## Environnementalisme
> J’emploie le mot « environnementalisme » pour l’opposer à celui d’« écologie », et en particulier à l’écologie sociale. Alors que l’écologie sociale, de mon point de vue, cherche à éliminer la domination de l’humain sur l’humain, l’environnementalisme dénote une mentalité « instrumentale », ou technique, dans laquelle la nature est conçue simplement comme un habitat passif, un agrégat d’objets et de forces externes, qu’il s’agit de rendre plus « utilisables » par les humains, quelle que soit la nature des usages en question. En fait, l’environnementalisme, c’est simplement la gestion technique de la nature.
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> *Lettre ouverte au mouvement écologiste*, février 1980, extrait de *[Pouvoir de détruire, pouvoir de créer](/david/2020/12/21/#pouvoir-de-detruire-pouvoir-de-creer)*, Murray Bookchin
Cette distinction me parle, notamment car je me trouve actuellement dans une position où j’essaye de [régler des problèmes techniques](https://www.rtl.fr/actu/politique/reforme-des-retraites-comment-sont-traites-les-milliers-d-amendements-deposes-7800107173) ([cache](/david/cache/2020/2857bcda24e61cd80229ec230ee3d2b1/)) pour des fonctionnaires au service d’un gouvernement qui est loin de vouloir éliminer la domination de l’humain sur l’humain, bien au contraire…
Vouloir protéger les faibles en aidant — à l’insu de mon plein gré — les forts, ça fait pas très Robin des bois.