Liste des publications en ordre chronologique :
Gentrification climatique (2021-01-02)
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If, because of what we learned in the Covid Pandemic, a good job no longer requires someone to live in a low lying flood-prone city like Miami or NYC or a city that is burning like SF or LA, we will see many people in the US choose to leave those places and adopt new homes that are less impacted by the climate crisis.
Les riches vont continuer à fuir les conséquences de leur train de vie en regardant des séries Netflix. Les pauvres n’auront qu’à écoper et faire des barbecues, tout en livrant des menus végétariens à base d’avocats le midi et des colis Amazon remplis de produits jetables le soir.
Ceci est une auto-critique. J’ai bien conscience d’être un privilégié climatique. D’avoir pu choisir le Canada comme destination aussi pour des raisons d’ordre écologique. Et d’être parmi les personnes qui polluent le plus, ne serait-ce que par mon revenu — et ma nationalité — qui me permettent entre autres de prendre l’avion. Il serait déplacé de dire que j’en souffre.
Le luxe n’est pas un état mais le passage d’une ligne, le seuil où, soudain, disparaît toute souffrance.
Dans les forêts de Sibérie, Sylvain Tesson
Holisme écologique (2021-01-08)
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Il devint clair pour moi que c’était l’unité de mes opinions — leur holisme écologique, pas seulement leurs composantes individuelles — qui leur donnait une force radicale. Qu’une société soit décentralisée, qu’elle utilise l’énergie solaire ou éolienne, qu’elle cultive biologiquement ou qu’elle réduise la pollution : aucune de ces mesures à elle seule ou même en association limitée ne fait une société écologique. Pas plus que des étapes fragmentaires, même bien intentionnées, ne résolvent même partiellement des problèmes qui ont atteint un caractère universel, global et catastrophique. Au contraire, des « solutions » partielles servent seulement de cosmétique pour dissimuler la nature profonde de la crise écologique. Elles détournent ainsi l’attention publique et la connaissance théorique d’une compréhension adéquate de la profondeur et de l’étendue des changements nécessaires.
L’écologie sociale, Murray Bookchin
Suite de mes aventures pour réduire ma consommation d’animaux tués pour mon plaisir. Pour essayer de former un tout cohérent dans mes comportements autour du vivant. Il me reste encore quelques points de friction tenaces :
- Réduire ma consommation d’œufs : difficile pour l’instant car c’est ma principale source d’acides aminés essentiels et j’ai la croyance que je n’ai pas trop à me soucier de prendre des compléments dans cette situation. À creuser, c’est probablement faux et j’ai peut-être d’autres carences comme la vitamine B12 même si je fais attention.
- Statuer sur la laine et la fourrure/cuir : il faudrait que je fasse un article complet sur les bienfaits de la laine lorsqu’on passe du temps en forêt et la fourrure est culturellement très ancrée par ici. Je m’auto-convaincs que l’utilisation des chutes issues de la chasse par les Premières Nations est un moindre mal mais ça ne va pas tenir bien longtemps.
- Et la pêche ?! Ce qui est rassurant c’est que je n’ai pas réussi à me nourrir de plus de 5 poissons depuis que je suis au Canada :D. Et je dois avouer que la mise à mort de ma dernière « prise » a été difficile à accepter. Suffisamment pour que le doute se fasse de plus en plus insistant. J’ai maintenant une autre source d’occupation.
Pourquoi en parler aujourd’hui ? Rien à voir avec une éventuelle résolution mais la conjonction de plusieurs lectures simultanées :
- Le fait que la Covid a probablement pour origine les élevages produisant de la fourrure (cache) ce qui m’a renvoyé vers ce document (cache, 6Mo) expliquant la situation en Chine. Au passage, on s’éloigne du récit du pauvre chinois qui est obligé d’aller chasser des animaux sauvages pour manger et qui transmet la maladie ainsi. Dans ce scénario, l’origine de cette maladie devient encore une fois… les riches.
- Le fait que l’on soit en train d’abattre des centaines de milliers de canards dans le Sud-Ouest français après les avoir torturés afin de lutter contre la « nouvelle » grippe aviaire (il y en aura d’autres, comme les covids). Quel massacre inutile.
- Mon dégoût de plus en plus prononcé pour la chasse et les pratiques odieuses (cache) des chasseurs. De ce besoin de domination de l’homme sur l’animal et en fait sur tout autre être vivant.
Merci aux personnes qui m’ont fait évoluer au fil des années sur le sujet sans que je sois suffisamment réactif de mon côté, notamment Emmanuel. C’est par petits coups de rame successifs que j’arrive à réajuster le cap. Et par petits exemples que je montre un autre cap possible aux suivant·e·s.
