relatives au tag #vidéo


Les plus récentes en premier, les 3 premières sont dépliées et ensuite c’est à la demande, bonne exploration !

Record (2021-12-03)

Mais sous les hautes latitudes, si l’homme est écrasé par le sentiment de sa petitesse, il est porté aussi, protégé, par celui de sa grandeur. C’est là, dans l’immensité désert de l’océan Austral, que je sens pleinement à quel point l’homme est à la fois un atome et un dieu.

Et quand je monte sur le pont à l’aube, il m’arrive de hurler ma joie de vivre en regardant le ciel blanchir sur les longues traînées d’écume de cette mer colossale de force et de beauté, qui parfois cherche à tuer. Je vis, de tout mon être. Ce qui s’appelle vivre. Et peut-être faut-il aller plus loin encore en regardant la mer.

La longue route, Bernard Moitessier

J’ai passé plusieurs heures à regarder en direct le match le plus long de l’histoire des championnats du monde d’échecs. Magnus Carlsen contre Ian Nepomniachtchi, sixième confrontation dans un match qui en compte 14. C’est une petite révolution car ils venaient de faire 5 parties nulles (ce qui n’est pas inintéressant du tout vu la pertinence des échanges mais un peu frustrant tout de même).

Après presque 8 heures de réflexion intense et plus de 130 coups, il a suffit d’une simple erreur qui était très difficile à voir venir pour que le match bascule alors que tous les commentateur·ices s’accordaient pour un nouvelle partie nulle (mais longue !).

J’avais déjà été content d’assister en direct il y a quelques semaines à son sacrifice de dame contre Anish Giri mais alors là c’était vraiment épique (une vidéo de récapitulatif).

Je ne sais pas trop comment est-ce qu’ils vont réussir à enchaîner après ça, c’était beau à voir. Merci les artistes.

Lutte (2021-09-14)

“From an Indigenous perspective, when we are confronting the climate crisis we are inherently confronting the systems of colonization and white supremacy as well,” Goldtooth said. “In order to do that, you have to reevaluate how you relate to the world around you and define what your obligations are to the world around you. It’s more than just stopping fracking development and pipelines and it’s more than just developing clean energy, it’s about actually fundamentally changing how we see the world itself.”

[…]

“When you take a step back and look at the work that Indigenous peoples have put in over the years and decades, it really goes to show that we collectively are making a tremendous impact for the benefit of this planet,” Goldtooth told Grist.

“It backs up what we’ve constantly been saying,” he added, “recognizing Indigenous Rights protects the water, protects the land, and protects our futures.”

Indigenous resistance has cut U.S. and Canada’s annual emissions (cache)

Au-delà des chiffres, il y a ce constat à la lecture du rapport (PDF, 4 Mo, cache) que (seule ?) la lutte fonctionne. Merci aux personnes qui sont cette lutte, qui incarnent la résistance dont nous avons besoin pour survivre.

Imaginez un peu si la grande démission se transformait en grande action collective… on pourrait appeler ça le Grand Matin pour changer un peu.


Une vidéo du dernier Grand Solstice.

Évasion (2021-07-27)

Deux jours pour me libérer de la prison de mes pensées et prendre soin de ma santé mentale. Quelques instants d’écoute dynamique de la forêt et de mes aspirations. Une tentative maladroite de partager ce sentiment de calme intérieur.

J’aurais pu soigner encore davantage le son, effacer ces gouttes d’eau sur l’objectif, faire des transitions exotiques, rythmer encore davantage. Et j’apprécie que cela reste un travail amateur, satisfaisant dans ses imperfections et ses approximations. Le montage a encore été la source de nombreux questionnements, c’est à la fois la partie la plus difficile et peut-être la plus intéressante du point de vue introspectif. J’essaye de me fixer la règle de ne pas prendre plus de temps à produire la vidéo que ce que m’a pris la sortie en question !

La vidéo : Évasion (23 minutes). Normalement, j’ai fait attention à ne pas vous faire mal aux oreilles, même lorsqu’un hydravion me passe au-dessus de la tête… je ne pouvais pas manquer un si gros oiseau.

Beaucoup de choses que nous faisons tout naturellement nous deviennent difficiles dès l’instant où nous cherchons à les intellectualiser. Il arrive qu’à force d’accumuler les connaissances sur un sujet donné, nous devenions ignares.

