Les plus récentes en premier, les 3 premières sont dépliées et ensuite c’est à la demande, bonne exploration !
Chasse (2023-01-16)
Je me demande toujours quel est l’impact carbone de la chasse en terme de consommation de viande. Ou plutôt quels seraient les effets de bord d’une interdiction de la chasse.
Si toute la viande chassée ne l’était pas, est-ce que ça se transformerait en achat de steaks de bœuf ? Est-ce que cela signifierait encore davantage de cultures sacrifiées pour élever des animaux et les manger ? Plus de pauvreté ou malnutrition dans les populations rurales ?
Et que feraient ces personnes pendant ces moments là ? Est-ce que le temps libéré produirait encore davantage de dépenses d’énergies ? Encore plus de déplacements en voiture et de consommation ? Et que deviendraient toutes ces armes, au service de qui pourraient-elles être réutilisées ?
Si ça se trouve, sans le savoir, ce sont vraiment les premiers écolos de France. (Non.)
Mise à jour le jour même :
iGor lilith me propose de regarder le reportage d’Arte « Pourquoi déteste-t-on la chasse ? » qui me donne d’autres pistes de réflexion. Merci !
En théorie, un vol en avion à New York consomme autant d’énergie que l’utilisation de canons d’une grande station durant tout un hiver.
Pour vérifier de manière pratique, le footballeur Killian MBappé a participé à une expérience scientifique. Après le match perdu contre Lens, le 1 janvier, il a pris son jet privé pour aller voir un match de basket à New York le 2 janvier, et retour à la case départ le lendemain pour l’entraînement du soir à Paris.
L’expérience a montré, qu’effectivement un vol en avion à New York consomme plus d’énergie que des canons à neige pendant tout l’hiver. On remercie Killian pour aider la science et le foot.
Dépendances (2023-01-14)
I suspect one of the reasons for this is that Pinafore is written in Svelte v2 and Sapper – both of which are deprecated in favor of Svelte v3 and SvelteKit. Not only is there no migration path from Svelte v2 to v3, but there isn’t one from Sapper to SvelteKit either. (And on top of that, I had to fork Sapper pretty heavily.) Anyone making a bet on learning Pinafore’s tech stack is investing in a dead framework, so it’s not very attractive for new maintainers.
« Move fast and outdate things. » n’est pas un motto mais une constatation. Je suis assez assidu des écrits de Baldur Bjarnason à ce sujet, que ce soit à travers son site, son livre ou sa newsletter.
Je crois que je commence à dépasser la sidération et le rejet pour tenter de comprendre un peu mieux les raisons profondes de toute cette complexité et cette vitesse que l’on s’impose, avec une composante historique notamment.
2023, l’année de la maturité 😂.
The symptoms of pop culture:
- A “disdain for history”. Pop cultures believe history doesn’t have anything to teach them.
- Newer is automatically better. Pop cultures are built on the assumption that anything new or different is superior to established. Or, in other words, older is inherently inferior.
- What’s next is going to be superior to what’s now. Pop cultures exist in perpetual anticipation of the next trend. Their disbelief of history appears to outsiders as a belief in progress.
- The “Pop” in “Pop Culture” stands for “popularity”. If it’s popular then it must be right.
These traits are deeply irrational but they are the tech industry’s default mode of operation.
We’re starting to see the initial decay hit the parts of the web dev ecosystem that are the furthest away from the cheap money fountains Google and Facebook are providing. Core projects run out of money. Git commits stop. A dependency you use breaks when one of its dependencies stops working, leading somebody to fork it with a quick fix or replacement dependency. Bandaid fixes to decaying OSS projects start to crop up in more and more places. We start to see blog posts saying that all we need to do is get enough people to donate money or pay for support. Everything will be fine. Just look at how OpenSSL got turned around.
All of which is bad enough but also misses the point.
