Publications relatives au tag #confiance


Les plus récentes en premier, les 3 premières sont dépliées et ensuite c’est à la demande, bonne exploration !

Attente (2023-02-05)

Il y a l’attente qui rime avec patience. Le corps est prêt, le mental jamais tout à fait mais la confiance s’est progressivement construite. L’équipement a été soigneusement évalué et testé. Le corps est stressé mais en demande de libération. Le retenir, encore un peu, c’est la mauvaise expérience qui parle.

Il y a l’attente qui rime avec panique lorsqu’à une semaine près on se prenait un vortex polaire et les températures extrêmes qui vont avec. Lors de la réunion d’information ils nous ont bien précisé qu’iels s’étaient pris -37°C il y a trois ans… peut-on vraiment se préparer à ça ?

Il y a l’attente qui rime avec anxiété. La peur de la blessure du dernier moment ou de l’oubli d’une pièce critique de matériel, que la voiture lâche le jour J ou qu’une maladie vienne tout gâcher avant le départ. Tout peut encore arriver. La prudence ne suffit pas.

Il y a l’attente qui rime avec apaisement. Avoir eu la possibilité de tester son système de lutte contre le froid dans des conditions extrêmes et d’avoir pu vérifier sa pertinence alors qu’il restait plusieurs inconnues. Avoir fini par acheter un duvet plus chaud pour ne pas être trop limite. Ça resservira.

Il y a l’attente qui permet d’apprécier de pouvoir encore se permettre ce genre de truc, de l’envisager peut-être comme une répétition. Il y a tant d’espaces à découvrir.

Jour 2 (2023-01-22)

Deux objectifs au réveil : minuter le rangement du camp et ne pas faire de feu.

J’ai rarement l’occasion de me presser lorsque je suis en forêt. À part peut-être si je sais qu’un orage s’en vient. Or, j’ai besoin de savoir en combien de temps est-ce que je peux avoir mon traîneau de prêt car qui dit groupe dit synchronisation.

Il m’a fallu environ une heure, sans compter le petit déjeuner que je peux envisager froid/en route. J’ai des pistes d’améliorations mais ça va beaucoup dépendre des conditions aussi, notamment du vent. Ce n’est pas la même chose de devoir plier bagage et préparer son eau de la journée dans une tente ou pas !

Je voulais aussi tester le réchaud à alcool dans des conditions froides mais le pré-chauffeur n’a pas été nécessaire vu la température. En tout cas, la fait de chronométrer tout ça m’a permis de vérifier qu’il était possible de se passer de feu pour se réchauffer, j’ai fini en sueur.

L’effet de bord de cet empressement était aussi de pouvoir prendre le départ après le regel de la nuit et mettre toutes les chances de mon côté pour ne pas prendre un bain matinal.

Un ski dans les traces de la veille, sur le chemin du retour. Un ski dans les traces de la veille, sur le chemin du retour.
Le retour dans ses traces demande tellement moins d’énergie !

Le plus fastidieux reste de rapatrier tout l’équipement jusqu’à la voiture. Il est encore tôt et je décide d’aller me promener sur l’autre rive du lac, cette fois-ci en raquettes et avec un sac bien plus léger. C’est toujours agréable de se sentir voler, comme libéré du poids induit par toute cette recherche de mise en confiance.