Texte mentat n°2 (dicto), Dune VI. La maison des mères, Frank Herbert

Étoiles (2021-05-08)

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The 500 rule is used to measure the maximum exposure time you can shoot before the stars become blurry or before star trails appear. Setting the shutter speed for longer than allowed by this rule will result in images that do not have sharp stars.

Use the 500 Rule for Astrophotography (cache)

Je voulais « juste » mettre une bande son cacophonique sur des photos d’étoiles apaisantes. Et puis je me suis rappelé que j’avais fait aussi des timelapses, du coup j’en ai profité pour faire une petite vidéo de 2 min 30 sec. Je garde quand même les photos accessibles ici car j’ai peur du rendu une fois la vidéo compressée par la plateforme que j’utilise pour les héberger.

À un moment, il faudra que je m’en libère.


Ciel étoilé (1) Ciel étoilé (1)
Les étoiles commencent à apparaître, j’aime les rendu des nuages.
Ciel étoilé (2) Ciel étoilé (2)
La silhouette des arbres est encore visible, c’est probablement le meilleur moment.
Ciel étoilé (3) Ciel étoilé (3)
J’apprécie d’avoir réussi à capter quelques reflets dans le lac.
Ciel étoilé (4) Ciel étoilé (4)
J’avais l’impression de voir moins d’étoiles que ce qu’il y a sur la photo !

Contemplation (2021-04-23)

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Chaque kilomètre qui m’éloigne de Montréal est un pas de plus dans un pèlerinage vers la seule cathédrale qui m’inspire la foi, une profonde forêt qui abrite toutes mes confessions.

Encabanée, Gabrielle Filteau-Chiba

Finalement, le montage aura pris plus de 15 heures au total. Et je ne parle même pas du temps des conversions en tout genre. Le tout avec une machine qui a moins d’un an et qui semble déjà être obsolète dans les standards actuels de production de vidéos.

J’avais envisagé, suite aux résultats pas si départagés, de produire deux versions très différentes à partir des mêmes sources mais je crois que cette première mouture (la plus longue et donc la plus facile) a épuisé mon enthousiasme pour un petit moment.

Néanmoins, je suis bien content d’avoir appris autant de choses pendant la captation au cours des trois jours mais aussi dans l’étape de montage et je commence à toucher un style qui me plait bien. Une forme d’immersion lente et silencieuse qui m’a fait regretter de ne pas avoir pris un micro décent. Partager ma propre écoute du monde et de ses chemins de traverse. Une approche que j’espère peu colonialiste.

J’ai pas mal d’idées pour la suite et en attendant, voici la vidéo de 22 min 30 sec produite lors de cette sortie. Je vous invite à mettre un casque… et à aller aux toilettes avant :-).

Montage (2021-04-21)

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When our goals are aligned with those that we serve, we have a rare chance to maximize both. It’s worth seeking out. We’re not unsponsored. We’re sponsored by the very people we’re engaging with.

Unsponsored (cache)

Deuxième soirée de montage consécutive, en tout je dois en être à 10 heures sans compter les temps d’exports intermédiaires pour vérifier la cohérence (chacun me prend 1 h 30 min pour ~25 min de film). J’essaye de soigner la colorimétrie (challenge météo) et le son (challenge frottements), j’apprends plein de choses et c’est chouette. À chaque nouveau montage, j’ai envie de refaire tous les précédents, ce qui me montre à quel point j’ai la sensation de progresser !

Je sens aussi le potentiel d’amélioration derrière les prises de vues et chaque étape du montage. Je pense que ça va pouvoir m’occuper pendant encore un bon moment. Je me demande combien de personnes vont être suffisamment motivées pour aller jusqu’au bout :D

Ces étapes me font d’autant plus apprécier le travail hebdomadaire (quand c’est pas quotidien !) des autres personnes produisant des vidéos. Le corollaire est que je ne peux plus regarder une vidéo sans faire attention à tous ces détails…

Conversions (2021-04-19)

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Lorsque je capte les vidéos lors d’une sortie en forêt, je sélectionne le format MOV en C4K/10bit/150M/24p ce qui signifie une résolution de 4096x2160 pixels à 23,98 images par seconde (150 Mpbs de bit rate) en 4:2:2/10 bit avec compression Long GOP. Beaucoup de jargon pour dire que j’essaye de capter l’une des meilleures qualités proposées par le capteur. Je pourrais aller encore plus haut mais ça me consommerait 400 Mo par seconde sur la carte et pour une carte de 128 Go je passe de 1 h 48 min de captation disponible à seulement 41 min en choisissant ce format.