The Open-Source Software bubble that is and the blogging bubble that was (cache)
This JavaScript community (if judged by the demographics of this survey) seems to be comprised mostly of folks that are largely building with React, webpack, and Jest. With React on 3.2% of web sites and jQuery at 77.7% (as of January 2023), that’s a pretty small slice of a much larger community.
We seem to live in different worlds.
Masque (2023-01-12)
Port du masque. Le choix de réponse possible de David me surprend. Est-ce pour générer de la réaction ? ou est-ce par oubli de la normalité de porter un masque ? En tout cas pour Taiwan et le Japon, rien d’étonnant, de voir une personne porter un masque, que ce soit maintenant ou pre-COVID.
J’ai proposé un sondage sur Mastodon et 42 personnes ont répondu :
Lorsque vous croisez une personne masquée, votre première réaction :
19% Cette personne est malade19% Cette personne est fragile55% Cette personne est une super-héroïne7% Cette personne est anxieuse
Je suis allé à la boulangerie ce dimanche, une seule personne (de plus de 75 ans) portait un masque, il devait y avoir une cinquantaine de personnes dans un lieux clos et exigu, la moitié consommait sur place.
J’ai pris le métro/bus la semaine dernière, une personne sur dix devait porter un masque. Je vais à la supérette et il doit à chaque fois y avoir 2 ou 3 personnes avec un masque dans l’ensemble du magasin, en pleine recrudescence de l’épidémie couplée à une grippe violente.
Je crois savoir que ces ratios sont proches de ceux que l’on peut observer en France.
J’arrive très bien à imaginer que cela soit surprenant pour un·e tokyoïte.
Différences de cultures, d’acceptation sociale et de prise en soin des autres en tant que groupe.
J’étais curieux des réactions et je n’ai pas pour autant trop forcé car je sais que c’est un sujet sensible pour beaucoup. La troisième réponse, sous couvert d’humour, fausse probablement les résultats de toute façon. Partager ce questionnement était mon seul objectif.
En prolongement de ces travaux, l’objectif de cet article est de livrer les premiers résultats d’une enquête qualitative sur la diversité des expériences juvéniles de la pandémie. À partir de 48 récits de vie, conduits de l’automne 2020 à l’été 2021 auprès de jeunes âgé-es de 18 à 30 ans au Québec et en Ontario, nous nous attachons à comprendre le « sens » que peut prendre la pandémie au sein des trajectoires longues du « devenir adulte », et la façon dont elle a affecté différents domaines de l’existence.
Suspendu (2023-01-11)
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On discute de moyens de monétiser et échanger des choses plus ou moins artistiques avec Fanny. Je me demande si le troc d’une œuvre contre une journée de développement dédiée à une asso/un produit militant·e serait envisageable.
En allant plus loin, est-ce que je peux me dire que j’ai des journées de développement suspendues pour chaque facture émise ? Un peu à la manière des dons défiscalisés : tu m’achètes 3 jours de développement et j’en offre 1 à une asso que l’on choisit ensemble.
Une journée par-ci par-là ce n’est peut-être pas très utile mais s’il y a un espace pour centraliser ces disponibilités et proposer une aide un peu plus construite ça peut potentiellement être une base de discussion avec les structures qui en auraient besoin ? Est-ce qu’à la manière de CopiePublique il y aurait de la place pour un MécénatDeCompétencesPublic ?
Parfois, je me dis qu’il faudrait que j’arrête de publier du flux pour me concentrer sur des articles de fond comme arrivent à le faire Bartosz Ciechanowski, Josh Comeau ou Explained from First Principles.
Écrire un article un peu plus long que la moyenne me demande tout de même un effort plus important. Bien davantage que la somme de billets totalisant la même taille.
Est-ce que des traductions seraient déjà un premier pas ?
Je me suis réveillé il y a quelques jours avec cette citation et ça me fait cogiter :
Ceux qui optent pour le moindre mal tendent très vite à oublier qu’ils ont choisi le mal.
Hannah Arendt
J’encourage à débuter par un petit espace-temps pour jouer avec peu d’enjeux.
