Jour 2
Qui voudrait ressembler aux gibbons, paisibles, végétariens, partageant leur nourriture, chez qui les pères, lorsqu’ils s’agit d’élever les enfants, y prennent une aussi grande part que les mères, et où chacun vit en petits groupes familiaux en dehors desquels on ne s’assemble guère ? Il vaut beaucoup mieux se comparer aux babouins, qui vivent en groupes importants et solidement unis, jalousement fermés aux babouins étrangers, où tout le monde sait qui commande, et chez qui la mère prend soin des petits tandis que le père s’en va chasser et pêcher.
The Underside of History: A View of Women through Time, Elise Boulding
Je suis réveillé par le vol des bernaches qui traversent le ciel à intervalles réguliers, ce n’est pas un son très mélodieux mais je suis content de me lever avec le soleil et ses reflets (série à venir). Je suis aussi impatient de voir si les photos de ciel étoilé prises hier soir vont donner autre chose que le noir complet que je vois sur l’écran de la caméra (série à venir aussi, #teasing).
C’est fou la capacité qu’a le cerveau à oublier le froid et la faim lorsqu’il est focalisé sur quelque chose. Je joue avec le soleil et je réalise à quel point il est davantage gratifiant de faire des photos (vs. vidéos) : le résultat est quasi-instantané et il y a beaucoup moins de paramètres à prendre en compte. C’est bon de se faire plaisir.
Je n’ai pas évoqué hier mon ascension du mont local qui ressemble à un demi-kilomètre vertical, disons qu’il·les ne se sont pas trop embarrassé·es à faire des lacets… Elle a laissé des traces d’acide lactique et je mesure à quel point j’ai perdu du muscle ! Il faut que je prenne soin de ce déficit… et de mon hydratation. Or, il faut que je sois rentré avant que la cloche de l’école ne sonne à 15 h 58 (oui, c’est précis).
En revenant, je croise des petites cascades et je ne peux pas résister à ça bien longtemps ! J’aime tellement ce rendu lissé que j’en abuse. Résultat : je termine cette randonnée en courant…
Une autre bande son, plus calme, plus matinale :