Lors de ma ballade, je suis revenu avec 1 h 45 min de prises de vue pour un total de 124 Go. Or, je suis obligé de les convertir en un format moins compressé pour pouvoir procéder au montage avec DaVinci Resolve, j’utilise la commande suivante pour les convertir en ProRes :

for f in *.MOV; do ffmpeg -i "$f" -c:v prores -profile:v 3 -c:a pcm_s16le "../prores/${f%.*}.mov"; done

Cela signifie que je prends tous les fichiers avec l’extension .MOV dans le répertoire en cours et que je les convertis dans un dossier prores un cran plus haut en gardant le nom du fichier. Cette opération m’a pris 3 h 30 min avec 4 cœurs i7 à 2,3 GHz : le résultat de la conversion fait l’astronomique 903 Go !

Autant dire que j’ai dû faire ça sur un disque externe, ce qui me contraint une fois dans DaVinci Resolve à utiliser des média sous forme de proxy (cache local) qui sont en moindre qualité mais qui font en sorte que l’ordinateur ne souffle (ni souffre) pas trop pendant le montage. Ça aussi, ça prend un temps/CPU non négligeable…

Tout ça pour dire qu’avant même d’agencer deux morceaux de vidéos j’ai déjà consommé une énergie assez considérable. Le plus frustrant étant que Vimeo me fasse parfois une bouillie de pixels, quand ça n’est pas juste à l’export car je ne maîtrise pas encore très bien ce qu’il se passe dans cette boîte noire.

Bon, au moins j’apprends des trucs 🤷.

Timelapse (2021-03-30)

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J’ai enfin pris le temps d’aller me geler deux heures un soir pour faire une vidéo de 20 secondes. C’est le principe de la… timelapse ! Et le pire, c’est que vous n’êtes jamais sûr·e d’y aller un soir où le ciel va être conciliant. Apprentissages de la patience et de la contemplation nous voilà :-). Normalement vous avez déjà vu le résultat car j’ai mis des sons d’oiseaux par-dessus qui avaient été précédemment captés.

J’ai choisi de faire une photo toute les 10 secondes et de laisser l’appareil en automatique, ce que je ne fais jamais mais je ne savais pas comment m’adapter au cours de la prise de vue sans faire des paliers et/ou tout faire bouger… 500 photos (et 10 Go) plus tard, j’ai décidé que ça suffisait et en fait c’était limite pour en faire une vidéo à part entière. Mais bon je suis toujours dans l’exercice et je me force à publier mes erreurs aussi… #thérapie

Je n’ai pas encore tenté d’animer la prise en combinant avec la gimbal mais je vois déjà que ça me prend une bonne partie d’une batterie aussi ça m’inquiète pour des situations où j’ai des contraintes fortes à ce niveau. Au passage, je me demande comment font celleux qui réalisent des timelapses d’aurores boréales, il doit falloir un générateur à côté de l’appareil 😅.

Un truc que je n’avais pas anticipé, c’est que je peux récupérer parmi toutes les prises de vues celles que j’ai envie de garder sous forme de photos. J’en ai gardé 3 pour l’occasion :

Coucher de soleil 1 Coucher de soleil 1
Coucou les bernaches, merci de nous annoncer le printemps <3.
Coucher de soleil 2 Coucher de soleil 2
Le ciel, aussi rouge que le bout de mon nez.
Coucher de soleil 3 Coucher de soleil 3
Le ciel s’éteint et la rivière s’illumine.

En revenant à la maison, de nuit :

— Je pensais que tu nous avais abandonnés. Parce que je fais trop de bruit.

Il va falloir encaisser ça et travailler cette insécurité, à la fois pour le fils… et le père !

Immersion (2021-03-27)

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J’ai un micro fabuleux depuis Noël (merci !) mais je n’avais encore jamais pensé à m’en servir en combinaison avec une paire de jumelles. C’est à mi-chemin entre la réalité virtuelle et les capacités de super-héros. Je m’explique.

En reliant le micro à un casque, j’arrive à percevoir des sons bien au-delà de ma portée actuelle, c’est limite choquant d’arriver à écouter distinctement une conversation qui est à plusieurs dizaines de mètres. Si j’ajoute des jumelles, j’ai l’impression d’être à côté de l’oiseau en observation et d’entendre chacun de ses mouvements. Au printemps, c’est fabuleux.