Rentré au lac, j’attrape mon premier poisson à cinq heure le soir. Un deuxième trois minutes plus tard et un troisième une heure et demie après. Trois ombles vif-argent, électrisés par la colère, luisent sur la glace. La peau est traversée d’impulsions électriques. Je les tue et regarde la plaine en murmurant ces mots de gratitude que les Sibériens adressaient autrefois à la bête qu’ils détruisaient ou au monde qu’ils contribuaient à vider. Dans la société moderne, la taxe carbone remplace ce « merci — pardon ».
Le bonheur d’avoir dans son assiette le poisson que l’on a pêché, dans sa tasse l’eau qu’on a tirée et dans son poêle le bois qu’on a fendu : l’ermite puise à la source. La chair, l’eau et le bois sont encore frémissants.Dans les forêts de Sibérie, Sylvain Tesson
Nucléaire (2021-02-11)
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Le principal problème de ces centrales n’est pas forcément le risque d’accident (le nucléaire tue ou a tué beaucoup moins de monde que toutes les autres énergies prises individuellement et à production d’énergie égale), mais plutôt le fait que cela nous laisse avec des produits de fission sur les bras : les fameux « déchets nucléaires ».
Ces déchets sont des matériaux souvent instables et radioactifs (donc dangereux), mais inexploitable à ce jour. Du coup, on doit les stocker sur le très long terme (100 000 ans).
Ceci n’est pas, au passage, sans rappeler le CO2 issu de la production d’énergie par le charbon ou le gaz, qui lui aussi est un déchet stocké [dans l’atmosphère] pour des millions d’années où il est responsable d’une pollution sans précédent et provoquant le réchauffement climatique et ses conséquences mortelles.
Je ne l’avais jamais envisagé ainsi. J’aime être un peu bousculé dans mes croyances juste par une changement de perspective. Deux neurones se connectent pour créer un nouveau chemin de pensées.
Apocalypse (2021-04-11)
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Activist Julian Brave NoiseCat, a member of the Canim Lake Band Tsq’escen, told me that he thinks indigenous tribes and nations already live in a post-apocalyptic world. They were nearly wiped out by the violence and disease brought by foreign invaders — but they survived. And that’s in part why he has thrown himself into the process of rebuilding the nation to be more resilient.
[…]
The idea of collapse is appealing because it allows us to handwave away the political reality of how civilizations transform.
Civilizations don’t really die. They just take new forms. (cache)
J’ai cet article qui me trotte en tête depuis quelques jours. Je veux bien parler de transition mais si l’état d’arrivée est proche de la survie ça ne me semble pas être super enthousiasmant. C’est cool d’éviter l’extinction mais à quel prix ? Et pour quels futurs ?
J’ai relativement conscience qu’une partie du monde vit déjà dans un contexte que l’on pourrait qualifier de post-apocalyptique pour un·e riche occidental·e. C’est peut-être le fait d’avoir connaissance du précédent état qui est le plus anxiogène… #RichTears
Paradigme (2021-05-11)
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All of this is technically possible, and as we have seen, it would produce less in emissions than the present alternatives. However, it’s more likely that a switch to sailing ships is accompanied by a decrease in cargo and passenger traffic, and this has everything to do with scale and speed. A lot of freight and passengers would not be travelling if it were not for the high speeds and low costs of today’s airplanes and container ships.
It would make little sense to transport iPhones parts, Amazon wares, sweatshop clothes, or citytrippers with sailing ships. A sailing ship is more than a technical means of transportation: it implies another view on consumption, production, time, space, leisure, and travel.
Un superbe article sur ce que signifierait « aller vers de la navigation moins carbonée » et un bon rappel qu’un changement de paradigme entraine une évolution des mentalités et des usages associés.
J’imagine chaque bateau transportant son instance de Secure Scuttlebutt (qui n’aurait jamais aussi bien porté son nom) ou échangeant des fichiers à chaque fois qu’il croise un autre navire avec IPFS. On irait attendre des messages numériques comme on attendait probablement le courrier il y a un siècle, au port.
À quoi ressemblerait un transport… de données pour le 21e siècle ?
Avihonte (2021-06-15)
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Mais ce sont surtout les voyageurs qui ont assumé le plus gros de la facture. Ils ont injecté, malgré eux, près d’un demi-milliard de dollars dans l’industrie hôtelière des régions aéroportuaires de Montréal, de Toronto, de Calgary et de Vancouver en raison de l’obligation de passer trois nuits à l’hôtel à leur arrivée au pays, indique une compilation de données de l’Agence de la santé publique du Canada.