Se dire qu’on essaye un mois pour voir. Sur un petit sujet, rencontre entre les personnes à aider et ce qui vous enthousiasme. Ou de démarrer avec quelque chose de présent dans votre tête depuis longtemps — cette association au coin de la rue, celle dont on lit le journal avec intérêt ou cette étiquette qui attire notre attention au marché fermier.
Indépendant·e (2023-01-09)
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2022 était ma troisième année à mon compte. Alors, pour fêter ça, j’avais envie de faire un petit bilan de ce qui s’est passé cette année là pour moi, du côté professionnel.
Je lisais ce retour détaillé d’Anne-Sophie lorsque de manière indirecte j’ai réalisé qu’on parlait toujours « d’indépendant·es » lorsque des personnes sont à leur compte mais il serait plus juste d’employer le terme « d’insubordonné·es ». Je m’explique.
Être à son compte génère au contraire des dépendances multiples envers chacun·e des client·es. Un filet de dépendances décentralisées qui constitue une toile plus ou moins confortable. Si ce n’est pas le cas, il s’agit probablement d’une situation dangereuse (et/ou de salariat déguisé) qui ne vous fait tenir qu’à un fil 🕷️.
Maintenant l’insubordination, là ce serait bien plus juste. Vous ne devez pas être soumis·e à horaire ou à vacances, vous ne devez pas être l’objet de marchandage, vous devez être libre dans votre façon de facturer, garder le contrôle sur votre façon de produire de la valeur, etc.
Est-ce que se présenter comme étant insubordonné·e est envisageable ? Cela ne devrait pas être nécessaire puisqu’il s’agit de la loi mais…
J’ai une mauvaise mémoire, et je n’en suis pas fier. Cela m’a déjà causé des problèmes dans ma vie personnelle. Ma mauvaise mémoire m’impose donc, pour m’y retrouver aussi bien dans ma vie personnelle que professionnelle, d’écrire un maximum de choses.
Lucidité (2023-01-02)
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Seul face à la montagne je me sens bien parce que, comme l’a dit Reinhold Messner, elle n’est ni juste ni injuste, mais simplement dangereuse. Et face au danger, une certaine logique s’impose immédiatement quand il faut prendre les décisions qu’on considère les plus adaptées. En montagne, je ne doute jamais lorsque se présente un imprévu, mais dans le domaine plus rude des relations humaines, l’indécision me plonge dans un état de paralysie jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour agir. Je dois admettre que je n’ai jamais su me faire au mode de fonctionnement des êtres humains, qu’ils soient bons, mauvais ou dangereux.
Au-delà des sommets, Kilian Jornet
J’ai souvent parlé de Kilian Jornet par ici et j’apprécie beaucoup sa franchise lorsqu’il écrit des livres. Il s’autorise à parler d’aspects de sa personnalité qui ne transparaissent pas dans les interviews ou des réflexions qu’il pourrait difficilement tenir sur un plateau de « sportifs extrêmes »…
Escalader ce type de montagnes ne consiste en rien d’autre que mettre sa vie en danger pour atteindre le sommet et, ensuite, redescendre. Nous ne nous situons donc certainement pas dans les cieux de l’héroïsme, mais bien plutôt dans les plaines de la stupidité.
Même si des sportifs cherchent à le cacher et font coïncider leur expédition avec une campagne de levée de fonds, destinés à un quelconque projet humanitaire ou à porter l’attention sur une maladie rare, l’ascension d’un haut sommet comme l’Everest n’a rien d’héroïque. Ce n’est, en réalité, qu’une activité égoïste. Un divertissement dangereux et cher.
Ibid.
La recherche de ses propres limites est l’objet d’une vie.
What it means is that there is no supply chain here. Because there is no supplier. I am not providing you something that you bought for me. There is no relationship. I put something online because I wanted to. The fact you made your product depend on it is your responsibility. Not mine. Not the one of the providers. We provide libraries. We do not supply them. You cannot apply rules to me.