Je vais essayer de vous partager le son, j’aimerais bien le combiner à une timelapse que j’espère faire dans la semaine. Il faut vraiment que je m’entraine, la dernière tentative j’étais resté en mode vidéo et ça m’a fait 300 vidéos d’une seconde… qui en plus était en cours de mouvement par la gimbal. #n00b

Mise à jour : la combinaison des deux s’intitule Timelapson, il faut que je trouve comment rendre le son plus net en enlevant la fréquence de la voie rapide dans le fond.

Écouté depuis : Le Vanuatu en son 3D, merci f6k (cache) !

Gimbal (2021-03-21)

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J’ai finalement opté pour une gimbal (rotule fluide ? cardan ?) car malgré mes exercices je n’arrivais pas à stabiliser suffisamment mes prises de vues. En plus de la stabilisation, je vois plusieurs avantages :

  1. pouvoir lui demander de me suivre : pour l’instant je m’en tiens à du recadrage dynamique en post-production mais ça laisse relativement peu de possibilités ;
  2. pouvoir me passer d’un rail pour faire des travellings ou d’une rotule dédiée pour faire des vues panoramiques ;
  3. pouvoir faire des prises de vues avec des angles différents (plus proches/éloignées du sol par exemple) ;
  4. pouvoir faire des timelapses dynamiques (tout un domaine à explorer) ;
  5. pouvoir me servir de mon téléphone indispensable comme d’un écran externe : c’est quand même bien plus simple pour se filmer en étant seul !

Je suis allé m’entraîner dans mon jardin et je suis assez satisfait du résultat, surtout compte-tenu des conditions de déplacement assez difficiles (neige molle/fondante). Il me reste beaucoup à pratiquer pour me familiariser avec la bête mais les premiers tests sont concluants. Joie.

Vie (2021-03-08)

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After more than six months of filming and countless tweaks, van IJken was able to shrink what would take around four weeks in nature down to just six minutes of otherworldly beauty.

Incredible time-lapse shows a single cell transforming into a salamander (cache)

On a beau envoyer la persévérance sur Mars et s’extasier sur des images désertiques uniquement peuplées de robots, la beauté de la vie est bien sur Terre.

Vouloir attribuer des règles à la création, cela revient à essayer de séparer l’esprit du corps.

Dune IV. L’Empereur-Dieu de Dune, Frank Herbert

Stabilisation (2021-02-25)

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Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage, vingt fois sur le métier stabilisez votre ouvrage.

Nicolas Boileau fait des vidéos

Suite à mes récents déboires, j’ai décidé de m’entrainer dans mon jardin (le parc à 250 mètres de chez moi). Je constate qu’en captant des vidéos à 60 images par seconde puis en réduisant la vitesse en post-production à 24, cela me permet d’avoir un mouvement plus rapide et donc plus fluide. C’est une astuce connue mais je voulais vérifier les effets de bord, je vois deux inconvénients :

  1. Devoir penser à définir une vitesse d’obturateur de ~1/120 sec (contre ~1/48 sec à 24 images/sec) pour avoir des mouvements plus réalistes.
  2. Perdre le son, ça n’est pas critique pour un panoramique par exemple mais c’est à garder en mémoire selon la situation, avoir un capteur externe pourrait être pertinent mais la synchro sera de toute façon un problème.

Aussi, pour cet exercice j’ai ajouté deux poignées et collé le boitier à mon corps afin d’augmenter la stabilité. En ajoutant encore un peu de poids, je pourrais probablement gagner encore un peu.

C’était aussi l’occasion de tester un nouvel objectif grand angle totalement manuel, dédié à la captation cinématographique. Cette focale (~17 mm) semble me convenir pour ce type de prise de vue.

Le résultat sur Vimeo : Stabilisation. Je vais essayer de publier mes entraînements sans prétention, ça me force à fluidifier ma chaîne de traitement.

Précipitation (2021-02-24)

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Après beaucoup d’hésitations à le publier, voici finalement le résultat de ces deux jours dans la forêt. Le montage n’aura pas été facile mais à force de tâtonner j’ai l’impression de trouver aussi ce que j’ai envie de partager et la façon dont j’ai envie de le faire. Cette exploration sera manifestement assez longue et ça n’est pas pour me déplaire, j’espère ne pas vous faire endurer des images trop douloureuses d’ici là 😅.