Je suis bien parti pour prendre un vol transatlantique fin 2021, report d’un précédent voyage annulé à cause de/grâce à la pandémie. Je ne sais pas trop comment est-ce que j’arrive encore à monter dans un avion. La dernière fois j’ai eu mal au dos pendant 6 mois, principalement en raison de la culpabilité que j’éprouvais à étaler ma richesse sous forme de CO2 aux narines de tou·tes. Salir pour mieux s’ap·propre·ier le monde aurait dit Michel Serres.
Finalement, cette quarantaine imposée à l’arrivée au Canada est peut-être l’impôt le plus juste et vert qui ait jamais existé… s’il avait atterri dans les caisses de l’État. Ou peut-être encore mieux, dans le financement de la préservation d’espaces réservés aux chauves-souris.
Cynisme, quand tu nous tiens…
Pour mettre ces chiffres en perspective, le voyage aérien c’est autour de 5% des émissions de l’humanité (attention à bien compter tous les effets et pas seulement le kérosène brulé), alors que 90% des humains n’ont jamais pris l’avion. Les émissions des pays pauvres en forte croissance démographique sont négligeables aujourd’hui par rapport à celles des pays riches. C’est tout aussi vrai pour l’historique des émissions passées, celles qui ont déjà réchauffé le climat et continuent à le transformer aujourd’hui : la grande majorité est due aux pays développés.
Karl a répondu avec : quarantaine mobile (cache).
Argent (2021-06-22)
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De la même façon qu’une banque a une empreinte indirecte via ses financements et investissements, notre argent en tant que cliente et client, en a également une.
Notre dernier rapport sur l’empreinte carbone des banques révèle que notre argent représente notre premier poste d’émissions CO2. Malheureusement, le modèle actuel des banques empêche tout droit de regard sur notre argent et l’utilisation qui en est faite. Notre argent a donc un impact social et environnemental que nous ne pouvons pas vraiment maîtriser.
Il est urgent que les banques françaises enclenchent réellement leur transition écologique. Et pour changer de logiciel, nous avons besoin d’une vraie régulation de leurs activités, par le biais d’une intervention de l’Etat.
Ce petit calculateur est tout simple et vous donne une idée en fonction de votre « fortune » et de votre banque française de l’impact que peut avoir cet argent sur la production de CO2. Je ne m’attendais pas à un tel rapport, c’est assez hallucinant. Il y a une page dédiée sur le site d’oxfam (cache) si vous voulez plus de détails ou alors directement le rapport (cache - PDF de 1,7 Mo).
Je crois que si j’avais des économies ça me mettrait un gros coup au moral. À ce compte là, peut-être qu’il vaut mieux parfois dépenser son épargne en billets d’avion. Oh wait!
Et si vous pensiez pouvoir vous en tirer avec des « livrets verts » et compagnie, je vous invite à lire ce rapport de Greenpeace (résumé en français, 6 pages - PDF de 1,4 Mo, complet en anglais, 110 pages - PDF de 1,7 Mo).
Sécheresse (2021-06-27)
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Ces 4 dernières années, durant l’été on a atteint entre 80 et 90 départements en situation de crise au niveau de leurs masses d’eaux profondes. Pourtant on sait très bien que la France est un climat tempéré, avec des masses d’eau extrêmement importantes.
[…]
L’ONU l’a prévenu la semaine dernière : « La sécheresse est sur le point de devenir la prochaine pandémie et il n’existe aucun vaccin pour la guérir. La majeure partie du monde vivra avec un stress hydrique ».
La rivière à côté de mon lieu de vie est extrêmement basse. J’ai presque peur d’aller vérifier les débits historiques pour confirmer ou pas ce qui se voit à l’œil nu. De l’autre côté du pays/continent, c’est pire (cache).
On vit un nouvel épisode caniculaire et tou·tes les voisin·es ont la climatisation qui tourne à fond. La fin de semaine dernière, je vais chercher mes œufs bio en vélo pour constater qu’il y avait une file de SUV climatisés qui attendaient leur tour devant le pickup de livraison. Et je ne parle même pas de la sortie de l’école, des piscines, des pelouses, des tondeuses et autres barbecues.
Plus tard dans la semaine, je tombe sur cette phrase qui me fait penser à Franck Lepage :
« Les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes et intenses, car les concentrations de gaz à effet de serre entraînent une hausse des températures mondiales. Elles commencent plus tôt et se terminent plus tard et prélèvent un coût croissant sur la santé humaine et les systèmes de santé », a averti mardi l’Organisation météorologique mondiale, installée à Genève.
