Empreinte
Quand on est cadre sup’ en France, on s’inquiète de plus en plus de son empreinte carbone et de moins en moins de son empreinte connard : exploiter son prochain et voter pour des experts en précarisation du travail, c’est ok. Tuer les bébés phoques, ça, par contre, c’est non. Et qu’importe si l’un induit nécessairement l’autre, dans ce qu’ils appellent “le monde tel qu’il est” et qui correspond, en réalité, au mode de production capitaliste. Mais son mode individuel de consommation devient une nouvelle modalité de distinction sociale dans notre beau pays : le bourgeois de centre-ville trouvera du bio, du local, du « une fringue achetée – un arbre planté » et pourra ainsi payer pour laver sa conscience et surtout juger celle des autres.
La livraison rapide, ou comment le capitalisme a fait de nous des bourreaux capricieux (cache)
Ça pique. Dans la foulée je lis :
Il semblerait aux catégories sociales privilégiées, qui ont détourné les dispositifs tels qu’Airbnb, qui permettait initialement aux classes moyennes d’augmenter leur pouvoir d’achat.
Le choix et les stratégies des groupes majoritaires permettent de conserver cet entre-soi nécessaire à la reproduction sociale. Mais il s’opère toujours au détriment des autres : à savoir les classes populaires et les personnes discriminées en fonction des critères liés à l’origine et à la précarité sociale notamment.