La vidéo sur Vimeo : Précipitation (il faudra que je tente un lite embed à un moment).

Montage (2021-02-23)

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Deuxième soirée à essayer d’assembler des morceaux de vidéos tous plus instables et flous les uns que les autres. J’aurais beaucoup appris pendant cette sortie. Je voulais voir ce que ça donnait du format V-LogL en qualité 10 bits (4:2:2 disent les pros), et bien c’est puissant en post-production lorsqu’on maîtrise ses outils mais lorsqu’on n’arrive pas à avoir le bon contenu dans le cadre ça ne sert pas à grand chose… Une telle qualité d’image pour un si piètre résultat c’est assez rageant.

Les pistes d’améliorations :

  1. Plus jamais jamais jamais d’auto-focus.
  2. Apprendre à me servir du matériel existant avant de me retrouver dans des conditions qui ne me permettent pas de prendre le temps.
  3. Investir dans un écran externe car sur l’écran d’un DSLR on n’y voit rien, surtout s’il faut faire du focus manuel, si possible avec une capacité d’enregistrement afin de faire d’une pierre deux coups.
  4. Envisager un rail et/ou une tête de trépied permettant de faire des travelling/panoramas décents, j’aurais pu tenter des choses avec le traineau mais je manquais de temps…
  5. Trouver un moyen de limiter l’enregistrement lors du retour pour aller chercher la caméra, mine de rien ça me prend la moitié de l’espace de stockage pour rien !
  6. Abandonner tout ce qui est pris à main levée, surtout lorsqu’il faut faire des grands pas dans la neige, je n’ai pas envie de me trimbaler avec une gimbal (et encore moins un drone).
  7. Prendre le temps de maîtriser le logiciel avant d’enregistrer en qualité extrême, de toute façon ça ne m’apporte que des frustrations en post-production.
  8. Ne plus développer la couleur le soir alors que j’ai f.lux d’activé, j’ai lutté contre les LUTs de manière assez risible…
  9. Rester léger — dans tous les sens du terme — malgré tout (oui ça vient contredire tout ce qui précède).

Note : la partie montage me donne toujours mal à la tête (littéralement), je n’arrive pas à savoir si c’est le niveau de concentration requis ou le focus à répétition sur les couleurs/l’exposition. Il faut que je tente un montage itératif par petites séquences.

Éponge (2021-02-16)

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Papa, tu as toute la vie pour apprendre !

C’est toujours surprenant de retrouver ses propres mots.

J’aime ce moment de l’apprentissage où des pans entiers de technique et de savoir-faire s’ouvrent à moi. Je ne cesse de découvrir de nouvelles choses à faire autour de la vidéo, il y a une complexité délirante au cours de toute la chaîne de capture mais aussi de montage. L’avantage du domaine, c’est qu’il existe beaucoup de… vidéos pour apprendre à faire des vidéos !

C’est une absorption à double-tranchant, trop importante et j’explose, trop faible et je ressens un manque.

Lecture inspirante du jour :

In the spirit of “this might be useful to someone else” but also, more so, with the goal of putting some low level peer-pressure on myself, I thought I’d share how I’m trying to structure 2021. Because I like alliterations and repeating things, but also simply because of our calendar, I call it the Four fours. Or 4x4x4x4.

  • Four solid hours of knowledge work a day.
  • Four work days a week.
  • Four things delivered each week.
  • Four projects a year.

Four fours (cache)

Beauté (2021-02-12)

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Je m’interroge sur la pertinence de persévérer dans le combat politique quand certains jours tout me crie de faire sécession, de cultiver le lieu et l’instant. À l’instar de l’orchestre du Titanic qui continue de jouer, digne et vertical jusqu’au naufrage, pendant que les autres passagers s’entretuent pour se sauver, quelle est la meilleure manière, la plus adaptée, d’ajouter de la poésie au monde, de défendre la beauté dans une société en train de couler ?

Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, Corinne Morel Darleux

Maladroite tentative de justifier le fait d’avoir cédé. Je ne sais pas ce qui me pousse à vouloir avoir les moyens de produire des images d’une telle qualité technique, peut-être la médiocre estime de ce que je suis. Lorsqu’on commence à se connaître, difficile de se cacher ses propres travers…

J’explore aussi la piste d’une certaine forme d’héritage. Avoir connu la neige à Montréal sera peut-être une chose à montrer, à transmettre dans quelques années. Peut-être qu’il y aura une symbolique d’espoir dans ces quelques images, la promesse d’un futur qui pourrait se rééquilibrer. L’histoire d’un passé que l’on ne voudra pas reproduire. Les jeunes y croiront, les vieux souriront.