La canicule au Canada jugée responsable d’une centaine de morts dans la région de Vancouver (cache)
prélèvent un coût croissant sur la santé
pour dire que ça tue des personnes c’est quand même d’un sacré niveau…
Comment rendre l’insupportable suffisamment visible aux principaux responsables qui s’achètent des cocons tempérés tout au long de l’année ?
Et je me suis posé une question. Je crois me renseigner, me documenter, me tenir informé et essayer de prendre pleinement conscience, à mon rythme et à mon échelle. Mais je ne suis pas un scientifique spécialisé dans le climat. Et je me demande à quel point je comprends effectivement la situation dans laquelle nous sommes. Est-ce que je comprends réellement ce qu’il se passe ? Ça n’est pas certain.
Et aussi, en admettant que je comprenne correctement certains points, à quel point est-ce que je me complais dans une forme de déni ? Je repense à ce message que j’ai vu je ne sais plus où (je paraphrase selon mon souvenir) : « ce qu’il se passe avec la crise climatique, c’est comme si on disait au monde qu’il y a une urgence car une énorme météorite va venir détruire la vie sur Terre telle qu’on la connaît, et que chacun continue sa petite vie comme si de rien n’était ».
Le problème de la métaphore de la météorite c’est qu’elle ne donne pas conscience de l’alimenter chaque jour un peu plus…
David B. me suggère le site sécheresses.
Nocturne (2021-07-15)
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But hot spells that take locals by surprise remain a concern, especially in cities. A phenomenon called the urban heat island effect can raise temperatures in areas with lots of heat-holding concrete and a dearth of trees by several degrees compared to surrounding areas. That means densely packed metropolises can fall into the danger zone while folks in the suburbs feel fine.
Je me demandais l’autre fois si l’espèce humaine n’allait pas devoir devenir nocturne pour pouvoir rester active au moment où les températures sont vivables. Avec des dortoirs climatisés pour les urbains le jour, le mode de vie diurne deviendra peut-être un luxe.
Compte-tenu du nombre d’espèces que nous avons rendues nocturnes par notre présence et nos activités, ce ne serait qu’un juste retour des choses que nous y soyons contraint·es à notre tour.
J’ose parfois espérer que Dune ne soit pas un roman d’anticipation…
The costs of inaction are also already playing out in American life. More than 100 people were killed by the oppressive heat in Oregon last month, part of a larger record-breaking heat dome event that cumulatively caused more than 800 deaths across the Pacific Northwest.
B(r)ouillon (2021-08-15)
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Ce sentiment qu’un tumulte gronde, frémit, que des curseurs sont poussés à bout. Bouillon d’horreurs où la dignité finira par faire place à la rebellion, à une autre forme de violence. Plus pure, sans limites autres que cet espace fini. Nous avons plastiqué ce monde sans prendre conscience qu’il allait finir par exploser. Un nouveau cycle, un tour de plus, voilà ce que nous promet la révolution. Cet espoir d’être le point de départ d’une n-ième répétition.
Où vaudra-t-il mieux être alors ? Que voudra dire « mieux » dans un tel contexte ? A-t-on vraiment ce choix ?
Souvent, la compréhension facile est un réflexe comparable à celui du genou et constitue la forme d’entendement la plus dangereuse qui puisse exister. Tel un écran aveugle et scintillant, elle annihile votre faculté d’apprendre. Le système juridique des précédents fonctionne de la même manière et encombre votre parcours d’impasses. Vous voilà prévenus. Ne comprenez jamais rien. Toute appréhension de la réalité ne saurait être que temporaire.
Fixe mentat (adacto), Dune VI. La maison des mères, Frank Herbert
Silence (2021-09-05)
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Such a transformation of the environment from a commons to a productive resource constitutes the most fundamental form of environmental degradation. […] The task must be undertaken urgently because commons can exist without police, but resources cannot. Just as traffic does, computers call for police, and for ever more of them, and in ever more subtle forms.
By definition, resources call for defense by police. Once they are defended, their recovery as commons becomes increasingly difficult. This is a special reason for urgency.
J’ai eu du mal à trouver l’extrait le plus pertinent de cette intervention qui a mon âge et qui n’a pas pris une ride… elle. La clairvoyance d’Illich me surprendra toujours.
Le lendemain, Llu m’invite à creuser la piste de Spinoza (cache) aussi. Réservé à la bibliothèque.
