Les plus récentes en premier, les 3 premières sont dépliées et ensuite c’est à la demande, bonne exploration !
Partage (2023-01-08)
Maïa me pose la question suite à une discussion Mastodon autour de Rétrospectives :
Je me suis d’ailleurs demandé comment tu faisais la distinction entre ce que tu documentes et ce que tu ne documentes pas… Vu que tu dis que ça a un impact sur comment tu te comportes, tu acceptes donc cet impact pour certains domaines ?
Je partage beaucoup de choses en ligne, des réflexions, des émotions, des créations, des explorations, etc. Ma limite se définit généralement selon plusieurs critères :
- si je suis avec des personnes, je ne partage pas forcément leur présence et encore moins leur photo (à part évènement public avec représentation, et encore), ça s’applique très souvent à la famille ;
- si je parle d’un endroit, la géolocalisation reste assez floue intentionnellement (je suis passé par ce lac tel jour par exemple, pas plus) ;
- si j’utilise un outil, il faut qu’il soit possible d’en garder les traces en privé et que ce soit explicite d’en rendre possible l’accès si à un moment je change d’avis.
Il y a certainement eu des exceptions depuis que je publie des choses et ces critères ont pu évoluer au cours du temps aussi. Je suis content d’avoir pris le temps d’y répondre par ici pour pouvoir revenir dessus dans quelques années/décennies et comparer cette frontière floue à t+1.
Note : c’est un peu pour ça aussi que j’ai arrêté de faire des vidéos, la mise en scène allait au-delà de ce qui était acceptable pour que je ne sois pas en outrospection constante.
🤗 Writing takes time. Writing well takes a lot of time. On the other hand, the output of writing is almost always more clarity, and sometimes a clear decision. Over my career, I think I’ve wasted at least ten times more time going around and around in conversations without finding consensus than I have writing documents that didn’t turn out to be valuable. It’s very seldom that I think back over writing something and conclude that it wasn’t a good investment of my time. That can happen, and you have to watch for it, but it doesn’t happen to me a lot.
Dette (2023-01-07)
La dette c’est un problème de riche. Ça arrive après, quand on a trouvé le bon produit, qu’on a trouvé sa cible, qu’on a prouvé qu’on était capable d’acquérir des clients. Là on aura aussi le financement qui va avec pour embaucher des ingénieurs qui vont refaire ce qui doit l’être, et éliminer une bonne partie des travaux qu’on avait remis à plus tard.
L’enjeu c’est d’arriver jusque là.
La seule fois dans ma carrière (ouais ça fait tout de suite vieux là…) où on a réussi à éponger une dette technique initiale a été sur MesConseilsCovid lorsqu’on a dû partir comme des fusées avec Ronan parce que le gouvernement français ne pouvait pas se douter qu’on allait déconfiner la population à un moment 🤷.
Les conditions qui ont rendu possible cela sont multiples :
- développeurs expérimentés qui se connaissent et qui se sont déjà pincé les doigts plusieurs fois sur du code non testé/à l’arrache à moyen terme ;
- équipe compréhensive qui a pris en compte nos retours et notre endettement volontaire des premières semaines, effort de pédagogie de notre côté ;
- outil relativement simple qui a consisté au début à une preuve de concept permettant de mesurer les usages et attentes, on n’était pas dans une course à la fonctionnalité ;
- budget suffisant pour savoir qu’il serait possible de financer cette dette à moyen terme (« Quoi qu’il en coûte », etc #haha).
Il faut une sacré conjonction pour que toutes ces conditions soient réunies. De plus, ça a demandé pas mal de rigueur alors que la dette n’était finalement que d’un mois, peut-être moins.
Dans une précédente expérience startup, on avait trop mis l’accent sur la technique/le produit et pas assez sur son adoption/communication, ça peut arriver aussi. J’ai beaucoup appris de cet échec sur l’importance de ce qui est hors du code.
😔 The most obvious way an online community is like a bar is that bars serve alcohol, and alcohol makes people loud and stupid. It actually depresses your hearing, so you can’t hear yourself talk as well, so you speak louder. And a room full of people speaking louder means a very boisterous room. And of course, alcohol reduces inhibition, so you say things you might not usually say.
The parallels to online behavior are easy to see. Online, people are much more willing to type things that they’d never say in person.
🔙 It can be uncomfortable, that clearing away. It can be deeply unpleasant. But it’s also useful. It’s a sign of what you need to change. What I found was that when I gave myself permission to really feel that unpleasantness, when I didn’t try to get comfortable with it or avoid it, I opened some space to move: towards a reconfiguration or revision or reimagining of what my work was.