J’ai au moins eu la décence d’acquérir tout cela de seconde main.

Pour moi, il ne suffit pas de savoir que, puisque nous ne sommes pas libres de nos actes, tout est excusable. Ce que je cherche, ce n’est pas une excuse à ma vie mais exactement le contraire d’une excuse : le pardon. L’idée me vient finalement que toute consolation ne prenant pas en compte ma liberté est trompeuse, qu’elle n’est que l’image réfléchie de mon désespoir. En effet, lorsque mon désespoir me dit : Perds confiance, car chaque jour n’est qu’une trêve entre deux nuits, la fausse consolation me crie : Espère, car chaque nuit n’est qu’une trêve entre deux jours.

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier, Stig Dagerman

Ostentatoire (2021-02-07)

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L’économiste Thorstein Veblen a qualifié de « consommation ostentatoire » le mode de consommation des plus riches, la « classe de loisir ». N’ayant plus de besoins à assouvir, ceux-ci se livrent à des achats dont le seul but est de conforter leur place sociale et de se singulariser. On est très loin, en matière de loisir, de la pratique de l’otium de l’Antiquité — par opposition au negotium de la vie active, du commerce et des affaires : un temps de solitude et de retraite envisagé comme le fondement de la sagesse. Un temps de respiration cultivé, de création intellectuelle, préservé des scories du quotidien. Soit tout l’inverse d’un passe-temps lié à l’argent qui consisterait à épater son voisin par de nouvelles acquisitions matérielles.

Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, Corinne Morel Darleux

Retomber sur ce passage le jour où je me décide à acquérir du matériel vidéo après plusieurs mois d’hésitation est un bon rappel de ma classe sociale… et de mon incapacité à y échapper (coucou Bourdieu).

Négativité (2021-01-24)

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Peut-être que ce qui me gène n’est pas tant l’écran en tant que tel, mais la posture dans laquelle celui-ci me plonge ?

Plutôt que de chercher à passer très peu de temps derrière un écran, je peux essayer de maximiser le temps ou j’y fais quelque chose qui m’intéresse, et pour lequel je suis dans un usage créatif ?

Reconnexion ? (cache)

J’ai l’impression de partager de plus en plus de négativité et de contenus anxiogènes sur Mastodon. Je vais m’en écarter un moment pour me recentrer sur du temps qui m’apporte plus d’enthousiasme.

Besoin d’un changement de perspective (vidéo Youtube).

I’ve been changing my relationship to being online.

[…]

Some of it is just letting myself wander, link to link, through people’s personal websites and passion projects, seeing what comes up.

Stumbling (cache)

Chaîne de capture (2021-01-19)

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Pictures have always been a meaningful part of the human experience. From the first cave drawings, to sketches and paintings, to modern photography, we’ve mastered the art of recording what we see.

Cameras and the lenses inside them may seem a little mystifying. In this blog post I’d like to explain not only how they work, but also how adjusting a few tunable parameters can produce fairly different results

Cameras and Lenses (cache)

En ce moment, je creuse un peu quelles chaînes est-ce que je consens à supporter pour produire de la vidéo. Cela me fait découvrir et réviser des fondamentaux d’optique mais aussi de technique numérique. Il faut aujourd’hui comprendre les deux pour capter une image exploitable. Et je ne parle même pas (encore) de la post-production.

C’est un cheminement plaisant car on part d’un « simple » reflet de lumière pour arriver à une complexité numérique incroyable. L’œil et le cerveau sont des organes assez fascinants vus sous cet angle (pun intended).

To understand what makes it so special, the first half of this post explains how a digital camera develops a photo. Then we go on to explain the strengths and weaknesses of traditional RAWs. Finally, we dive into what’s unique about ProRAW, how it changes the game, and its few remaining drawbacks.