Lutte (2021-09-14)
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“From an Indigenous perspective, when we are confronting the climate crisis we are inherently confronting the systems of colonization and white supremacy as well,” Goldtooth said. “In order to do that, you have to reevaluate how you relate to the world around you and define what your obligations are to the world around you. It’s more than just stopping fracking development and pipelines and it’s more than just developing clean energy, it’s about actually fundamentally changing how we see the world itself.”
[…]
“When you take a step back and look at the work that Indigenous peoples have put in over the years and decades, it really goes to show that we collectively are making a tremendous impact for the benefit of this planet,” Goldtooth told Grist.
“It backs up what we’ve constantly been saying,” he added, “recognizing Indigenous Rights protects the water, protects the land, and protects our futures.”
Indigenous resistance has cut U.S. and Canada’s annual emissions (cache)
Au-delà des chiffres, il y a ce constat à la lecture du rapport (PDF, 4 Mo, cache) que (seule ?) la lutte fonctionne. Merci aux personnes qui sont cette lutte, qui incarnent la résistance dont nous avons besoin pour survivre.
Imaginez un peu si la grande démission se transformait en grande action collective… on pourrait appeler ça le Grand Matin pour changer un peu.
Une vidéo du dernier Grand Solstice.
Oligarchie (2021-11-18)
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Selon vous, les énergies fossiles ont notamment permis l’émergence de la classe moyenne. La fin de l’énergie abondante la condamne-t-elle ?
A terme, ça la remet en question de façon évidente. Avec l’énergie, on a vu l’émergence du confort matériel chez tous, du pouvoir d’achat pour tous. Et la modification du type d’activité avec le développement du secteur tertiaire. Est-ce que la décrue énergétique va permettre de conserver ce genre de travail, de services ? A terme, pas dans les mêmes volumes. La société va devoir se structurer différemment.
Tout l’enjeu climatique est là. Les personnes en capacité d’enrayer cette débauche d’énergies sont les mêmes qui vont constituer cette future oligarchie de riches à l’abri des conditions qu’elles auront créées.
À partir de ce postulat, il faut :
- soit essayer de faire partie de ces 5 % en fermant les yeux sur le reste de la population (c’est ce que font les 25 % actuels sans prendre conscience qu’il n’y aura pas autant de places à la fin) ;
- soit redonner le contrôle à davantage de personnes pour influer sur le sort de l’humanité (ça fait pompeux mais on en est malheureusement là…) ;
- soit accepter de terminer sa vie dans les 15 prochaines années (et après moi le déluge #OhWait).
J’aimerais tant être surpris.
Sauf à avoir un visionnaire à la tête de l’Etat. Mais ça, ça demande une période de crise. Et nous n’y sommes pas encore suffisamment enfoncés.
Ibid.
Au passage, aller vivre dans un éco-hameau (ou ses déclinaisons) ça s’assimile de plus en plus pour moi à du survivalisme-doux-qui-fait-l’autruche sur une situation généralisée. C’est peut-être rassurant et nécessaire à la santé mentale de quelques privilégié·es mais ça ne permettra pas de tenir bien longtemps sans prise de conscience et d’action globale.
Découvert depuis : Mao-spontex.
Lu depuis :
Mais puisqu’on évoque une pragmatique de la réception, je crains juste que « écosocialisme » ait par trop les airs d’une catégorie interne à la grammaire capitaliste et ne sonne que comme la énième proposition de l’« infléchir ». On pourrait dire que c’est habile, que ça permet d’avancer masqué et de tromper son monde — je n’aurais rien contre ce genre d’habileté. On peut dire aussi, symétriquement, que ça prépare à toutes les neutralisations. Au total, j’en reviens à un argument assez rustique : « communisme » est ce qui se déduit dans l’ordre de l’affirmation positive d’une prémisse sans équivoque anticapitaliste.
[…]
Andreas Malm a fait litière de cet absurde « Anthropocène » dont le nom même n’est qu’un évitement : un de ces stratagèmes gélatineux typiques de l’idéalisme moraliste, qui fait toujours tout pour ignorer les forces matérielles et les forces sociales, les hégémonies et les conflits, les rapports sociaux et les rapports de force, et qui finalement nous laisse quoi comme possibilité ? Réformer l’Homme ? On sait déjà comment ça se finit : par le tri des déchets et l’apologie des « petits gestes » qui « permettront de tout changer ». Or voilà : les petits gestes pour tout changer sont précisément des béquilles pour tout reconduire, donc pour ne rien changer.
« La multitude mobilisée en masse est l’unique solution » (cache)