Understanding ProRAW (cache)

Marche ou trêve (2021-01-11)

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L’engouement de nos sociétés pour la marche témoigne de cette volonté de s’arracher aux routines de la vie personnelle pour quelques heures ou davantage et devenir anonyme sur les chemins, sans plus avoir de contraintes d’identité. Le marcheur est libre de ses mouvements, de son rythme, il ne doit plus rien à personne, et nul ne vient le rappeler à ses responsabilités. Il est ailleurs, nul ne sait qui il est ni où il va. Il noue des relations provisoires ou durables avec les autres, mais à son gré. Sur les chemins de traverse, le sentiment de soi se dénoue, les exigences de la vie sociale se relâchent. La marche est un exercice ludique et contrôlé de disparition, une réappropriation heureuse de l’existence.

Disparaître de soi, David Le Breton

Il est très surfait de faire une ode à la marche. Et pourtant, c’est là où je me sens le plus « blanc » et je regrette parfois d’avoir commencé à filmer ces moments. L’impression de perdre une partie de l’intimité que me procurent ces balades en forêt. De tenter de disparaitre en revenant avec un pancarte « J’existe ! » (en 4k s’il vous plait). Une incohérence de plus…

J’ai transformé un moment de trêve avec moi-même. Un moment où je mettais en pause mon envie d’exprimer des émotions et des réactions pour mieux les ressentir. Un moment où les seules techniques étaient celles me permettant de (sur)vivre. Et cela s’est transformé en une mise en scène et une attention au partage. Une chorégraphie malaisante de ma personne dans un moment où je pouvais enfin l’oublier.

Peut-être que les limites matérielles auxquelles je me heurte sont le signe qu’il faut que je laisse le corps en paix dans ces moments là.

En cet âge où les humains disposent de moyens de transport capables de traverser les profondeurs de l’espace-temps ou de survoler des surfaces planétaires virtuellement infranchissables, l’idée d’entreprendre de longs voyages à pied semble étrange. Pourtant, la marche demeure le premier moyen de locomotion sur Arrakis. On attribue ce fait aussi bien à un choix délibéré qu’aux rudes traitements que cette planète réserve à toute espèce mécanique. Dans les rigueurs d’Arrachis, la chair de l’homme est le recours le plus durable et le plus sûr du Hajj. Peut-être est-ce la conscience implicite de ce fait qui explique qu’Arrakis soit l’ultime miroir de l’âme.

Guide du Hajj, Dune III. Les enfants de Dune

Blancheur (2021-01-07)

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Maints moments du quotidien pourvoient également un retrait hors des exigences de la communication sociale : rêverie, méditation, lecture, écoute de la musique, sommeil, etc., conduire sur une longue distance, effectuer un travail répétitif… mille activités sont propices à un relâchement intérieur susceptible de se rompre instantanément en situation d’alerte. Echappées belles hors du quotidien et de ses mailles qui enserrent dans des rôles malaisés à quitter mais lourds à assumer plus longtemps. Cette dissociation est une donnée élémentaire de la vie courante, un bref oubli de l’environnement et une plongée dans l’intériorité aboutissant à une sorte de détente de la volonté, un flottement de soi pour rompre l’ennui d’une tâche et/ou trouver une diversion. Nul n’est jamais tout à fait présent à ce qu’il fait.

Au fil de ce livre, j’appellerai blancheur cet état d’absence de soi plus ou moins prononcé, le fait de prendre congé de soi sous une forme ou sous une autre à cause de la difficulté ou de la pénibilité d’être soi.

Disparaître de soi, David Le Breton

Le terme choisi est ambigu et c’est dommage mais alors le simple passage du Seuil de ce livre a été douloureux de réalité. J’hésite à rentrer plus avant, ce qui donne une consistance toute particulière à l’intitulé de cette introduction. Il faut parfois savoir renoncer pour ne pas se faire trop mal. Ou au moins attendre de se trouver dans un équilibre psychologique moins instable.

À ce sujet, j’ai de plus en plus envie d’aller construire des cabanes dans les bois. Il y a tellement de belles choses à (re)faire (les sous-titres sont pertinents).

If we gave up, this experience would only show us another thing we didn’t want to do with our lives. Or worse: that maybe our jobs hadn’t been the problem, but we were; that the empty feeling that had been bubbling up inside us at our nine-to-fives would follow us wherever we went. We’d get over the money we’d lose, but the dream would be harder to let go of. The cabin fantasy had buoyed our spirits through all those years behind a desk. If we quit, we’d would lose our vision of another, happier life.

We Quit Our Jobs to Build a Cabin-Everything Went Wrong (cache)